Edition
ausblenden
Adversus Hermogenem
XXIII.
[1] Sed ex sequentibus argumentatur, quia scriptum sit: Terra autem erat inuisibilis et incomposita. Nam et terrae nomen redigit
Übersetzung
ausblenden
Contre Hermogène
XXIII.
Mais il invoque le passage suivant, où il est écrit: « La terre était invisible et sans forme. » Car il applique à la Matière le nom de terre, parce que la terre en provient. Il veut ensuite que le verbe était désigne une Matière qui existât autrefois sans avoir jamais commencé ni reçu l'être, « Invisible et informe, » ajoute-t-il, parce que la Matière, selon lui, était grossière, confuse, désordonnée. Je réfuterai l'une après l'autre chacune de ces opinions; mais en attendant, donnons-lui cette réponse. Nous t'accordons qu'il s'agit ici de la Matière. Toutefois, de ce qu'elle était avant toutes choses, l'Ecriture indique-t-elle que le Seigneur en ait tiré quelque chose? Non, assurément, elle n'affirme rien de pareil. Que la Matière ait existé autant qu'il lui plaira, je me trompe, comme il plaira à Hermogène, je te l'accorde; elle a pu exister néanmoins, sans que Dieu en ait tiré la moindre, chose, soit parce qu'il ne convenait point à Dieu d'avoir besoin de son assistance, soit assurément parce qu'il n'est pas dit qu'il ait tiré quelque chose de la Matière.
---- Elle eût donc existé sans motif, me dis-tu?
---- Non point absolument sans motif. Quoiqu'elle n'ait pas servi à la formation du monde, l'hérésie en est sortie, une hérésie d'autant plus impudente qu'au lieu d'être née de la Matière, c'est l'hérésie qui créa la Matière elle-même.