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Contre les Valentiniens
XI.
Ainsi, après qu'Enthymésis eut été repoussée, et Sophia sa mère rendue à son époux, ce Monogène, ce Noûs, délivré de tout soin par rapport à son père, pour consolider les choses, fortifier le Plérôme et en fixer à jamais le nombre, de peur qu'à l'avenir quelque révolution semblable ne le troublât, clôt cette série par une nouvelle procréation, le Christ et l'Esprit saint: accouplement hideux de deux mâles; ou bien, selon d'autres, l'Esprit saint sera femelle, et le mâle est fécondé par la femelle. Ces deux êtres n'ont qu'une seule et même divinité, qui consiste à compléter l'harmonie des Eons. De cette fonction commune à l'un et à l'autre naissent deux écoles, deux chaires, et comme le principe de la division dans la doctrine de Valentin. Il appartient au Christ d'inculquer aux Eons la nature de leurs alliances (lu vois quelle entreprise il avait sur les bras), de leur donner l'idée de l'inné, de les rendre capables d'engendrer en eux la connaissance du Père, parce qu'il est impossible de le saisir, de le comprendre, de le voir et de l'entendre autrement que par Monogène. Qu'ils apprennent ainsi à connaître le père, d'accord, pourvu qu'ils le connaissent seulement par le fils! Mais ce que je veux flétrir, c'est la perversité de cette doctrine par laquelle on leur enseignait que l'incompréhensibilité du père était la cause de leur perpétuité, et sa compréhensibilité le motif de leur génération et de leur formation. En effet, on insinue par cette proposition, si je ne me trompe, qu'il est avantageux que Dieu ne soit pas compris, puisque ce qu'il y a d'insaisissable chez lui est cause de la perpétuité, et que ce qu'il a de saisissable amène non plus la perpétuité, mais la naissance et l'accident, qui sont dépourvus de perpétuité. Le fils seul, disent-ils, est capable de comprendre le père. Mais de quelle manière est-il compris? Le Christ qu'il a engendré l'a enseigné. Quant à l'Esprit saint, voici ses fonctions spéciales. Il veille à ce que tous, égaux par l'amour de la doctrine, soient à même de poursuivre l'action de grâces et d'entrer dans le repos véritable.
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Gegen die Valentinianer. (BKV)
11. Cap. Erschaffung des valentinianischen Christus und hl. Geistes durch den Monogenes aus Anlass des Fehltrittes der Sophia. Ihre Funktionen.
S. 112 Nachdem die Enthymesis also in die Verbannung geschickt und ihre Mutter, die Sophia, ihrem Ehemanne zurückgegeben ist, brütet der bekannte Monogenes, der Nus, der sonst nichts zu thun hat, gemäss der Voraussicht und Fürsorge des Vaters abermals ein neues Ehepaar aus, um alles zu sichern, das Pleroma zu schützen und zu befestigen und den abermaligen Eintritt einer solchen Erschütterung zu verhüten, Christus und den hl. Geist. Man sollte diese Ehe für etwas ganz Abscheuliches halten, weil sie zwischen zwei Mannspersonen besteht, oder sollte der hl. Geist etwa ein weibliches Wesen sein, oder fühlte sich der männliche Teil vom Weibe abgestossen? Für sie gibt es nur eine Verpflichtung1, die Äonen in Harmonie zu bringen. Von dieser gemeinsamen Aufgabe kommen dann sofort die beiden Schulen her, die beiden Lehrstühle, gewissermassen der Anfang zur Spaltung in der Valentinianischen Lehre.
Aufgabe des Christus war es, die Äonen mit dem Wesen ihrer Ehen — man sieht was für eine wichtige Sache, — sodann mit dem Begriff des Ungewordenen bekannt zu machen und sie instand zu setzen, eine Erkenntnis des Vaters in sich zu erzeugen, doch so, dass man ihn nicht fassen und ergreifen könne, und sich nicht durch das Gesicht oder Gehör in seinen Besitz setzen dürfe, sondern nur mittels des Monogenes. Ich will es hingehen lassen, dass sie dies für das Erkennen des Vaters ausgeben, auch wir können das nicht besser.2 Tadeln muss ich aber die Verkehrtheit der Lehre, dass man ihnen beibrachte, das Unbegreifliche am Vater sei die Ursache ihrer eigenen, beständigen Fortdauer, das Begreifliche an ihm aber der Grund ihrer Erzeugung und ihres Entstehens. Denn dadurch, meine ich, wird nahegelegt, es sei besser, Gott nicht zu erfassen. Das Unerfassliche an ihm ist ja die Ursache der Fortdauer, das Erfassliche aber nicht Ursache der Fortdauer, sondern nur Ursache der Erzeugung, des Entstehens der Wesen, die der Fortdauer bedürftig sind. Das Erfassliche am Vater aber lassen sie den Sohn sein. Wie er erfasst werde, darüber hat der danach hervorgegangene Christus Belehrung gegeben. Des heiligen Geistes eigentliche Aufgabe hingegen soll sein, dass alle in bezug auf das Streben nach Belehrung gleichgestellt und in stand gesetzt werden, der Danksagung obzuliegen und zur wahren Ruhe einzugehen.