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Traité de la Hiérarchie Ecclesiastique
§ 11.
Mais ce qui semble, me dis-tu, mériter la raillerie des impies, c'est que les enfants, bien qu'ils soient incapables de comprendre les mystères divins, soient admis pourtant, eux aussi, au sacrement qui fait naître Dieu dans leur âme, ainsi qu'aux symboles très sacrés de la communion théarchique; c'est qu'on puisse voir les grands prêtres enseigner les mystères divins à qui n'est pas capable de les entendre, livrer en vain les saintes traditions à qui ne le comprend pas. Ce qui prête à rire davantage encore, c'est que d'autres prononcent, à la place de enfants les abjurations rituelles et les promesses sacrées.
Toi pourtant, qui, à titre de grand prêtre, n'ignores rien de ces rites, au lieu de t'irriter contre ceux qui s'égarent, il te faut prudemment les éclairer en réfutant charitablement leurs objections et en leur répondant, selon la loi sainte, que nos connaissances sont loin de s'étendre à la totalité des mystères divins, qu'il en est plus d'un qui nous demeure inconnaissable et que, pourtant, leurs raisons d'être, si elles noms échappent et ne sont connues que par les ordres supérieurs à notre humanité, sont tout à fait dignes de leur divine nature. Beaucoup échappent même aux essences les plus hautes et ne sont connues de façon exacte que par la Théarchie toute sage et Source de toute sagesse. Disons cependant ce que, sur ce point, nos saints initiateurs, eux-mêmes initiée aux traditions les plus primitives, ont transmis jusqu'à nous.
Ils affirment, en effet, et c'est la vérité, que, si on les élève selon les saintes prescriptions, les enfants contracteront de saintes habitudes, qu'ils échapperont à tout égarement et aux tentations d'une vie impie. Ayant compris cette vérité, nos maîtres divins ont jugé bon d'admettre les enfants aux sacrements, à condition que les parents naturels de l'enfant qu'on présente le confient à quelque bon instructeur, initié lui-même aux mystères sacrés, qui puisse achever son instruction religieuse, à titre de père spi rituel et de garant de son salut. A celui qui s'engage ainsi à conduire l'enfant sur les voies d'une vie sainte, le grand prêtre demande de consentir aux abjurations rituelles et de prononcer les saintes promesses. Mais il est faux, comme le prétendent les railleurs, que le parrain s'initie aux secrets divins à la place de l'enfant, car il ne dit pas qu'il abjure ou qu'il s'engage saintement à la place de l'enfant, mais bien que ce soit l'enfant lui-même qui abjure et qui promet. Ce qui revient à dire : « Je m'engage moi-même, lors que cet enfant pourra comprendre les saintes vérités, à le former et à l'élever par mes divines instructions, de façon qu'il renonce à toutes les séductions de l'adversaire, qu'il s'engage dans de saintes promesses et qu'il les réalise en fait. »
Rien donc d'absurde, à mon sens, si l'enfant est admis aux sacrements qui l'élèveront spirituellement, à condition toutefois qu'un maître et un garant sacré le forme dans des habitudes divines et le prémunisse contre les séductions adverses. Si le grand prêtre admet l'enfant à la participation des symboles sacrés, c'est pour qu'il s'en nourrisse, pour que, grâce à cette nourriture, sa vie entière se passe à contempler sans relâche les divins mystères, à entrer en communion avec eux par de saints progrès, à en acquérir ainsi la sainte et durable habitude, conduit à la sainteté sous la direction d'un pieux garant qui vit lui-même en conformité avec Dieu.
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Kirchliche Hierarchie (Edith Stein)
§ 11.
Daß aber auch die Kinder, die Göttliches noch nicht verstehen können, Anteil an der göttlichen Wiedergeburt und den heiligsten Geheimnissen der göttlichen Kommunion erhalten, das erscheint, wie Du sagst, den Uneingeweihten mit Grund lächerlich: Wenn die Bischöfe die belehren, die nicht hören können, und heilige Überlieferungen vergeblich denen mitteilen, die Bilder nicht verstehen können; und noch lächerlicher sei es, daß andere für sie Abschwörungen und heilige Beteuerungen aussprechen. Aber Dein hierarchisches Verständnis darf sich nicht über die Irrenden empören, vielmehr mußt Du ehrfürchtig zu ihrer Belehrung in Liebe Rechenschaft geben und ihre Einwände auflösen; und nach dem heiligen Gesetz mußt Du noch dies hinzufügen, daß unser Verstehen keineswegs allem Göttlichen angemessen ist, sondern daß sehr vieles uns verborgene, Gottes würdige Ursachen hat, die wir zwar nicht kennen, die aber von uns überlegenen Ordnungen klar erkannt werden. Aber auch jenen obersten und erhabensten Wesen ist vieles verborgen, was nur die allweise und wissengebende Gottheit kennt.
Doch auch darüber sagen wir, was unsere heiligen Lehrer aus alter Überlieferung empfangen und uns übergeben haben. Sie sagen nämlich – und das ist wahr –, daß die Kinder, wenn sie nach dem heiligen Gesetz aufgezogen werden, zu einer heiligen Seelenverfassung gelangen, frei von allem Irrtum und aller Gefahr eines unreinen Lebens. Da unsere heiligen Führer dies erwogen, haben sie beschlossen, die Kinder auf folgende heilige Weise zuzulassen: Die leiblichen Eltern des Kindes, das dargebracht werden soll, übergeben ihren Sohn einem der Gläubigen, um ihn vorzüglich in göttlichen Dingen zu unterweisen; unter dessen Obhut steht er fortan wie unter einem himmlischen Vater, der die Sorge für sein Heil auf sich genommen hat. Er gibt das heilige Versprechen, den Knaben zu einem heiligen Leben heranzubilden, und ihn läßt der Bischof die Abschwörungen und die heiligen Beteuerungen sprechen; er läßt nämlich nicht, wie jene Spötter sagen, dem einen für den andern göttliche Dinge zuteilwerden; denn der Bürge sagt nicht: »Ich leiste für den Knaben die Abschwörungen und heiligen Beteuerungen«; sondern er versichert, daß der Knabe abschwöre und beteure, als wollte er sagen: »Ich beteure, daß ich diesen Knaben, wenn er in das Alter kommt, heilige Dinge zu verstehen, durch meine göttlichen Unterweisungen dahin bringen werde, Entgegengesetztes durchaus abzuweisen und göttliche Verheißungen zu bekennen und ihnen zu entsprechen.« Es ist also nach meiner Meinung durchaus nichts Ungereimtes, einen Knaben zur göttlichen Unterweisung zuzulassen, wenn er einen Führer und Bürgen hat, der ihn mit dem Wissen um göttliche Dinge erfüllt und vor Entgegengesetztem sicher behütet.
Sodann gibt der Bischof dem Knaben Anteil an den heiligen Geheimnissen, damit er darin aufwachse und kein anderes Leben führe als eines, das immer zum Göttlichen aufschaut, durch eine solche heilige Gemeinschaft vorankomme, darin eine heilige Seinsverfassung erlange und von seinem gottähnlichen Führer eifrig gefördert werde.