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Werke Ambrosius von Mailand (340-397) De Officiis Ministrorum Des Devoirs
LIVRE II

XXVIII.

  1. La fonte des vases sacrés pour le rachat des captifs.

C'est le plus grand sti-mulant de la miséricorde, que de com-patir aux malheurs d'autrui, de subvenir aux besoins des autres, autant que nous le pouvons et plus parfois que nous ne le pouvons. Mieux vaut en effet fournir des prétextes d'accusation ou endurer l'hostilité en servant la miséricor-de, que de montrer de la dureté ; c'est ainsi qu'une fois nous avons encouru l'hostilité pour la raison que nous avions brisé des vases sacrés afin de racheter des captifs, ce qui aurait pu déplaire aux ariens ; et que ce n'était pas tant le geste qui déplaisait que le fait qu'il y eût quelque chose qu'on pût nous reprocher. Or est-il un homme assez cruel, assez sauvage, assez insensible pour que lui déplaise qu'un être humain soit délivré de la mort, une femme des outrages des barbares, qui sont plus pénibles que la mort, que des jeunes filles ou de petits garçons ou des enfants le soient du contact des idoles auxquelles ils se souillaient par crainte de la mort ?

Or cette affaire, bien que nous ne l'ayons pas menée sans quelque raison, cependant nous l'avons expo-sée devant le peuple de telle sorte que nous professions et démontrions qu'il avait été beaucoup plus approprié de conserver des âmes au Seigneur que de l'or. Celui en effet qui envoya les apôtres sans or, rassembla ses églises sans or. L'Eglise a de l'or, non pas pour le garder, mais pour le dépenser afin de porter secours dans les nécessités. Quel besoin y a-t-il de garder ce qui n'apporte aucune aide ? Est-ce que nous ne savons pas combien d'or et d'argent les Assyriens enlevèrent du temple du Seigneur ? N'est-il pas mieux que les prêtres fassent fondre ces objets pour nourrir les pauvres, si les autres secours font défaut, plutôt qu'un ennemi sacrilège ne risque de les emporter après les avoir profanés ? Le Seigneur ne dirait-il pas : Pourquoi as-tu laissé tant de miséreux mourir de faim ? Et assurément tu avais de l'or, tu aurais pu fournir de la nourriture. Pourquoi tant de prisonniers ont-ils été emmenés en vente et, n'ayant pas été rachetés, ont été tués par l'ennemi ? Il aurait mieux valu que tu conserves les corps d'êtres vivants plutôt que des vases de métal.

A ces questions on ne pourrait pas apporter de réponse. Pourquoi en effet dirais-tu : J'ai craint que le temple de Dieu ne manquât de parure? Le Seigneur répondrait : Les mystères sacrés ne réclament pas d'or et n'ont pas de complaisance pour l'or, eux qui ne s'achètent pas à prix d'or ; la parure des mystères est le rachat des prisonniers, Ceux-là sont en vérité des vases sacrés précieux, qui rachètent les âmes de la mort. Celui-là est le vrai trésor du Seigneur, qui effectue ce que son sang a effectué. C'est alors qu'on reconnaît le vase sacré du sang du Seigneur, quand on a vu le rachat à la fois dans le vase et dans le sang, en sorte que le calice rachète de l'ennemi ceux que le sang a rachetés du péché. Que c'est beau, quand des colonnes de prisonniers sont rachetées par l'Eglise, que l'on puisse dire : C'est ceux que le Christ a rachetés. Voici l'or que l'on peut approuver, voici l'or utile, voici l'or du Christ, or qui délivre de la mort, voici l'or qui rachète la pudeur, qui sauve la chasteté.

Ces hommes donc, j'ai préféré vous les remettre libres, plutôt que de conserver de l'or. Cette foule de prisonniers, cette théorie est plus brillante que la beauté des coupes. C'est à cette fonction que devait être utile l'or du Rédempteur, à savoir de racheter des hommes en péril. Je reconnais que, versé dans l'or, le sang du Christ ne l'a pas seulement fait rougir, mais encore qu'il lui a imprimé la vertu de l'oeuvre divine par la fonction du rachat.

Tel est l'or que le saint martyr Laurent u conserva au Seigneur; alors qu'on lui réclamait les trésors de l'Église, il promit de les présenter. Le jour suivant, il amena des pauvres. On lui demanda où étaient les trésors qu'il avait promis ; il montra les pauvres en disant : Voici les trésors de l'Eglise. Et c'est vraiment des trésors ceux en qui le Christ est présent, en qui la foi est présente. En effet l'apôtre dit : « Ayant un trésor dans des vases d'argile ».

Quels meilleurs trésors a le Christ que ceux en qui il a dit qu'il était présent ? C'est ainsi en effet qu'il est écrit : « J'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais étranger et vous m'avez recueilli... En vérité ce que vous avez fait à l'un de ceux-ci, c'est à moi que vous l'avez fait ». Quels meilleurs trésors a Jésus que ceux en qui il aime qu'on le voie?

Ces trésors, Laurent les présenta, et il l'emporta parce que même le persécuteur ne put pas les enlever. Et ainsi Joachim qui, pendant le siège, conservait de l'or, sans le dépenser pour acquérir de la nourriture, vit l'or enlevé et emmené en captivité. Laurent qui préféra distribuer aux pauvres l'or de l'Eglise, plutôt que de le conserver au profit du persécuteur, reçut en récompense de l'ingéniosité exceptionnelle de sa manière de comprendre les choses, la couronne sacrée du martyre. Fut-il dit par hasard à saint Laurent : Tu n'aurais pas dû distribuer les trésors de l'Église, vendre les vases sacrés des mystères eucharisti-ques ?

Il faut que l'on remplisse cet office avec une foi authentique et une prévoyance clairvoyante. Assurément, si quelqu'un détourne les gains à son profit, c'est un forfait; mais au contraire s'il distribue aux pauvres, rachète un prisonnier, c'est une oeuvre de miséricorde. Personne en effet ne peut dire : Pourquoi le pauvre vit-il ? Personne ne peut se plaindre parce que des prisonniers ont été rachetés ; personne ne peut porter une accusation parce que le temple de Dieu a été construit ; personne ne peut s'indigner parce que pour inhumer les restes des fidèles, des terrains ont été agrandis ; personne ne peut s'affliger parce que, dans les sépultures des chrétiens, les défunts ont le repos. Pour ces trois genres d'usages, il est permis de briser, fondre et vendre, même une fois consacrés, les vases de l'Église.

Il faut que la forme de coupe eucharistique ne sorte pas de l'Église, de peur que le service du calice sacré ne passe à des usages impies. C'est pourquoi, à l'intérieur de l'Église, furent d'abord recherchés les vases sacrés qui n'auraient pas été consacrés ; ensuite ils furent brisés et enfin fondus, partagés par petits morceaux et distribués aux indigents ; ils servirent aussi comme rançons de prisonniers. Que si manquent des vases sacrés neufs, et qui se trouveraient n'avoir en aucune manière été utilisés, je pense que pour ce genre d'usage que j'ai dit précédemment tous les vases sacrés peuvent être transformés, conformément à la piété.

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