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Works Tertullian (160-220) Ad uxorem

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Ad uxorem

III

[1] Haec si ita sunt, fideles gentilium matrimonia subeuntes stupri reos constat esse et arcendos ab omni communicatione fraternitatis, ex litteris apostoli dicentis cum eiusmodi ne cibum quidem sumendum. Aut numquid tabulas nuptiales die illo apud tribunal Domini proferemus et matrimonium rite contractum allegabimus, quod uetuit ipse? Non adulterium est, quod prohibitum est, non stuprum est? Extranei hominis admissio minus templum Dei uiolat? minus membra Christi cum membris adulterae commiscet? Quod sciam, non sumus nostri, sed pretio empti. Empti? Et quali pretio? Sanguine Dei. Laedentes igitur carnem istam, eum laedimus de proximo.

[2] Quid sibi uoluit ille, qui dixit delictum quidem esse extraneo nubere, sed minimum, cum alias ---- seposita carnis iniuria ad Dominum pertinentis ---- omne delictum uoluntarium in Dominum grande est? Quanto enim potestas uitandi fuit, tanto contumaciae crimine oneratur.

[3] Recenseamus nunc cetera pericula aut uulnera, ut dixi, fidei ab apostolo prouisa, non carni tantum, uerum etiam et ipsi spiritui molestissima. Quis enim dubitet obliterari quotidie fidem commercio infideli? Bonos corrumpunt, mores confabulationes mala. Quanto magis conuictus et indiuiduus usus. Quaeuis mulier fidelis Deum obseruet necesse est.

[4] Et quomodo potest duobus dominis seruire, Domino et marito, adde gentili? Gentilem enim obseruando gentilia exhibebit: formam, extructionem, munditias saeculares, blanditias turpiores; ipsa etiam matrimonii secreta maculosa, non ut penes sanctos officia sexus cum honore ipsius necessitatis tamquam sub oculis Dei modeste et moderate transiguntur.

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À sa femme

III.

S'il en va ainsi, les fidèles qui s'unissent à des femmes païennes sont certainement coupables de fornication, et doivent être retranchés de toute communion avec l'assemblée chrétienne, suivant les paroles de l'Apôtre: « Vous ne mangerez pas même avec de pareils hommes. » Ou bien, oserons-nous présenter au tribunal de Dieu de tels contrats de mariage? Allèguerons-nous pour excuse des engagements qu'il a défendus? Quoi donc? L'union qu'il a interdite n'est-elle pas un adultère? n'est-elle pas une fornication? Croyez-vous que l'admission d'un idolâtre soit une légère profanation du temple du Seigneur? Croyez-vous qu'elle mêle sans crime les membres du Christ aux membres de la femme adultère? Nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes, que je sache. « Nous avons été rachetés, et à quel prix? au prix du sang d'un Dieu. » En profanant notre chair, c'est lui que nous profanons par contre-coup. Qu'a donc voulu dire celui qui prétend qu'épouser un idolâtre est une faute, il est vrai, mais des plus légères, puisque d'ailleurs, en laissant de côté la profanation d'une chair consacrée au Seigneur, toute prévarication volontaire est grave aux yeux du Seigneur? Plus il était facile de l'éviter, plus la rébellion est odieuse et criminelle.

Parcourons maintenant les autres périls ou les autres blessures que l'Apôtre a prévus pour la foi, comme je l'ai dit plus haut, et non moins funestes à la chair qu'à l'esprit. Qui peut douter qu'un commerce journalier avec un infidèle n'altère insensiblement la foi? « Les mauvais entretiens corrompent les bonnes mœurs; » à plus forte raison la même table et une société de tous les moments. La femme fidèle est nécessairement obligée de plaire à Dieu. Comment pourra-t-elle « servir à la fois deux maîtres, » Le Seigneur et son époux, et de plus un époux païen? Attaché à un époux païen, elle lui rendra des devoirs de païenne; elle aura pour lui beauté, parure, luxe mondain, caresses honteuses, infâmes complaisances; bien différente des saints chez lesquels le respect ennoblit les obligations du mariage, où tout se passe avec une pudique retenue, comme sous l'œil de la divinité.

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Ad uxorem
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À sa femme
Die zwei Bücher an seine Frau Compare
To His Wife Compare
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Einleitung: Persönliche Schriften (Über das Pallium oder den Philosophenmantel, über die Geduld und an seine Frau)
Elucidations - To His Wife

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