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Werke Tertullian (160-220) Adversus Hermogenem

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Adversus Hermogenem

X.

[1] 'Ergo', inquis, 'ex nihilo faceret, ut mala quoque arbitrio eius imputarentur?' Magna, bona fide, caecitas haereticorum pro huiusmodi argumentatione, cum ideo aut alium deum bonum et optimum uolunt credi quia mali auctorem existiment creatorem aut materiam cum creatore proponunt, ut al[i]um a materia, non a creatore deducant, quando nullus omnino deus liberetur ista quaestione, utnonauctor mali uideri proinde possit quisquis ille est qui malum, etsi non ipse fecit, tamen a quocumque et undeunde passus est fieri. [2] Audiat igitur et Hermogenes, dum alibi de mali ratione distinguimus, interim se quoque nihil egisse hac sua iniectione. Ecce enim, etsi non auctor, sed assentator mali inuenitur deus qui malum materiae tanto sustinuit de bono ante mundi constitutionem quam ut bonus et mali aemulus emendasse debuerat. [3] Aut enim potuit emendare sed noluit aut uoluit quidem uero non potuit infirmus deus. Si potuit et noluit, malus et ipse, quia malo fauit, et sic iam habetur eius quod, licet non instituerit, qui tamen, si noluisset illud esse, non esset, ipse iam fecit esse quod noluit non esse. Quo quid est turpius? Si id uoluit esse quod ipse noluit fecisse, aduersum semetipsum egit, cum et uoluit esse quod noluit fecisse et noluit fecisse quod uoluit esse. Quasi bonum uoluit esse et quasi malum noluit fecisse; quod non faciendo malum iudicauit, id sustinendo bonum pronuntiauit. Malum pro bono sustinendo et non potius eradicando assertor eius inuentus est, male, si per uoluntatem, turpiter, si per necessitatem. Aut famulus erit mali deus aut amicus, cum materiae malo conuersatus, nedum etiam de malo eius operatus.

Übersetzung ausblenden
Contre Hermogène

X.

Dieu n'aurait-il donc pas fait plus sagement de ne créer absolument rien, que de créer quelque chose à titre précaire, ou par violence, et cela avec une substance mauvaise? En supposant même que la Matière fût infiniment bonne, ne devait-il pas regarder comme indigne de lui, de créer quoi que ce soit avec le bien d'autrui, quelque bon qu'il fût? Il a manqué de prudence, si produisant le monde à cause de sa gloire, il n'est parvenu qu'à prouver qu'il est le débiteur d'une substance étrangère, et qui plus est, dépourvue de bonté.

---- Fallait-il donc, reprend Hermogène, qu'il créât toutes choses de rien, pour que l'on mît aussi les maux sur le compte de sa volonté?

---- En vérité, il faut que l'aveuglement des hérétiques soit grand pour raisonner ainsi, lorsqu'ils supposent un autre dieu bon et très-bon, parce qu'ils regardent le Créateur comme l'auteur du mal, ou bien lorsqu'ils élèvent la Matière jusqu'au Créateur, pour que le mal provienne de la Matière et non du Créateur, puisqu'aucun Dieu n'est à l'abri de cette accusation, et va passer pour l'auteur du mal, quel qu'il soit, dès que, sans avoir fait le mal par lui-même, il permit à qui que ce soit et n'importe comment, de le produire. Qu'Hermogène le sache donc, en attendant que nous établissions ailleurs la distinction et la cause du mal, son blasphème n'avance rien. En effet, voilà que Dieu devient, sinon l'auteur, au moins l'approbateur du mal, puisque, malgré sa bonté infinie, il supporta, si longtemps avant la formation du monde, la perversité de la Matière, qu'il aurait dû réformer en sa qualité de Dieu bon et opposé au mal. Point de milieu! Ou il a pu la corriger et il ne l'a pas voulu; ou il l'a voulu, mais il ne l'a pas pu, Dieu sans puissance. S'il l'a pu sans le vouloir, il est mauvais lui-même, puisqu'il a favorisé le mal. Dès-lors il peut en être regardé comme l'auteur, parce qu'il a beau ne l'avoir pas créé, toutefois, s'il n'avait pas voulu qu'il existât, il n'existerait point; il a donc créé personnellement ce à quoi il a permis d'être. Connais-tu quelque chose de plus honteux? S'il a voulu l'existence d'une chose qu'il a refusé de produire par ses propres mains, il s'est mis en contradiction avec lui-même, en voulant l'existence d'un être qu'il n'a pas voulu produire, et en ne voulant pas produire un être dont il a voulu l'existence. Il en a voulu l'existence comme si c'était un bien; il n'a pas voulu le produire comme si c'était un mal. Ce qu'il a déclaré mauvais en refusant de le produire, il l'a proclamé bon en lui permettant d'être; en supportant le mal comme quelque chose de bon, au lieu de l'extirper sur-le-champ, il se trouve en être le promoteur: crime, si c'est volontairement; honte, si c'est par nécessité. En un mot, Dieu n'est plus que l'esclave ou le complaisant du mal, dès qu'il a vécu avec la perversité de la Matière, à plus forte raison s'il a opéré sur une Matière perverse.

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