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Contre Hermogène
XIX.
Mais j'en appelle aux livres de Moïse, où sont consignées nos origines, et par lesquels nos antagonistes essaient, quoique vainement, d'établir leurs misérables conjectures, de peur que le procès ne soit pas instruit là où il a dû s'instruire. Ils ont donc pris occasion de quelques paroles, ainsi que le pratiquent ordinairement les hérétiques, pour torturer le sens des choses les plus simples. En effet, « de ce principe lui-même dans lequel Dieu créa le ciel et la terre, » ils ont fait quelque chose de solide et de corporel auquel ils donnent le nom de Matière. Pour nous, restituant à chaque mot sa propriété, nous entendons par ce principe le commencement, et nous disons que cette expression convient à des choses qui commencent à être. En effet, rien de ce qui doit naître n'est sans commencement, ni sans que le commencement pour elle ne soit le moment où elle est pour la première fois. Ainsi, principe ou commencement est un mot qui désigne un début, mais non la dénomination de quelque substance. Maintenant, si le ciel et la terre sont les œuvres principales que créa Dieu avant de créer toutes les autres choses, c'est à bon droit que l'Ecriture dit de ce qui a été créé le premier: « Dans le principe, Dieu créa le ciel et la terre, » de même qu'elle aurait dit: A la fin, Dieu créa le ciel et la terre, s'il les avait créés après l'universalité des êtres.
Ou bien, si par principe il faut entendre quelque substance, la fin sera aussi quelque Matière. Sans doute une substance peut être le principe d'une autre chose qui sortira d'elle, de même que l'argile est le principe du vase, de même que le germe est le principe de l'herbe. Mais quand nous employons le mot principe dans le sens d'origine et non d'ordre, nous ne manquons pas de mentionner particulièrement la chose que nous regardons comme le principe de l'autre. Par exemple, si nous disons: Dans le principe, le potier fit un plat, ou bien une amphore, principe ici ne signifiera point Matière, car je n'ai point pris la Matière dans le sens d'origine, mais d'ordre par rapport au reste de l'ouvrage, parce que le potier commença par un plat et une amphore, avant de faire autre chose. Le mot principe désignera donc l'ordre que l'artisan suit dans son œuvre, mais non l'origine de toutes les autres substances.
Je puis encore donner au mot principe une explication qui n'est pas hors de propos. Dans la langue grecque, A'PXH, qui répond à notre mot principe, indique non-seulement le rang, mais la primauté et la puissance. Voilà pourquoi l'on appelle ARCHONTES les princes et les magistrats. D'après cette signification, principe équivaudrait à principauté ou à puissance. Dieu, en effet, créa le ciel et la terre pour attester sa puissance et sa principauté.
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Gegen Hermogenes. (BKV)
19. Cap. Über die Missdeutung der Stelle: Im Anfang schuf Gott Himmel und Erde. Gen. 1, 1.
Doch ich will mich nun auf die Mosaische Originalurkunde berufen, worauf die Gegenpartei ihre Einbildungen vergeblich zu stützen sucht, um sich den Schein zu geben, als entnähme sie ihr Beweismaterial vom richtigen Orte. Daher hat sie sich aus gewissen Worten eine Handhabe gemacht, wie es die Manier der Häretiker ist, alle einfachen Sachen verwickelt zu machen. Sie behaupten nämlich, auch „der Anfang”, worin Gott Himmel und Erde schuf, sei etwas substantielles und körperliches gewesen, und man könne darunter die Materie verstehen. Wir aber geben jedem Worte seine ihm zukommende Bedeutung und sagen principium bedeutet Anfang und dieses Wort sei passend gesetzt worden, weil die Dinge zu entstehen anfingen. Denn nichts, was eine Entstehung hat, ist ohne Anfang, ja sein Anfang tritt eben dann ein, wenn die Entstehung beginnt. Anfang ist also eben das Wort für den Beginn der Entstehung, nicht eine Bezeichnung für irgend eine Substanz. Wenn nun gar Himmel und Erde die ursprünglichsten Werke Gottes sind, die Gott vor allem schuf, um im eigentlichen Sinne den Anfang seiner Werke zu bilden, die als die ersten entstanden sind, so bedient sich die hl. Schrift mit vollem Recht zur Einleitung der Worte: „Im Anfang schuf Gott Himmel und Erde”, so wie sie gesagt haben würde: „Am Ende schuf Gott Himmel und Erde”, wenn er sie später als das Weltall gemacht hätte. Oder aber, wenn „Anfang” irgend eine Substanz bedeutete, so würde das Ende auch irgend eine Materie sein. Allerdings kann auch irgend etwas Substantielles Prinzip für ein anderes Ding sein, welches aus ihm gemacht werden soll; so ist z. B. Thon das Prinzip der Töpferware, das Samenkorn Prinzip S. 79 der Pflanze. Wenn wir uns aber des Wortes Prinzip in diesem Sinne bedienen für Ursprung, nicht im Sinne der Aufeinanderfolge, so machen wir die Sache speziell namhaft, wovon es das Prinzip sein soll. Im übrigen, wenn wir uns aber so ausdrücken: Im Anfang1 machte der Töpfer ein Becken oder eine Urne, dann bezeichnet Prinzip nicht mehr die Materie; denn ich habe nicht den Thon als Prinzip bezeichnet, sondern vom Verlauf des Wirkens gesprochen. Denn der Töpfer machte das Becken, die Urne, vor andern Dingen, um nachher andere Dinge zu machen. Hier wird sich das Wort Prinzip auf die Anordnung der Werke beziehen, nicht auf den Ursprung der Substanzen. Man kann Prinzip auch noch anders erklären, nicht von der Sache. Denn auch das griechische Wort für Prinzip, nämlich ἀρχή [archē], bezeichnet nicht bloss den Vorrang in der Aufeinanderfolge, sondern auch in der Macht, weshalb die Vorsteher und Magistrate auch den Titel Archonten führen. Also auch zufolge dieser Worterklärung wird principium für Vorrang, Macht genommen werden. Denn Gott schuf kraft seines Vorranges und seiner Macht Himmel und Erde.
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In principio. ↩