Übersetzung
ausblenden
Histoire de l'Église
CHAPITRE VIII.
Lettre du Concile de Sardique.
« LE saint Concile assemblé par la grâce de Dieu à Sardique, de la ville de Rome, d'Espagne, des Gaules, d'Italie, de la Campanie, de la Calabre, de l'Afrique, de l'île de Sardaigne, de la Pannonie, de la Mœsie, de la Dace, de la Dardanie, de la seconde Dace, de la Macédoine, de la Thessalie, de l'Achaïe, et de l'une et l'autre Epire, de la Thrace, de Rodope, de l'Asie, de la Carie, de la Bithynie, de l'Hellespont, de la Phrygie, de la Cilicie, de la Pamphylie, de la Lydie, des îles Cyclades, de l'Egypte, de la Thébaïde, de la Libye, de la Galatie et de la Palestine : A tous les Évêques de la terre nos Collègues dans le ministère de l'Église Catholique, et nos très chers frères, salut en nôtre Seigneur.
La fureur des Ariens s'est souvent portée à de grands excès contre les serviteurs de Dieu, et dès qu'ils ont introduit des nouveautés, ils ont tâché de persécuter ceux qui soutenaient l'ancienne doctrine. La guerre qu'ils ont déclarée à la foi a été si furieuse, que bruit en est allé jusques aux oreilles des Empereurs. Ils nous ont assemblas de diverses villes, et de diverses Provinces, et nous ont permis de tenir un Concile dans la ville de Sardique, pour ôter d'entre nous la division, et l'erreur, et pour garder à l'avenir la même foi. Des Évêques d'Orient sont venus au Concile à la persuasion de nos très-religieux 98 Princes, à cause principalement de ce que les Hétérodoxes publiaient contre nos très chers frères, et Collègues Athanase Évêque d'Alexandrie, Marcel Évêque d'Ancyre en Galatie, et Asclepas Évêque de Gaza. Peut-être qu'ils ont porté leurs calomnies jusques à vous, et qu' ils ont taché de vous faire recevoir les mensonges dont ils tachent de noircir l'innocence, et d'éloigner d'eux le soupçon d'avoir introduit l'erreur ; mais ils n'ont pas joui longtemps de cette liberté. Le Seigneur veille à la conduite, et à la défense de son Église. Il a souffert la mort pour eux, et pour nous tous, et nous a ouvert le chemin du ciel.
Eusèbe, Maris, Théodore, Theognis, Ursace, Valens, Menophante, et: Etienne ont écrit il y a longtemps à Jules Évêque de Rome notre Collègue, contre Athanase, contre Marcel, et contre Asclepas qui sont aussi nos Collègues. D'autres Évêques lui ont écrit en faveur d'Athanase, et lui ont fait voir qu'il était très-innocent, et que tout ce qu'Eusèbe avait inventé contre lui n'était que mensonge, et imposture. Le refus que ses accusateurs ont fait d'aller à Rome, lorsqu'ils y ont été cités, et la lettre de Jules notre Collègue sont des preuves convaincantes de leur calomnie, car ils eussent sans doute été à Rome, s'ils eussent cru pouvoir justifier la conduite qu'ils avaient tenue. Mais ce qu'ils ont fait dans ce grand et saint Concile, découvre encore plus clairement leur mauvaise foi, et leur tromperie. Car quand ils furent arrivés à Sardique, et qu'ils y eurent vu Athanase, Marcel, Asclepas, et quelques autres de nos frères, ils n'osèrent paraître devant le 99 Concile, bien qu'ils y eussent été cités non une, ou deux, mais plusieurs fois, et bien que tous les Évêques, et principalement Osius, ce Prélat qui jouit d'une si heureuse vieillesse, et: que son grand âge, sa générosité à soutenir la vérité de notre Religion, et les travaux qu'il a supportés pour son service, et pour sa défense rendent si recommandable, les attendissent. Ce refus de paraître, ce soin de se cacher, cette fuite, montrent mieux que tout ce qu'on saurait dire leur mensonge, leur imposture, et leur tromperie. Ceux qui sont assurés de la vérité de ce qu'ils avancent, sont toujours prêts de paraître. Puisque ceux-ci ont refusé de le faire, de quelque artifice qu'ils s'avisent à l'avenir contre nos Collègues, personne ne doutera qu'ils n'aient dessein de les décrier en leur absence, sans oser jamais soutenir leur présence.
Leur fuite a procédé de l'appréhension non seulement de ne pouvoir soutenir les accusations qu'ils ont faites contre nos frères, mais encore de ne pouvoir repousser celles que nos frères faisaient contre eux. On les chargeait d'avoir employé le fer, et les chaînes. On avait des personnes qu'ils avaient fait exiler ; on en avait d'autres qui avaient été envoyés par ceux qu'ils retenaient encore en exil, on avait des parents, et des amis de ceux qu'ils avaient fait mourir. Enfin, et ceci est plus important, il y avait des Évêques, et un entre autres qui montrait les fers, et les chaînes dont ils l'avaient chargé. Il y avait d'autres témoins prêts de déposer qu'ils avaient fait mourir des personnes par leur calomnie. Leur rage a monté en effet jusques à cet excès de tâcher 100 de procurer la mort d'un Évêque, et ils l'auraient procurée, s'il ne s'était échappé d'entre leurs mains. Théodule notre Collègue d'heureuse mémoire, mourut en fuyant les effets de leur calomnie, par laquelle il avait été condamné à la mort. Les uns montraient les marques des coups d'épée qu'ils avaient reçus ; d'autres se plaignaient qu'ils leur avaient fait souffrir la faim. Ces accusations-là étaient soutenues par le témoignage non d'un petit nombre de personnes peu considérables, mais des Églises entières, dont les Députés, prouvaient par des actes en bonne forme que les accusés avaient suscité des gens de guerre contre leurs ennemis, avaient armé contre eux le peuple, avaient abusé de l'autorité des Juges pour leur imprimer de la terreur par des menaces, et avaient supposé de fausses pièces. On lut des lettres par lesquelles Theognis et ses compagnons s'efforçaient d'aigrir l'esprit de l'Empereur contre Athanase, contre Marcel, et contre Asclepas nos Collègues. Ceux qui avaient été autrefois Diacres de Theognis prouveront invinciblement la vérité de ce fait. On ajouta qu'ils avaient dépouillé des Vierges consacrées à Dieu, qu'ils avaient brûlé des Églises, qu'ils avaient mis des Évêques en prison, et tout, cela pour soutenir l'extravagance de leur erreur, et pour se venger de ceux qui s'éloignaient de leur communion.
La connaissance qu'ils avaient de tous ces crimes les mit dans une étrange perplexité. Ils vinrent à Sardique. afin que la hardiesse qu'ils auraient d'y paraitre fit croire qu'ils étaient innocents. Mais quand ils virent que ceux qu'ils a- 101 vaient chargés de faux crimes, et auxquels ils avaient suscité de cruelles persécutions, étaient présents, et que d'ailleurs il y avait des personnes toutes préparées à intenter contre eux d'autres accusations, et que les preuves étaient confiantes, ils ne voulurent jamais se présenter devant l'assemblée des Évêques quoi qu'Athanase, Marcel, et Asclepas pussent faire pour les y attirer, en promettant non seulement de réfuter leurs accusations, mais d'établir solidement la vérité de celles qu'ils intenteraient contre eux, et de faire voir clairement combien ils avaient fait de mal à leurs Églises. Le témoignage de leur conscience leur imprima une si grande terreur qu'ils prirent la fuite, et qu'en fuyant ils firent voir à tout le monde, la malignité des suppositions par lesquelles ils s'étaient efforcés de noircir l'innocence, et la vertu.
Mais bien que leur malice, et leur médisance parussent autant alors qu'elles avaient déjà paru dès auparavant, nous résolûmes pourtant d'examiner leurs entreprises selon la règle de la vérité, de peur qu'ils ne trouvassent dans leur fuite même, l'occasion d'user d'une nouvelle tromperie. Nous reconnûmes par leurs actions qu'ils étaient des calomniateurs, et qu'ils avaient dressé des pièges à nos collègues. Arsène qu'ils disaient avoir été tué par Athanase est encore en vie. Cette supposition suffit toute seule pour faire voir que les autres faits qu'ils avancent sont de pareilles suppositions.
Quelque bruit qu'ils aient fait touchant le Calice qu'ils prétendaient avoir été rompu par Macaire Prêtre d'Athanase, et quoi qu'ils en aient publié partout, ceux qui sont venus ici 102 d'Alexandrie, de la Maréote, et d'ailleurs ont attesté que cela n'était point véritable. Les Évêques d'Egypte ont aussi assuré à Jules notre collègue par leurs lettres qu'il n'y avait pas seulement fondement du moindre soupçon. Les preuves qu'ils prétendent avoir sont des actes qui n'ont été faits qu'en présence d'une partie : ce sont des informations, et des enquêtes ou des Païens et des Catéchumènes ont été ouïs. Un de ces Catéchumènes a déposé qu'il était dans l'Église lors que Macaire y arriva. Un autre a déposé qu'lschyras dont on a fait tant de bruit était alors malade au lit. Il est clair par ces deux dépositions qu'on ne célébrait point alors les Mystères puisque les Catéchumènes étaient présents, et qu'lschyras n'était point présent puisqu'il était dans son lit. Ce scélérat qui avait dit qu'Athanase avait brûlé des livres sacrés, et en avait été convaincu, a avoué qu'il était malade au lit lors que Macaire arriva, et ainsi il est clair que c'est un faux témoin, et un calomniateur. Ils l'ont cependant récompensé de cette calomnie par le titre d'Évêque qu'ils lui ont donné, bien qu'il ne fût pas seulement Prêtre. Car deux Prêtres qui ont autrefois demeuré avec Méléce, qui ont depuis été reçus par Alexandre Évêque d'Alexandrie, et qui demeurent maintenant avec Athanase assurent qu'il n'a jamais été ordonné Prêtre, et que Méléce n'a jamais eu ni d'Église, ni de Prêtre dans la Maréote. Ils l'ont pourtant fait Évêque afin que l'éclat de sa dignité éblouît les esprits, et fît recevoir ses calomnies.
Le livre de Marcel notre collègue a aussi été lu, et la tromperie des partisans 103 d'Eusèbe découverte ; car ils avaient supposé qu'il avait assuré positivement, ce qu'il avait simplement proposé comme une question à agiter de part, et d'autre. On a rapporté ce qu'il avait avancé, avant que de proposer la question, ou depuis qu'il l'eût proposée, et on a reconnu que sa doctrine était orthodoxe. Il n'a point dit que l'enfantement de Marie était le commencement du Verbe, ni que son règne finirait, comme ils le supposaient. Il a écrit au contraire que son règne n'avait point eu de commencement, et qu'il n'aurait point de fin. Asclépas notre collègue a produit les actes qui ont été faits à Antioche en présence de ses accusateurs, et d'Eusèbe Évêque de Césarée, et a fait voir son innocence par les avis des Évêques qui l'ont jugé.
Ce n'a donc pas été sans sujet, mes très chers frères, qu'ils n'ont point voulu comparaître, quelque citation qu'on leur ait faite ; ce n'est point sans sujet qu'ils ont fui les reproches de leur conscience les ont obligés à fuir, et à découvrir en fuyant les fausseté de leurs accusations, et confirmé la vérité de ce que leurs accusateurs avaient avancé et justifié contre eux. Outre tout ce que nous venons de dire, ils ne se sont ce pas contentés d'admettre à leur communion ceux qui avaient été condamnés comme disciples d'Arius, ils leur ont donné les premiers dignités. Ils ont élevé les Diacres à l'honneur du Sacerdoce, et ont ce placé sur le siège Episcopal des Prêtres qui avaient été ce déposés : et: tout cela par le seul désir d'étendre leur impiété, et de corrompre la foi.
Ils ont maintenant pour chefs après Eusèbe, Théodore Évêque d'He- 104 clée, Narisse Évêque de Néroniade en Cilicie; Etienne Évêque d'Antioche, George Évêque de Laodicée, Acace Évêque de Césarée en Palestine, Ménophante Évêque d'Ephèse en Asie, Ursace Évêque en Mœsie, Valens Évêque de Mursa en Pannonie . Car tous ceux-ci n'ont point voulu permettre que ceux qui étaient venus d'Orient avec eux assistassent au Saint Concile, ni qu'ils entrassent dans l'Église. Ils ont fait des assemblées durant leur voyage, et se sont réciproquement promis avec quelque sorte de ferment de ne point assister au Concile lors qu'ils seraient arrivez à Sardique, mais de se présenter seulement, et de se retirer à l'heure même. Ce fait nous a été rapporté par Macaire Évêque de Palestine, et par Astère Évêque d'Arabie, nos collègues qui sont arrivés à Sardique avec eux, mais qui ont depuis renoncé à leur infidélité. En se présentant au saint Concile, ils se sont plaints de la violence qu'on leur avait faite, et ont déclaré qu'il ne se faisait rien selon les règles de l'Église parmi ceux dont nous parlons. Ils ont ajouté qu'il y en avait plusieurs parmi eux qui avaient conservé la pureté de la foi, mais qu'ils les avaient empêchés de se rendre au Concile, et qu'ils usaient envers eux tantôt de promesses, et tantôt de menaces, pour les retenir dans leur parti. Ils les obligèrent pour cela de demeurer tous dans la même maison, sans les laisser seuls un moment. Comme il ne nous était pas permis de dissimuler, ni de passer sous silence ces calomnies, ces fausses accusations, ces meurtres, ces violences, ces emprisonnements, ces coups, ces mau- 105 vais traitements, ces falsifications d'écriture, et suppositions de lettres, l'injure qu'on a faite à des filles consacrées à Dieu, de les dépouiller, et de les exposer toutes nues, les démolitions des Églises, les incendies, les translations d'un petit Evêché à un grand, et surtout la malheureuse Hérésie qu'Arius a inventée contre la foi, nous avons déclaré qu'Athanase Évêque d'Alexandrie, Marcel Évêque d'Ancyrie, Asclepas Évêque de Gaza nos très chers frères et collègues, et les autres ministres du Seigneur, qui sont avec eux, sont innocents des crimes qu'on leur imputait. Nous avons aussi écrit à leurs Églises, afin que les peuples qui sont soumis à leur conduite reconnaissent leur innocence, les attendent comme leurs véritables Pasteurs, et regardent comme des loups ceux qui se sont emparés de leur troupeau, tels que sont Grégoire, Basile, et Quintien, et que bien loin de les tenir pour Évêques, ils ne leur donnent pas seulement le nom de Chrétiens, qu'ils n'entretiennent aucune correspondance avec eux, qu'ils ne leur écrivent point, et ne reçoivent point de leurs lettres.
Le saint Concile a déposé d'un commun consentement Théodore Évêque d'Héraclée en Europe ; Narcisse Évêque de Néroniade en Cilicie ; Acace Évêque de Césarée en Palestine; Etienne Évêque d'Antioche ; Ursace Évêque de Singidon en se Moesie ; Valens Évêque de Mursa en Pannonie; Ménophante Évêque d'Ephèse, et George Évêque de Laodicée, parce qu'ils ont tous imité l'extravagance d'Arius, et ont été convaincus de divers crimes. Il est vrai que George Évêque de Laodicée ayant eu 106 peur, n'est pas venu d'Orient, mais il a autrefois été déposé par le bienheureux Alexandre Évêque d'Alexandrie, et est aussi coupable que les autres. Nous les avons tous jugés indignes non seulement de la qualité d'Évêques, mais de la communion des fidèles. Ceux qui séparent le fils de la Divinité et de la substance de son Père, doivent être séparés de la sainteté de l'Église ; ceux qui éloignent le Verbe du principe d'où il procède, doivent être éloignés de la société des Chrétiens. Qu'ils soient donc anathème à vous, et à tous les fidèles parce qu'ils ont corrompu la parole de la Vérité. C'est un précepte du saint Apôtre. Si quelqu'un vous annonce un Evangile différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème. Ordonnez que personne ne communie avec eux, car qu'y a-t'il de commun entre la lumière, et les ténèbres ? Eloignez les de vous puisque Jésus-Christ, et Belial ne se peuvent accorder. Gardez-vous bien, nos très chers frères, de leur écrire, ni de recevoir de leurs Lettres. Faites plutôt en sorte nos très chers frères, et collègues que vous soyez présents en esprit au Concile, consentez-y en le signant, afin que tous les pasteurs de l'Église se trouvent en parfaite intelligence.
Nous déclarons retranchés du corps de l'Église Catholique ceux qui disent que Jésus-Christ est Dieu, mais qu'il n'est pas vrai Dieu , qu'il est fils, mais qu'il n'est pas vrai fils, et qu'il a été et engendré et fait tout ensemble. C'est ainsi qu'ils ont expliqué le terme d'engendré en disant, ce qui a été engendré, a aussi été fait. Au lieu que le fils de Dieu est avant tout les siècles, ils 107 lui attribuent un commencement, et une fin, bien qu'ils disent que ce commencement, est plus ancien que le temps. Valens et Ursace sont sortis depuis peu d'Arius, comme deux vipères d'un aspic. Ils se vantent d'être Chrétiens bien qu'ils disent que le Verbe, et le saint Esprit ont été crucifiés, sont morts et ressuscités, et qu'ils assurent comme les hérétiques que le Père, le Fils, et le saint Esprit ont des natures différentes, et séparées.
Pour nous, nous avons reçu de nos Pères cette tradition, et cette foi Catholique, et Apostolique, que le Père, le Fils, et le saint Esprit n'ont qu'une Nature, que les hérétiques appellent Substance. Que s'ils nous demandent quelle est la nature du Fils, nous répondrons que c'est la même que celle du Père, que le Père n'a jamais été, ni pu être sans le Fils, ni le Fils sans le Père. Le Fils a témoigné lui-même, qu'ils ne peuvent être l'un sans l'autre, quand il a dit, je suis dans mon Père, et mon Père est dans moi ; et en un autre endroit, mon Père et moi ne sommes qu'une même chose. Personne d'entre nous ne nie qu'il n'ait été engendré, mais nous disons qu'il a été engendré avant toutes les choses visibles, et invisibles, et qu'il est l'Auteur et le Créateur des Anges, et des Archanges, de l'univers, et de la Nature humaine. L'Écriture Sainte dit, la sagesse qui a fait toutes choses, m'a enseigné, et en un autre endroit. Toutes choses ont été faites par lui. Le Verbe étant toujours, il n'a point eu de commencement. Car s'il avait eu un commencement, il n'aurait pas toujours été. Dieu n'aura jamais de fin. Nous ne disons pas que le Père soit le Fils, 108 ni que le Fils soit le Père. Mais le Père est le Père du Fils, et le Fils est le Fils du Père. Nous confessons qu'il est la puissance du Père. Nous confessons qu'il est le Verbe de Dieu le Père, et qu'il n'y en a point d'autre que lui, que le Verbe est vrai Dieu, qu'il est la Sagesse, et la Puissance. Nous disons qu'il est véritable Fils, non de la manière que les hommes sont appelés fils de Dieu, soit à raison de la naissance spirituelle qu'ils reçoivent au baptême, ou à raison de leurs vertus, en récompense desquelles on leur attribue ce titre, et non a raison d'une même substance qui est commune au Père, et au Fils. Nous confessons qu'il est tout ensemble et unique, et premier né. Il est unique parce qu'il est, et à a toujours été dans le Père. Il est premier né à cause de la nature humaine , et il a cet avantage parmi les hommes auxquels la grâce tient lieu comme d'une seconde création, qu'il est le premier né d'entre les morts. Nous confessons qu'il n'y a qu'un Dieu, et que la divinité du Père, et du Fils est la même. Personne ne nie que le Père ne soit plus grand que le Fils, non que leur nature soit différente, mais parce que le titre de Père est plus relevé que celui de Fils. L'explication de ceux qui prétendent que le Seigneur Saint a dit : Mon Père, et moi ne sommes qu'une même chose, à cause de l'intelligence et de la correspondance parfaite qui est entre eux, est une explication fausse, et impie.
Tous tant que nous sommes de Catholiques, nous avons condamné cette opinion pleine d'extravagance, et d'aveuglement. Ils supposent qu'il peut y avoir des différends et des disputes entre Dieu 109 le Père tout-puissant, et son Fils, comme il y en a souvent entre les hommes, qui concertent, et puis s'accordent, ce qu'on ne saurait seulement penser sans se rendre coupable d'une impertinence très ridicule. Pour nous nous tenons, nous croyons, et nous assurons que ce sacré Oracle, Mon Père et moi ne sommes qu'une même chose a été prononcé à cause de l'unité de la nature du Père, et du Fils. Nous croyons que le Fils règne toujours avec son Père, sans que son règne ait de commencement, ni de fin, ni qu'il soit sujet au temps. Car ce qui a toujours été, n'a jamais commencé, et ne peut jamais finir.
Nous croyons, et nous recevons le Saint Esprit Paraclet, que le Seigneur a promis, et que nous ne doutons point qu'il n'ait envoyé. Ce n'est point cet Esprit qui a souffert, mais c'est l'homme que le Verbe a pris dans le sein de la Vierge qui a souffert, et qui pouvait souffrir ; car l'homme est sujet à la mort, au lieu que Dieu est immortel. Nous croyons que le troisième jour l'homme ressuscita en Dieu, et non pas Dieu en l'homme, et que Jésus-Christ offrit comme un présent à son Père, cette nature humaine qu'il avait garantie du péché, et de la corruption. Nous croyons qu'au temps convenable qu'il a déterminé il jugera tous les hommes de toutes leurs actions. Ceux dont nous parlons sont si fort aveuglés, et ont l'esprit couvert de ténèbres si épaisses, qu'ils ne sauraient voir la lumière de la vérité. Ils n'entendent pas en quel sens le Seigneur a dit ces paroles : Afin qu'ils ne soient qu'un en nous. Il est clair pourquoi il a dit qu'ils ne soient qu'un; c'est qu'encore que les 110 Apôtres eussent reçu le Saint Esprit, ils n'étaient pas le Saint Esprit qu'ils avaient reçu; aucun d'eux n'était ni le Verbe, ni la Sagesse, ni la Puissance, ni le Fils unique. Comme vous, et moi, dit-il, ne sommes qu'un, ainsi qu'ils ne soient qu'un en nous. Le Seigneur a parlé très exactement quand il a dit, qu'ils ne soient qu'un en nous, il n'a pas dit qu'ils ne soient qu'un en nature, de la même sorte que mon Père et: moi ne sommes qu'un , mais il a dit qu'ils ne soient qu'un, étant unis ensemble par l'unité d'une même foi, d'une même créance, de la grâce de Dieu le Père, et de la charité du Sauveur.»
Cette lettre est une preuve convaincante de la calomnie des accusateurs, de l'iniquité des Juges, et de la saine doctrine des Évêques qui ont assisté à ce Concile. Ces saints Évêques nous ont enseigné non seulement les vérités qui regardent la nature de Dieu, mais aussi celles qui regardent le mystère de la Rédemption de l'homme. L'Empereur Constant fut fâché de la légèreté de Constance son frère, et conçut une furieuse colère contre ceux qui en avaient abusé. Ayant donc choisi deux Évêques parmi ceux qui avaient assisté au Concile de Sardique, il les envoya à Constance avec Salien Maître de la Milice, homme d'une piété, et d'une équité singulière. La lettre qu'il leur mit entre les mains était une lettre pleine de vigueur, qui contenait non seulement une prière, et une exhortation, mais des menaces. Le sens était qu'il ajoutât pleine et entière créance, à ce que les Évêques lui diraient, qu'il prît connaissance des crimes d'Etienne, qu'il rétablît 111 Athanase sur son Siège, puisque la calomnie de ses accusateurs, et l'iniquité de ses Juges étaient manifestes. Il ajouta que s'il ne voulait déférer à sa prière, et rendre la justice qu'il lui demandait, il irait lui-même à Alexandrie, qu'il y rendrait Athanase au peuple qui le souhaitait avec passion, et qu'il chasserait les ennemis. Constance était à Antioche lorsqu'il reçut cette lettre, et promit d'exécuter fidèlement ce qui y était contenu. Les ennemis de la vérité en ayant conçu un extrême déplaisir, formèrent l'exécrable dessein que je vais dire
Edition
ausblenden
ΕΠΙΣΚΟΠΟΥ ΚΥΡΟΥ ΕΚΚΛΗΣΙΑΣΤΙΚΗΣ ΙΣΤΟΡΙΑΣ ΤΟΜΟΣ ΠΡΩΤΟΣ
ηʹ.
Συνοδικὸν ὑπὸ τῶν αὐτόθι συνεληλυθότων ἐπισκόπων πρὸς τοὺς κατὰ τὴν οἰκουμένην ἐπισκόπους γραφέν.
« Ἡ ἁγία σύνοδος ἡ κατὰ θεοῦ χάριν ἐν Σαρδικῇ συναχθεῖσα ἀπό τε Ῥώμης καὶ Σπανίων καὶ Γαλλίων, Ἰταλίας, Καμπανίας, Καλαβρίας, Ἀφρικῆς, Σαρδανίας, Παννονίας, Μυσίας, Δακίας, Δαρδανίας, ἄλλης Δακίας, Μακεδονίας, Θεσσαλίας, Ἀχαΐας, Ἠπείρων, Θρᾴκης, Ῥοδόπης, Ἀσίας, Καρίας, Βιθυνίας, Ἑλλησπόντου, Φρυγίας, Πισιδίας, Καππαδοκίας, Πόντου, Κιλικίας, Φρυγίας ἄλλης, Παμφυλίας, Λυδίας, νήσων Κυκλάδων, Αἰγύπτου, Θηβαΐδος, Λιβύης, Γαλατίας, Παλαιστίνης, Ἀραβίας, τοῖς πανταχοῦ ἐπισκόποις καὶ συλλειτουργοῖς τῆς καθολικῆς καὶ ἀποστολικῆς ἐκκλησίας, ἀγαπητοῖς ἀδελφοῖς ἐν κυρίῳ χαίρειν.
Πολλὰ μὲν καὶ πολλάκις ἐτόλμησαν οἱ Ἀρειομανῖται κατὰ τῶν δούλων τοῦ θεοῦ τῶν τὴν πίστιν φυλαττόντων τὴν ὀρθήν. Νόθον γὰρ ὑποβάλλοντες διδασκαλίαν τοὺς ὀρθοδόξους ἐλαύνειν ἐπειράθησαν· τοσοῦτον δὲ λοιπὸν κατεπανέστησαν κατὰ τῆς πίστεως ὡς μηδὲ τὴν ἀκοὴν τῶν θεοφιλεστάτων βασιλέων λαθεῖν. Τοιγαροῦν τῆς χάριτος τοῦ θεοῦ συνεργούσης, καὶ αὐτοὶ οἱ εὐσεβέστατοι βασιλεῖς συνήγαγον ἡμᾶς ἐκ διαφόρων ἐπαρχιῶν καὶ πόλεων καὶ τὴν ἁγίαν ταύτην σύνοδον ἐπὶ τὴν Σαρδέων πόλιν γενέσθαι δεδώκασιν, ἵνα πᾶσα μὲν διχόνοια περιαιρεθῇ, πάσης δὲ κακοπιστίας ἐξελαθείσης, ἡ εἰς τὸν Χριστὸν εὐσέβεια μόνη παρὰ πᾶσι φυλάττηται. Ἦλθον γὰρ ἀπὸ τῆς Ἑῴας ἐπίσκοποι, προτραπέντες καὶ αὐτοὶ παρὰ τῶν εὐσεβεστάτων βασιλέων, μάλιστα δι´ ὅπερ ἐθρύλουν πολλάκις περὶ τῶν ἀγαπητῶν ἀδελφῶν ἡμῶν καὶ συλλειτουργῶν, Ἀθανασίου τοῦ ἐπισκόπου τῆς Ἀλεξανδρείας καὶ Μαρκέλλου τοῦ ἐπισκόπου τῆς Ἀγκυρογαλατίας καὶ Ἀσκληπᾶ τοῦ Γάζης. ἴσως γὰρ καὶ εἰς ὑμᾶς αὐτοὺς ἔφθασαν αἱ διαβολαί, ὡς καὶ τὰς ἡμετέρας ἀκοὰς ἐπεχείρησαν παρασαλεῦσαι, ἵνα κατὰ μὲν τῶν ἀθώων ἃ λέγουσι πιστεύηται, τὴν δὲ τῆς μοχθηρᾶς αὐτῶν αἱρέσεως ὑπόνοιαν ἐπικρύψωσιν. Ἀλλ´ οὐκ ἐπὶ πολὺ ταῦτα ποιεῖν συνεχωρήθησαν. ἔστι γὰρ ὁ προϊστάμενος τῶν ἐκκλησιῶν κύριος, ὁ ὑπὲρ τούτων καὶ ὑπὲρ πάντων ἡμῶν θάνατον ὑπομείνας, καὶ δι´ αὐτὰς τὴν εἰς οὐρανοὺς ἄνοδον πᾶσιν ἡμῖν δεδωκώς.
Πάλαι μὲν οὖν ἔγραψαν οἱ περὶ Εὐσέβιον καὶ Μάριν καὶ Θεόδωρον καὶ Θεογόνιον καὶ Οὐρσάκιον καὶ Οὐάλεντα καὶ Μηνόφαντον καὶ Στέφανον Ἰουλίῳ τῷ συλλειτουργῷ ἡμῶν, τῆς Ῥωμαίων ἐκκλησίας ἐπισκόπῳ, κατὰ τῶν προειρημένων συλλειτουργῶν ἡμῶν, λέγομεν δὴ Ἀθανασίου τοῦ ἐπισκόπου Ἀλεξανδρείας καὶ Μαρκέλλου τοῦ ἐπισκόπου Ἀγκυρογαλατίας καὶ Ἀσκληπᾶ τοῦ Γάζης. ἔγραψαν δὲ καὶ οἱ ἀπὸ τῶν ἄλλων μερῶν ἐπίσκοποι, μαρτυροῦντες μὲν ἐπὶ τῇ καθαρότητι τοῦ συλλειτουργοῦ ἡμῶν Ἀθανασίου, τὰ δὲ παρὰ τῶν περὶ Εὐσέβιον γενόμενα οὐδὲν ἕτερον ἢ ψεύδη καὶ συκοφαντίας εἶναι μεστά. Εἰ καὶ τὰ μάλιστα ἐκ τοῦ κληθέντας αὐτοὺς παρὰ τοῦ ἀγαπητοῦ καὶ συλλειτουργοῦ Ἰουλίου μὴ ἀπαντῆσαι, καὶ ἐκ τῶν γραφέντων παρὰ τοῦ αὐτοῦ ἐπισκόπου Ἰουλίου φανερὰ τούτων ἡ συκοφαντία πέφηνεν (ἦλθον γὰρ ἂν εἴπερ ἐθάρρουν οἷς ἔπραξαν καὶ πεποιήκασι κατὰ τῶν συλλειτουργῶν ἡμῶν), ὅμως καὶ ἐξ ὧν πεποιήκασιν ἐν ταύτῃ τῇ ἁγίᾳ καὶ μεγάλῃ συνόδῳ, φανερωτέραν τὴν ἑαυτῶν συσκευὴν ἀπέδειξαν. Ἀπαντήσαντες γὰρ εἰς τὴν Σαρδέων πόλιν, ἰδόντες τοὺς ἀδελφοὺς ἡμῶν Ἀθανάσιον καὶ Μάρκελλον καὶ Ἀσκληπᾶν καὶ τοὺς ἄλλους, ἐφοβήθησαν εἰς κρίσιν ἐλθεῖν. Καὶ οὐχ ἅπαξ οὐδὲ δεύτερον ἀλλὰ καὶ πολλάκις κληθέντες, οὐχ ὑπήκουσαν ταῖς κλήσεσι· καίτοι πάντων τῶν συνελθόντων ἐπισκόπων, μάλιστα τοῦ εὐγηροτάτου Ὁσίου τοῦ καὶ διὰ τὸν χρόνον καὶ διὰ τὴν ὁμολογίαν καὶ διὰ τὸ τοσοῦτον κάματον ὑπομεμενηκέναι πάσης τιμῆς τε καὶ αἰδοῦς τυγχάνοντος ἀξίου, ἀναμενόντων καὶ προτρεπομένων αὐτοὺς εἰσελθεῖν εἰς τὴν κρίσιν, ἵνα ἅπερ ἀπόντων τῶν συλλειτουργῶν ἐθρύλησαν καὶ ἔγραψαν κατ´ αὐτῶν, ταῦτα παρόντες ἐλέγξαι δυνηθῶσιν. Ἀλλ´ οὐκ ἦλθον κληθέντες, καθὼς προείπομεν, δεικνύντες καὶ ἐκ τούτων τὴν συκοφαντίαν αὐτῶν καὶ μόνον οὐχὶ τὴν ἐπιβουλὴν καὶ τὴν συσκευὴν ἣν πεποιήκασι βοῶντες διὰ τῆς παραιτήσεως. Οἱ γὰρ θαρροῦντες οἷς λέγουσι, τούτοις καὶ εἰς πρόσωπον συστῆναι δύνανται. Ἐπειδὴ δὲ οὐκ ἀπήντησαν, νομίζομεν λοιπὸν μηδένα ἀγνοεῖν, κἂν ἐκεῖνοι πάλιν κακουργεῖν ἐθελήσωσιν, ὅτι μηδὲν ἔχοντες κατὰ τῶν συλλειτουργῶν ἡμῶν ἐλέγξαι, τούτους μὲν διαβάλλουσιν ἀπόντας, παρόντας δὲ διαφεύγουσιν.
Ἔφυγον γάρ, ἀγαπητοὶ ἀδελφοί, οὐ μόνον διὰ τὴν κατὰ τούτων συκοφαντίαν, ἀλλ´ ὅτι καὶ τοὺς ἐπὶ διαφόροις ἐγκλήμασιν ἐγκαλοῦντας αὐτοῖς ἐθεώρουν ἀπαντήσαντας. Δεσμὰ γὰρ ἦν καὶ σίδηρα προφερόμενα· καὶ ἀπ´ ἐξορίας ἐπανελθόντες ἄνθρωποι, καὶ παρὰ τῶν ἔτι κατεχομένων ἐν ἐξορίαις ἐλθόντες ἦσαν συλλειτουργοί· συγγενεῖς καὶ φίλοι δὲ τῶν δι´ αὐτοὺς ἀποθανόντων παρεγένοντο· καὶ τὸ μέγιστον, ἐπίσκοποι παρῆσαν, ὧν ὁ μὲν τὰ σίδηρα καὶ τὰς κατήνας προέφερεν ἃ δι´ αὐτοὺς ἐφόρεσεν, οἱ δὲ τὸν ἐκ τῆς διαβολῆς αὐτῶν θάνατον ἐμαρτύραντο. Εἰς τοσοῦτον γὰρ ἔφθασαν ἀπονοίας ὡς καὶ ἐπίσκοπον ἐπιχειρεῖν ἀνελεῖν· καὶ ἀνεῖλον ἂν εἰ μὴ ἐξέφυγε τὰς χεῖρας αὐτῶν. Ἀνέστη γοῦν ὁ συλλειτουργὸς ἡμῶν ὁ μακαρίτης Θεόδουλος, φεύγων αὐτῶν τὴν διαβολήν· κεκέλευστο γὰρ ἐκ διαβολῆς αὐτῶν ἀποθανεῖν. Ἄλλοι δὲ ξιφῶν πληγὰς ἐπεδείκνυντο, ἄλλοι λιμὸν ὑπομεμενηκέναι παρ´ αὐτῶν ἀπωδύροντο. Καὶ ταῦτα οὐχ οἱ τυχόντες ἐμαρτύρουν ἄνθρωποι, ἀλλ´ ἐκκλησίαι ὅλαι ἦσαν, ὑπὲρ ὧν οἱ ἀπαντήσαντες καὶ πρεσβεύοντες ἐδίδασκον, στρατιώτας ξιφήρεις, ὄχλους μετὰ ῥοπάλων, δικαστῶν ἀπειλάς, πλαστῶν γραμμάτων ὑποβολάς (ἀνεγνώσθη γὰρ γράμματα τῶν περὶ Θεογόνιον κατὰ τῶν συλλειτουργῶν ἡμῶν, Ἀθανασίου καὶ Μαρκέλλου καὶ Ἀσκληπᾶ, ἵνα καὶ βασιλέας κατ´ αὐτῶν κινήσωσι· καὶ ταῦτα ἤλεγξαν οἱ γενόμενοι τότε διάκονοι Θεογονίου), πρὸς τούτοις παρθένων γυμνώσεις, ἐμπρησμοὺς ἐκκλησιῶν, φυλακὰς κατὰ τῶν συλλειτουργῶν· καὶ ταῦτα πάντα δι´ οὐδὲν ἕτερον ἢ διὰ τὴν δυσώνυμον αἵρεσιν τῶν Ἀρειομανιτῶν. Οἱ γὰρ παραιτούμενοι τὴν πρὸς τούτους χειροτονίαν καὶ κοινωνίαν ἀνάγκην εἶχον πειραθῆναι τούτων.
Ταῦτα τοίνυν συνορῶντες, εἰς στενὸν εἶχον τὰ τῆς προαιρέσεως. Αἰσχυνόμενοι γὰρ ἃ δεδράκασι, διὰ τὸ μὴ δύνασθαι ἔτι ταῦτα κρύπτεσθαι ἀπήντησαν εἰς τὴν Σαρδέων πόλιν, ἵνα διὰ τῆς ἀφίξεως ὑπόνοιαν ὡς μὴ πλημμελήσαντες δόξωσιν ἀποφέρεσθαι. ἰδόντες οὖν τοὺς παρ´ αὐτῶν συκοφαντηθέντας καὶ τοὺς παρ´ αὐτῶν παθόντας, τοὺς κατηγόρους, τοὺς ἐλέγχους πρὸ ὀφθαλμῶν ἔχοντες, εἰσελθεῖν οὐκ ἐδύναντο κληθέντες, καίτοι τῶν συλλειτουργῶν ἡμῶν Ἀθανασίου καὶ Μαρκέλλου καὶ Ἀσκληπᾶ πολλῇ τῇ παρρησίᾳ χρωμένων καὶ ἀποδυρομένων καὶ ἐπικειμένων καὶ προκαλουμένων αὐτούς, καὶ ἐπαγγελλομένων μὴ μόνον ἐλέγχειν τὴν συκοφαντίαν ἀλλὰ καὶ δεικνύναι ὅσα κατὰ τῶν ἐκκλησιῶν αὐτῶν ἐπλημμέλησαν. Οἱ δὲ τοσούτῳ φόβῳ τοῦ συνειδότος κατεσχέθησαν ὡς φυγεῖν αὐτούς, καὶ διὰ τῆς φυγῆς τὴν συκοφαντίαν αὐτῶν ἐλέγξαι καὶ ἅπερ ἐπλημμέλησαν διὰ τῶν δρασμῶν ὁμολογῆσαι.
Εἰ καὶ τὰ μάλιστα οὐ μόνον ἐκ τῶν προτέρων, ἀλλὰ καὶ ἐκ τούτων ἡ κακοτροπία καὶ ἡ συκοφαντία αὐτῶν δείκνυται, ὅμως ἵνα μηδὲ ἐκ τῆς φυγῆς πρόφασίν τινα ἑτέρας κακουργίας πορίσασθαι δυνηθῶσιν, ἐσκεψάμεθα κατὰ τὸν τῆς ἀληθείας λόγον τὰ παρ´ ἐκείνων δραματουργηθέντα ἐξετάσαι. Καὶ τοῦτο προθέμενοι, εὑρήκαμεν αὐτοὺς ἐκ τῶν πραχθέντων συκοφάντας καὶ μηδὲν ἕτερον ἢ ἐπιβουλὴν κατὰ τῶν συλλειτουργῶν ἡμῶν πεποιηκότας. Ὃν γὰρ ἔλεγον παρὰ Ἀθανασίου πεφονεῦσθαι Ἀρσένιον, οὗτος ζῇ καὶ ἐν τοῖς ζῶσιν ἐξετάζεται. Ἀπὸ δὲ τούτου καὶ τὰ περὶ τῶν ἄλλων θρυληθέντα παρ´ αὐτῶν φαίνεται πλάσματα.
Ἐπειδὴ δὲ καὶ περὶ ποτηρίου ἐθρύλουν ὡς κλασθέντος παρὰ Μακαρίου τοῦ πρεσβυτέρου Ἀθανασίου, ἐμαρτύρησαν μὲν αὐτοῖς οἱ παραγενόμενοι ἀπὸ τῆς Ἀλεξανδρείας καὶ Μαρεώτου καὶ τῶν λοιπῶν τόπων, ὅτι μηδὲν τούτων πέπρακται· καὶ οἱ ἐπίσκοποι δὲ γράψαντες οἱ ἀπὸ τῆς Αἰγύπτου πρὸς Ἰούλιον τὸν συλλειτουργὸν ἡμῶν ἱκανῶς διεβεβαιοῦντο μηδὲ ὑπόνοιαν ὅλως τοιαύτην γεγενῆσθαι. Ἄλλως τε λέγουσιν ὑπομνήματα ἔχειν κατ´ αὐτοῦ, ἃ κατὰ μονομέρειαν συνέστη γεγενῆσθαι. Καὶ ὅμως καὶ ἐν τοῖς ὑπομνήμασι τούτοις ἐθνικοὶ καὶ κατηχούμενοι ἠρωτῶντο· ἐξ ὧν εἷς κατηχούμενος ἐρωτώμενος ἔφασκεν ἔνδον εἶναι ὅτε Μακάριος ἐπέστη τῷ τόπῳ, καὶ ἕτερος ἐρωτώμενος ἔλεγε τὸν θρυλούμενον παρ´ αὐτῶν Ἰσχύραν νοσοῦντα κατακεῖσθαι ἐν κελλίῳ, ὡς ἀπὸ τούτου φαίνεσθαι μηδ´ ὅλως γεγενῆσθαί τι τῶν ὅλων μυστηρίων, διὰ τὸ τοὺς κατηχουμένους ἔνδον εἶναι καὶ τὸν Ἰσχύραν μὴ παρεῖναι, ἀλλὰ νοσοῦντα κατακεῖσθαι. Καὶ γὰρ καὶ αὐτὸς ὁ παμπόνηρος Ἰσχύρας, ψευσάμενος ἐπὶ τῷ εἰρηκέναι κεκαυκέναι τὸν Ἀθανάσιόν τινα τῶν θείων βιβλίων καὶ † διαψεύσασθαι, ὡμολόγησε κατ´ ἐκεῖνο καιροῦ νοσεῖν ὅτε Μακάριος παρῆν καὶ κατακεῖσθαι, ὡς καὶ ἐκ τούτου συκοφάντην αὐτὸν δείκνυσθαι. Ἀμέλει τῆς συκοφαντίας ταύτης μισθὸν αὐτῷ τῷ Ἰσχύρᾳ δεδώκασιν ἐπισκόπου ὄνομα, τῷ μηδὲ πρεσβυτέρῳ τυγχάνοντι. Ἀπαντήσαντες γὰρ δύο πρεσβύτεροι, σὺν Μελιτίῳ ποτὲ γενόμενοι, ὕστερον δὲ ὑπὸ τοῦ μακαρίου Ἀλεξάνδρου τοῦ γενομένου ἐπισκόπου Ἀλεξανδρείας δεχθέντες, [οἳ] καὶ σὺν Ἀθανασίῳ ὄντες ἐμαρτύρησαν μηδὲ πώποτε τοῦτον πρεσβύτερον Μελιτίου γεγενῆσθαι, μηδ´ ὅλως ἐσχηκέναι Μελίτιον εἰς τὸν Μαρεώτην ἐκκλησίαν ἢ λειτουργόν. Καὶ ὅμως τὸν μηδὲ πρεσβύτερον τυγχάνοντα νῦν ὡς ἐπίσκοπον προήγαγον, ἵνα τῷ ὀνόματι τούτῳ δόξωσιν ἐπὶ τῇ συκοφαντίᾳ καταπλήττειν τοὺς ἀκούοντας.
Ἀνεγνώσθη δὲ καὶ τὸ σύγγραμμα τοῦ συλλειτουργοῦ ἡμῶν Μαρκέλλου καὶ εὑρέθη τῶν περὶ Εὐσέβιον ἡ κακοτεχνία· ἃ γὰρ ὡς ζητῶν ὁ Μάρκελλος εἴρηκεν, ταῦτα ὡς ὡμολογημένα διαβεβλήκασιν. Ἀνεγνώσθη γοῦν ταῦτα καὶ τὰ ἑξῆς καὶ τὰ πρὸ αὐτῶν τῶν ζητημάτων, καὶ ὀρθὴ ἡ πίστις τοῦ ἀνδρὸς εὑρέθη. Οὔτε γὰρ ἀπὸ τῆς ἁγίας Μαρίας, ὡς αὐτοὶ διεβεβαιώσαντο, ἀρχὴν ἐδίδου τῷ τοῦ θεοῦ λόγῳ, οὔτε τέλος ἔχειν τὴν βασιλείαν αὐτοῦ ἀλλὰ καὶ τὴν βασιλείαν ἄναρχον καὶ ἀκατάπαυστον εἶναι τὴν τούτου ἔγραψεν. Καὶ Ἀσκληπᾶς δὲ ὁ συλλειτουργὸς προσήνεγκεν ὑπομνήματα γεγενημένα ἐν Ἀντιοχείᾳ, παρόντων τῶν κατηγόρων καὶ Εὐσεβίου τοῦ ἀπὸ Καισαρείας· καὶ ἐκ τῶν ἀποφάσεων τῶν δικασάντων ἐπισκόπων ἔδειξεν ἑαυτὸν ἀθῶον εἶναι.
Εἰκότως οὖν, ἀδελφοὶ ἀγαπητοί, καλούμενοι πολλάκις οὐχ ὑπακούουσιν, εἰκότως ἔφυγον. Ὑπὸ γὰρ τοῦ συνειδότος ἐλαυνόμενοι, φυγῇ τὰς συκοφαντίας ἑαυτῶν ἐβεβαίωσαν, καὶ πιστευθῆναι κατ´ αὐτῶν πεποιήκασιν ἅπερ παρόντες οἱ κατηγοροῦντες ἔλεγον καὶ ἐπεδείκνυντο. ἔτι τοίνυν πρὸς τούτοις πᾶσι καὶ τοὺς πάλαι κατηγορηθέντας καὶ ἐκβληθέντας διὰ τὴν Ἀρείου αἵρεσιν οὐ μόνον ἐδέξαντο, ἀλλὰ καὶ εἰς μείζονα βαθμὸν προήγαγον, διακόνους μὲν εἰς πρεσβυτέριον, ἀπὸ δὲ πρεσβυτέρων εἰς ἐπισκοπήν, δι´ οὐδὲν ἕτερον ἢ ἵνα τὴν ἀσέβειαν διασπεῖραι καὶ πλατῦναι δυνηθῶσι καὶ τὴν εὐσεβῆ διαφθείρωσι πίστιν.
Εἰσὶ δὲ τούτων μετὰ τοὺς περὶ Εὐσέβιον νῦν ἔξαρχοι Θεόδωρος ἀπὸ Ἡρακλείας, Νάρκισσος ἀπὸ Νερωνιάδος τῆς Κιλικίας, Στέφανος ἀπὸ Ἀντιοχείας, Γεώργιος ἀπὸ Λαοδικείας, Ἀκάκιος ἀπὸ Καισαρείας τῆς Παλαιστίνης, Μηνόφαντος ἀπὸ Ἐφέσου τῆς Ἀσίας, Οὐρσάκιος ἀπὸ Σιγγιδούνου τῆς Μυσίας, Οὐάλης ἀπὸ Μυρσοῦ τῆς Παννονίας. Καὶ γὰρ οὗτοι τοῖς σὺν αὐτοῖς ἐλθοῦσιν ἀπὸ τῆς Ἑῴας οὐκ ἐπέτρεπον οὔτε εἰς τὴν ἁγίαν σύνοδον εἰσελθεῖν οὔτε ὅλως εἰς τὴν ἐκκλησίαν τοῦ θεοῦ παραβαλεῖν συνεχώρησαν. Καὶ ἐρχόμενοι δὲ εἰς τὴν Σαρδικὴν κατὰ τόπους συνόδους ἐποιοῦντο πρὸς ἑαυτοὺς καὶ συνθήκας μετὰ ἀπειλῶν, ὥστε ἐλθόντας αὐτοὺς εἰς τὴν Σαρδικὴν μηδ´ ὅλως εἰς τὴν κρίσιν ἐλθεῖν, μήτε ἐπὶ τὸ αὐτὸ συνελθεῖν τῇ ἁγίᾳ καὶ μεγάλῃ συνόδῳ, ἀλλὰ μόνον ἐλθόντας καὶ ἀφοσιώσει τὴν ἑαυτῶν ἐπιδημίαν ἐπιδειξαμένους ταχέως φυγεῖν. Ταῦτα γὰρ γνῶναι δεδυνήμεθα παρὰ τῶν συλλειτουργῶν ἡμῶν Μακαρίου ἀπὸ Παλαιστίνης καὶ Ἀστερίου ἀπὸ Ἀραβίας, τῶν ἐλθόντων σὺν αὐτοῖς καὶ ἀναχωρησάντων ἀπὸ τῆς ἀπιστίας αὐτῶν. Οὗτοι γὰρ ἐλθόντες εἰς τὴν ἁγίαν σύνοδον, τὴν μὲν βίαν ἣν ἔπαθον ἀπωδύραντο, οὐδὲν δὲ παρ´ αὐτοῖς ὀρθὸν ἔλεγον πράττεσθαι, προστιθέντες καὶ τοῦτο ὡς ἄρα εἶεν τῆς ὀρθῆς ἀντιποιούμενοι δόξης καὶ κωλυόμενοι ἐξ αὐτῶν ἐλθεῖν ἐνταῦθα καὶ διὰ τὸ ἀπειλεῖν καὶ ἐντέλλεσθαι κατὰ τῶν βουλομένων ἀναχωρεῖν ἀπ´ αὐτῶν. Τούτου γοῦν ἕνεκα καὶ ἐν ἑνὶ οἴκῳ πάντες μεῖναι ἐσπούδασαν, μηδὲ τὸ βραχύτατον ἰδιάζειν αὐτοῖς ἐπιτρέψαντες.
Ἐπεὶ οὖν οὐκ ἔδει παρασιωπῆσαι οὐδὲ ἀνεκδικήτους ἐᾶσαι τὰς συκοφαντίας, τὰ δεσμά, τοὺς φόνους, τὰς πληγάς, τὰς περὶ τῶν πλαστῶν ἐπιστολῶν συσκευάς, τὰς αἰκίας, τὰς γυμνώσεις τῶν παρθένων, τὰς ἐξορίας, τὰς καταλύσεις τῶν ἐκκλησιῶν, τοὺς ἐμπρησμούς, τὰς μεταθέσεις ἀπὸ μικρῶν πόλεων εἰς μείζονας παροικίας, καὶ πρό γε πάντων τὴν κατὰ τῆς ὀρθῆς πίστεως νῦν ἐπαναστᾶσαν δυσώνυμον Ἀρειανὴν αἵρεσιν δι´ αὐτῶν, τούτου γοῦν ἕνεκεν τοὺς μὲν ἀγαπητοὺς ἀδελφοὺς ἡμῶν καὶ συλλειτουργούς, Ἀθανάσιον τὸν τῆς Ἀλεξανδρείας ἐπίσκοπον καὶ Μάρκελλον τὸν τῆς Ἀγκυρογαλατίας καὶ Ἀσκληπᾶν τὸν Γάζης καὶ τοὺς σὺν αὐτοῖς συλλειτουργοῦντας τῷ κυρίῳ, ἀθώους καὶ καθαροὺς εἶναι ἀπεφηνάμεθα, γράψαντες καὶ εἰς τὴν ἑκάστου παροικίαν ὥστε γιγνώσκειν ἑκάστης ἐκκλησίας τοὺς λαοὺς τοῦ ἰδίου ἐπισκόπου τὴν καθαρότητα καὶ τοῦτον μὲν ἔχειν ἐπίσκοπον καὶ προσδοκᾶν, τοὺς δὲ εἰς τὰς ἐκκλησίας αὐτῶν ἐπελθόντας δίκην λύκων, Γρηγόριον τὸν ἐν Ἀλεξανδρείᾳ, Βασίλειον τὸν ἐν Ἀγκύρᾳ, καὶ Κυντιανὸν τὸν ἐν Γάζῃ, τούτους μηδὲ ἐπισκόπους ὀνομάζειν μηδὲ Χριστιανοὺς μηδὲ ὅλως κοινωνίαν τινὰ πρὸς αὐτοὺς ἔχειν μηδὲ δέχεσθαί τινα παρ´ αὐτῶν γράμματα μήτε γράφειν πρὸς αὐτούς.
Τοὺς δὲ περὶ Θεόδωρον τὸν ἀπὸ Ἡρακλείας τῆς Εὐρώπης καὶ Νάρκισσον τὸν ἀπὸ Νερωνιάδος τῆς Κιλικίας καὶ Ἀκάκιον τὸν ἀπὸ Καισαρείας τῆς Παλαιστίνης καὶ Στέφανον ἀπὸ Ἀντιοχείας καὶ Οὐρσάκιον ἀπὸ Σιγγιδούνου τῆς Μυσίας καὶ Οὐάλεντα τὸν ἀπὸ Μυρσῶν τῆς Παννονίας καὶ Μηνόφαντον τὸν ἀπὸ Ἐφέσου καὶ Γεώργιον τὸν ἀπὸ Λαοδικείας, εἰ καὶ φοβηθεὶς μὴ παρεγένετο ἀπὸ τῆς Ἑῴας, ὅμως διὰ τὸ ἀπὸ τοῦ μακαρίου Ἀλεξάνδρου τοῦ γενομένου ἐπισκόπου Ἀλεξανδρείας καθῃρῆσθαι αὐτὸν καὶ διὰ τὸ καὶ τούτους σὺν αὐτῷ τῆς Ἀρείου μανίας εἶναι καὶ διὰ τὰ ἐπενεχθέντα αὐτοῖς ἐγκλήματα, τούτους παμψηφεὶ καθεῖλεν ἡ ἁγία σύνοδος ἀπὸ τῆς ἐπισκοπῆς· καὶ ἐκρίναμεν μὴ μόνον αὐτοὺς ἐπισκόπους μὴ εἶναι, ἀλλὰ μηδὲ κοινωνίας μετὰ τῶν πιστῶν αὐτοὺς καταξιοῦσθαι. Τοὺς γὰρ χωρίζοντας τῆς τοῦ πατρὸς οὐσίας καὶ θεότητος τὸν υἱὸν καὶ ἀπαλλοτριοῦντας τὸν λόγον ἀπὸ τοῦ πατρὸς χωρίζεσθαι ἀπὸ τῆς καθολικῆς ἐκκλησίας προσήκει καὶ ἀλλοτρίους εἶναι τοῦ Χριστιανῶν ὀνόματος. ἔστωσαν τοίνυν καὶ ἡμῖν καὶ πᾶσιν ἀνάθεμα, διὰ τὸ κεκαπηλευκέναι αὐτοὺς τὸν λόγον τῆς ἀληθείας. Ἀποστολικὸν γάρ ἐστι παράγγελμα· «εἴ τις ὑμᾶς εὐαγγελίζεται παρ´ ὃ παρελάβετε, ἀνάθεμα ἔστω». Τούτοις μηδένα κοινωνεῖν παραγγείλατε· « Οὐδεμία γὰρ κοινωνία φωτὶ πρὸς σκότος». Τούτους πάντας μακρὰν ποιεῖτε· « Οὐδεμία γὰρ συμφωνία Χριστῷ πρὸς Βελίαρ». Καὶ φυλάξασθε, ἀδελφοὶ ἀγαπητοί, μήτε γράφειν πρὸς αὐτοὺς μήτε γράμματα παρ´ αὐτῶν δέχεσθαι. Σπουδάσατε δὲ καὶ ὑμεῖς, ἀγαπητοὶ ἀδελφοὶ καὶ συλλειτουργοί, ὡς τῷ πνεύματι παρόντες τῇ συνόδῳ ἡμῶν συναινέσαι καὶ ψηφίσασθαι δι´ ὑπογραφῆς ὑμετέρας, ὑπὲρ τοῦ παρὰ πάντων τῶν ἁπανταχοῦ συλλειτουργῶν ἡμῶν ὁμοφωνίαν διασώζεσθαι.
Ἀποκηρύττομεν δὲ ἐκείνους καὶ ἐξορίζομεν τῆς καθολικῆς ἐκκλησίας τοὺς διαβεβαιουμένους ὅτι θεός ἐστιν δηλονότι ὁ Χριστός, ἀλλὰ μὴν ἀληθινὸς θεὸς οὐκ ἔστιν, ὅτι υἱός ἐστιν, ἀλλὰ ἀληθινὸς υἱὸς οὐκ ἔστιν, ὅτι γεννητός ἐστιν ἅμα καὶ γενητός. Οὕτως γὰρ ἑαυτοὺς νοεῖν τὸν γεγεννημένον ὁμολογοῦσιν, ὅτι οὕτως εἶπον· «τὸ γεγεννημένον γεγενημένον ἐστίν», καὶ ὅτι, τοῦ Χριστοῦ πρὸ αἰώνων ὄντος, διδόασιν αὐτῷ ἀρχὴν καὶ τέλος, ὅπερ οὐκ ἐν καιρῷ, ἀλλὰ πρὸ παντὸς χρόνου ἔχει. Καὶ ὑπόγυον δὲ δύο ἔχεις ἀπὸ τῆς ἀσπίδος τῆς Ἀρειανῆς ἐγεννήθησαν, Οὐάλης καὶ Οὐρσάκιος· οἵ τινες καυχῶνται καὶ οὐκ ἀμφιβάλλουσι λέγοντες ἑαυτοὺς Χριστιανοὺς εἶναι καὶ ὅτι ὁ λόγος καὶ ὅτι τὸ πνεῦμα καὶ ἐσταυρώθη καὶ ἐσφάγη καὶ ἀπέθανεν καὶ ἀνέστη καί, ὅπερ τὸ τῶν αἱρετικῶν σύστημα φιλονεικεῖ, διαφόρους εἶναι τὰς ὑποστάσεις τοῦ πατρὸς καὶ τοῦ υἱοῦ καὶ τοῦ ἁγίου πνεύματος καὶ εἶναι κεχωρισμένας.
Ἡμεῖς δὲ ταύτην παρειλήφαμεν καὶ δεδιδάγμεθα, ταύτην ἔχομεν τὴν καθολικὴν καὶ ἀποστολικὴν παράδοσιν καὶ πίστιν καὶ ὁμολογίαν· μίαν εἶναι ὑπόστασιν, ἣν αὐτοὶ οἱ αἱρετικοὶ οὐσίαν προσαγορεύουσι, τοῦ πατρὸς καὶ τοῦ υἱοῦ καὶ τοῦ ἁγίου πνεύματος. Καὶ εἰ ζητοῖεν, τίς τοῦ υἱοῦ ἡ ὑπόστασίς ἐστιν, ὁμολογοῦμεν ὡς αὕτη [ἦν] ἡ μόνη τοῦ πατρὸς ὁμολογουμένη, καὶ μηδέ ποτε πατέρα χωρὶς υἱοῦ μηδὲ υἱὸν χωρὶς πατρὸς γεγενῆσθαι μηδὲ εἶναι δύνασθαι ὅ ἐστι λόγος πνεῦμα. Ἀτοπώτατον γάρ ἐστι λέγειν ποτὲ πατέρα μὴ γεγενῆσθαι· πατέρα χωρὶς υἱοῦ μήτε ὀνομάζεσθαι μήτε εἶναι δύνασθαι, ἔστιν αὐτοῦ τοῦ υἱοῦ μαρτυρία· «ἐγὼ ἐν τῷ πατρὶ καὶ ὁ πατὴρ ἐν ἐμοί» καὶ «ἐγὼ καὶ ὁ πατὴρ ἕν ἐσμεν». Οὐδεὶς ἡμῶν ἀρνεῖται τὸ «γεγεννημένον», ἀλλά τισιν γεγεννημένον, παντάπασιν ἅπερ ἀόρατα καὶ ὁρατὰ προσαγορεύεται, γεννηθέντα τεχνίτην καὶ ἀρχαγγέλων καὶ ἀγγέλων καὶ κόσμου καὶ τῷ ἀνθρωπίνῳ γένει, ὅτι φησίν· « Ἡ πάντων τεχνῖτις ἐδίδαξέ με σοφία» καὶ «πάντα δι´ αὐτοῦ ἐγένετο». Οὐ πάντοτε γὰρ εἶναι ἠδύνατο εἰ ἀρχὴν ἔλαβεν, ὅτι ὁ πάντοτε ὢν ἀρχὴν οὐκ ἔχει λόγος, θεὸς δὲ οὐδέποτε ὑπομένει τέλος. Οὐ λέγομεν τὸν πατέρα υἱὸν εἶναι οὐδὲ πάλιν τὸν υἱὸν πατέρα εἶναι· ἀλλ´ ὁ πατὴρ πατήρ ἐστι καὶ ὁ υἱὸς πατρὸς υἱός. Ὁμολογοῦμεν δύναμιν εἶναι τοῦ πατρὸς τὸν υἱόν· ὁμολογοῦμεν τὸν λόγον θεοῦ πατρὸς εἶναι, παρ´ ὃν ἕτερος οὐκ ἔστιν, καὶ τὸν λόγον ἀληθῆ θεὸν καὶ σοφίαν καὶ δύναμιν. Ἀληθῆ δὲ υἱὸν παραδιδόαμεν, ἀλλ´ οὐχ ὥσπερ οἱ λοιποὶ υἱοὶ προσαγορεύονται τὸν υἱὸν λέγομεν, ὅτι ἐκεῖνοι ἢ διὰ τοῦτο θεοὶ εἶεν τοῦ ἀναγεννᾶσθαι χάριν ἢ διὰ τὸ καταξιωθῆναι υἱοὶ προσαγορεύονται, οὐ διὰ τὴν μίαν ὑπόστασιν, ἥτις ἐστὶ τοῦ πατρὸς καὶ τοῦ υἱοῦ. Ὁμολογοῦμεν καὶ μονογενῆ καὶ πρωτότοκον· ἀλλὰ μονογενῆ τὸν λόγον, ὃς πάντοτε ἦν καὶ ἔστιν ἐν τῷ πατρί· τὸ πρωτότοκος δὲ τῷ ἀνθρώπῳ. Διαφέρει δὲ τῇ κοινῇ κτίσει, ὅτι καὶ πρωτότοκος ἐκ τῶν νεκρῶν. Ὁμολογοῦμεν ἕνα εἶναι θεόν, ὁμολογοῦμεν μίαν πατρὸς καὶ υἱοῦ θεότητα. Οὐδέ τις ἀρνεῖταί ποτε τὸν πατέρα τοῦ υἱοῦ μείζονα, οὐ δι´ ἄλλην ὑπόστασιν, οὐ διὰ τὴν διαφοράν, ἀλλ´ ὅτι αὐτὸ τὸ ὄνομα τοῦ πατρὸς μεῖζόν ἐστι τοῦ υἱοῦ. Αὕτη δὲ αὐτῶν ἡ βλάσφημος καὶ διεφθαρμένη ἑρμηνεία, τούτου ἕνεκα εἰρηκέναι αὐτὸν φιλονεικοῦσιν «ἐγὼ καὶ ὁ πατὴρ ἕν ἐσμεν» διὰ τὴν συμφωνίαν καὶ τὴν ὁμόνοιαν.
Κατέγνωμεν πάντες οἱ καθολικοὶ τῆς μωρᾶς καὶ οἰκτρᾶς αὐτῶν διανοίας. Ὥσπερ ἄνθρωποι θνητοὶ ἐπειδὴ διαφέρεσθαι ἤρξαντο προσκεκρουκότες διχονοοῦσι καὶ εἰς διαλλαγὴν ἐπάνεισιν, οὕτως διάστασις καὶ διχόνοια μεταξὺ πατρὸς θεοῦ παντοκράτορος καὶ τοῦ υἱοῦ εἶναι δύναται, λέγουσιν· ὅπερ ἀτοπώτατον καὶ νοῆσαι καὶ ὑπολαβεῖν. Ἡμεῖς δὲ καὶ πιστεύομεν καὶ διαβεβαιούμεθα καὶ οὕτω νοοῦμεν, ὅτι ἡ ἱερὰ φωνὴ ἐλάλησεν « Ἐγὼ καὶ ὁ πατὴρ ἕν ἐσμεν» καὶ διὰ τὴν τῆς ὑποστάσεως ἑνότητα, ἥτις ἐστὶ μία τοῦ πατρὸς καὶ μία τοῦ υἱοῦ. Καὶ τοῦτο δὲ πιστεύομεν πάντοτε, ἀνάρχως καὶ ἀτελευτήτως τοῦτον μετὰ τοῦ πατρὸς βασιλεύειν καὶ μὴ ἔχειν μήτε χρόνον μήτε ἔκλειψιν αὐτοῦ τὴν βασιλείαν, ὅτι ὃ πάντοτε ἔστιν οὐδέ ποτε τοῦ εἶναι ἤρξατο οὐδὲ ἐκλείπειν δύναται.
Πιστεύομεν καὶ παραλαμβάνομεν τὸν παράκλητον τὸ ἅγιον πνεῦμα, ὅπερ ἡμῖν αὐτὸς ὁ κύριος καὶ ἐπηγγείλατο καὶ ἔπεμψεν. Καὶ τοῦτο πιστεύομεν πεμφθέν· καὶ τοῦτο οὐ πέπονθεν, ἀλλ´ ὁ ἄνθρωπος ὃν ἐνεδύσατο, ὃν ἀνέλαβεν ἐκ Μαρίας τῆς παρθένου, τὸν ἄνθρωπον τὸν παθεῖν δυνάμενον· ὅτι ἄνθρωπος θνητός, θεὸς δὲ ἀθάνατος. Πιστεύομεν ὅτι τῇ τρίτῃ ἡμέρᾳ ἀνέστη οὐχ ὁ θεὸς ἐν τῷ ἀνθρώπῳ, ἀλλ´ ὁ ἄνθρωπος ἐν τῷ θεῶ ἀνέστη, ὅντινα καὶ προσήνεγκε τῷ πατρὶ ἑαυτοῦ δῶρον, ὃν ἠλευθέρωσεν. Πιστεύομεν δὲ ὅτι εὐθέτῳ καιρῷ καὶ ὡρισμένῳ πάντας καὶ περὶ πάντων αὐτὸς κρινεῖ. Τοσαύτη δέ ἐστιν αὐτῶν ἡ ἄνοια καὶ οὕτω παχεῖ σκότῳ ἡ διάνοια αὐτῶν ἐκτετύφλωται, ἵνα μὴ δυνηθῶσιν ἰδεῖν τὸ φῶς τῆς ἀληθείας. Οὐ συνιᾶσιν ᾧ λόγῳ εἴρηται «ἵνα καὶ αὐτοὶ ἐν ἡμῖν ἓν ὦσι». Σαφές ἐστι διὰ τί ἕν· ὅτι οἱ ἀπόστολοι πνεῦμα ἅγιον τοῦ θεοῦ ἔλαβον· ἀλλ´ ὅμως αὐτοὶ οὐκ ἦσαν πνεῦμα, οὐδέ τις αὐτῶν ἢ λόγος ἢ σοφία ἢ δύναμις ἦν οὐδὲ μονογενὴς ἦν. «ὥσπερ» φησίν «ἐγὼ καὶ σὺ ἕν ἐσμεν, οὕτως καὶ αὐτοὶ ἐν ἡμῖν ἓν ὦσιν». Ἀλλ´ ἀκριβῶς διέστειλε ἡ θεία φωνή· «ἐν ἡμῖν ἓν ὦσι» φησίν· οὐκ εἶπεν· «ὥσπερ ἡμεῖς ἕν ἐσμεν, ἐγὼ καὶ ὁ πατήρ»· ἀλλ´ οἱ μαθηταὶ ἐν ἑαυτοῖς σύζυγοι καὶ ἡνωμένοι ἕν εἰσι τῇ πίστει, τῇ ὁμολογίᾳ, 〈ἵνα〉 καὶ ἐν τῇ χάριτι καὶ τῇ εὐσεβείᾳ τῇ τοῦ θεοῦ πατρὸς καὶ τῇ τοῦ κυρίου καὶ σωτῆρος ἡμῶν συγχωρήσει καὶ ἀγάπῃ ἓν εἶναι δυνηθῶσιν. »
Ἐκ τῶνδε τῶν γραμμάτων ἔστι μαθεῖν τῶν μὲν κατηγόρων τὴν συκοφαντίαν, τῶν δὲ πάλαι δικασάντων τὴν ἀδικίαν, καὶ πρὸς τούτοις τῶν δογμάτων τὴν ὑγείαν. Οὐ γὰρ μόνον τὰ περὶ τῆς θείας ἡμᾶς ἐδίδαξαν φύσεως οἱ μακάριοι πατέρες, ἀλλὰ καὶ τὴν περὶ τῆς οἰκονομίας διδασκαλίαν προσήνεγκαν. Ταῦτα ὁ Κώνστας μεμαθηκὼς ἠθύμησε μὲν τοῦ ἀδελφοῦ τὴν εὐκολίαν ὁρῶν, ἐχαλέπηνε δὲ κατὰ τῶν ταῦτα τετυρευκότων καὶ τὴν βασιλέως ἠπατηκότων εὐχέρειαν. Δύο δὴ οὖν τῶν εἰς τὴν Σαρδικὴν συνεληλυθότων ἐκλεξάμενος ἐπισκόπους πρὸς τὸν ἀδελφὸν μετὰ γραμμάτων ἀπέστειλεν· συναπέστειλε δὲ αὐτοῖς καὶ στρατηγὸν (Σαλιανὸς δὲ τούτῳ ὄνομα ἦν), ὃς εὐσεβείᾳ τε καὶ δικαιοσύνῃ διέλαμπεν. Τὰ δὲ γράμματα οὐ παραίνεσιν μόνον εἶχε καὶ συμβουλήν, ἀλλὰ καὶ ἀπειλὴν εὐσεβεῖ πρέπουσαν βασιλεῖ. Πρῶτον μὲν γὰρ ἐπέστειλε τῷ ἀδελφῷ τοῖς ἐπισκόποις τὰς ἀκοὰς ὑποσχεῖν καὶ τὰς ὑπὸ Στεφάνου καὶ τῶν ἄλλων τολμωμένας παρανομίας μαθεῖν, καὶ μέντοι καὶ Ἀθανάσιον ἀποδοῦναι τῇ ποίμνῃ, δήλης καὶ τῆς συκοφαντίας γεγενημένης καὶ τῆς τῶν πάλαι δικασάντων παρανομίας καὶ δυσμενείας. Προστέθεικε δέ, ὡς, εἰ μὴ πεισθείη καὶ τὰ δίκαια πράξοι, αὐτὸς τὴν Ἀλεξάνδρειαν καταλήψεται καὶ τὸν Ἀθανάσιον ἀποδώσει τοῖς ποθοῦσι προβάτοις καὶ τῶν δυσμενῶν ἐξελάσει τὸ στῖφος. Ταύτην δεξάμενος ὁ Κωνστάντιος τὴν ἐπιστολήν (ἐν Ἀντιοχείᾳ δὲ τηνικαῦτα ἐτύγχανεν ὤν), ὑπέσχετο δράσειν ἅπερ ὁ τῶν ὠδίνων ἐπήγγειλε κοινωνός. Ἀλλ´ ἐπὶ τούτοις ἀλγήσαντες οἱ τῇ ἀληθείᾳ πολεμεῖν εἰωθότες τὸ παμμίαρον ἐκεῖνο καὶ δυσσεβὲς κατεσκεύασαν δρᾶμα. Κατήχθη μὲν γὰρ παρὰ τὴν ὑπώρειαν τῶν ἀρχιερέων ἡ ξυνωρίς, ὁ δὲ στρατηγὸς καταγωγὴν ἑτέραν εἰλήφει.