Edition
ausblenden
ΠΕΡΙ ΤΗΣ ΟΥΡΑΝΙΑΣ ΙΕΡΑΡΧΙΑΣ
2.
Ἀρκτέον δὲ τοῦ λόγου καὶ ζητητέον ἐν πρώτῃ τῶν τύπων ἀνακαθάρσει δι' ἣν αἰτίαν ἡ θεολογία σχεδὸν παρὰ πάσας εὑρίσκεται τιμῶσα τὴν ἐμπυριον ἱερογραφίαν. Εὑρήσεις γοῦν αὐτὴν οὐ μόνον τροχοὺς πυρώδεις διαπλάττουσαν, ἀλλὰ καὶ ζῷα πεπυρωμένα καὶ ἄνδρας ὡς πῦρ ἐξαστράπτοντας καὶ περὶ αὐτὰς τὰς οὐρανίας οὐσίας σωροὺς ἀνθράκων πυρὸς περιτιθεῖσαν καὶ ποταμοὺς ἀσχέτῳ ῥοίζῳ πυριφλεγέθοντας. Ἀλλὰ καὶ τοὺς θρόνους φησὶ πυρίους εἶναι καὶ αὐτοὺς δὲ τοὺς ὑπερτάτους σεραφὶμ ἐμπρηστὰς ὄντας ἐκ τῆς ἐπωνυμίας ἐμφαίνει καὶ τὴν πυρὸς ἰδιότητα καὶ ἐνέργειαν αὐτοῖς ἀπονέμει καὶ ὅλως ἄνω καὶ κάτω τὴν ἐμπύριον τιμᾷ ἐκκρίτως τυποπλαστίαν.
Τὸ μὲν οὖν πυρῶδες ἐμφαίνειν οἴομαι τὸ τῶν οὐρανίων νοῶν θεοειδέστατον. Οἱ γὰρ ἱεροὶ θεολόγοι τὴν ὑπερούσιον καὶ ἀμόρφωτον οὐσίαν ἐν πυρὶ πολλαχῇ διαγράφουσιν ὡς ἔχοντι πολλὰς τῆς θεαρχικῆς, εἰ θέμις εἰπεῖν, ἰδιότητος ὡς ἐν ὁρατοῖς εἰκόνας. Τὸ γὰρ αἰσθητὸν πῦρ ἔστι μὲν, ὡς εἰπεῖν, ἐν πᾶσι καὶ διὰ πάντων ἀμιγῶς φοιτᾷ καὶ ἐξῄρηται πάντων καὶ παμφαὲς ὂν ἅμα καὶ ὡς κρύφιον, ἄγνωστον αὐτὸ καθ' αὑτὸ μὴ προκειμένης ὕλης εἰς ἣν ἀναφαίνοι τὴν οἰκείαν ἐνέργειαν, ἄσχετόν τε καὶ ἀθεώρητον, αὐτοκρατητικὸν ἁπάντων καὶ τὰ ἐν οἷς ἂν ἐγγένηται πρὸς τὴν οἰκείαν ἐνέργειαν ἀλλοιωτικόν, μεταδοτικὸν ἑαυτοῦ πᾶσι τοῖς ὁπωσοῦν πλησιάζουσιν, ἀνοινεωτικὸν τῇ ζωπύρῳ θερμότητι, φωτιστικὸν ταῖς ἀπερικαλύπτοις ἐλλάμψεσιν, ἀκράτητον, ἀμιγές, διακριτικόν, ἀναλλοίωτον, ἀνωφόρον, ὀξύπορον, ὑψηλὸν οὐδεμιᾶς ἀνεχόμενον ὑποπεζίας ὑφέσεως, ἀεικίνητον, ταὐτοκίνητον, κινητικὸν ἑτέρων, περιληπτικόν, ἀπερίληπτον, ἀπροσδεὲς ἑτέρου, λανθανόντως αὐξητικὸν ἑαυτοῦ καὶ πρὸς τὰς ὑποδεχομένας ὕλας ἐκφαῖνον τὴν ἑαυτοῦ μεγαλειότητα, δραστήριον, δυνατόν, ἅπασι παρὸν ἀοράτως, ἀμελούμενον οὐκ εἶναι δοκοῦν, τῆ τρίψει δὲ καθάπερ τινὶ ζητήσει συμφυῶς καὶ οἰκείως ἐξαίφνης ἀναφαινόμενον καὶ αὖθις ἀκαταλήπτως ἀφιπτάμενον, ἀμείωτον ἐν πάσαις ταῖς πανολβίαις ἑαυτοῦ μεταδόσεσι. Καὶ πολλὰς ἄν τις εὕροι τοῦ πυρὸς ἰδιότητας οἰκείας ὡς ἐν αἰσθητοῖς εἰκόνας θεαρχικῆς ἐνεργείας. Τοῦτο γοῦν εἰδότες οἱ θεόσοφοι τὰς οὐρανίας οὐσίας ἐκ πυρὸς διαπλάττουσιν, ἐμφαίνοντες αὐτῶν τὸ θεοειδὲς καὶ ὡς ἐφικτὸν θεομίμητον.
Übersetzung
ausblenden
Le livre de la hierarchie celeste
II.
Mais entrons en matière, et, au début de nos interprétations mystiques, cherchons pourquoi, parmi tous les symboles, la théologie choisit avec une sorte de prédilection le symbole du feu. Car, comme vous pouvez savoir, elle nous représente des roues ardentes, des animaux tout de flamme, des hommes qui ressemblent à de brûlants éclairs; elle nous montre les célestes essences entourées de brasiers consumants, et de fleuves qui roulent des flots de feu avec une bruyante rapidité. Dans son langage, les trônes sont de feu; les augustes séraphins sont embrasés, d'après la signification de leur nom même, et ils échauffent et dévorent comme le feu; enfin, au plus haut comme au plus bas degré de l'être, revient toujours le glorieux symbole du feu. Pour moi, j'estime que cette figure exprime une certaine conformité des anges avec la divinité; car chez les théologiens l'essence suprême, pure, et sans forme, nous est souvent dépeinte sous l'image du feu, qui a, dans ses propriétés sensibles, si on peut le dire, comme une obscure ressemblance avec la nature divine. Car le feu matériel est répandu partout, et il se mêle, sans se confondre, avec tous les éléments dont il reste toujours éminemment distingué; éclatant de sa nature, il est cependant caché, et sa présence ne se manifeste qu'autant qu'il trouve matière à son activité; violent et invisible, il dompte tout par sa force propre, et s'assimile énergiquement ce qu'il a saisi; il se communique aux objets, et les modifie, en raison directe de leur proximité; il renouvelle toutes choses par sa vivifiante chaleur, et brille d'une lumière inextinguible; toujours indompté, inaltérable, il discerne sa proie, nul changement ne l'atteint, il s'élève vers les cieux, et par la rapidité de sa fuite, semble vouloir échapper à tout asservissement; doué d'une activité constante, les choses sensibles reçoivent souvent de lui le mouvement; il enveloppe ce qu'il dévore, et ne s'en laisse point envelopper; il n'est point un accident des autres substances; ses envahissements sont lents et insensibles, et ses splendeurs éclatent dans les corps auxquels il s'est pris; il est impétueux et fort, présent à tout d'une façon inapercue ; qu'on l'abandonne à son repos, il semble anéanti; mais qu'on le réveille, pour ainsi dire, par le choc, à l'instant il se dégage de sa prison naturelle, et rayonne et se précipite dans les airs, et se communique libéralement, sans s'appauvrir jamais. On pourrait signaler encore de nombreuses propriétés du feu, lesquelles sont comme un embIème matériel des opérations divines. C'est donc en raison de ces rapports connus que la théologie désigne sous l'image du feu les natures célestes : enseignant ainsi leur ressemblance avec Dieu, et les efforts qu'elles font pour l'imiter.