Edition
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De Anima
IV. DE INNATA.
[1] Post definitionem census quaestionem status patitur. Consequens enim est, ut ex dei flatu animam professi initium ei deputaremus. Hoc Plato excludit innatam et infectam animam uolens. Et natam autem docemus et factam ex initii constitutione. Nec statim erraimus utrumque dicentes, quia scilicet aliud sit natum, aliud factum utpote
Übersetzung
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De l'âme
IV.
Après avoir déterminé l'origine, il reste à fixer la nature. Car la raison veut que nous assignions un commencement à l'âme, puisque nous la proclamons née du souffle de Dieu. Platon nie qu'elle ait commencé, en la déclarant innée et incréée; nous, au contraire, nous enseignons qu'elle est née et qu'elle a été faite, du moment qu'elle a commencé. Nous ne nous sommes pas trompés en disant née et faite, parce que, autre chose serait de naître, autre chose d'être fait, puisque le premier de ces termes convient aux êtres qui vivent. Mais les distinctions ayant leurs lieux et leurs temps, ont aussi quelquefois la faculté de se prendre réciproquement l'une pour l'autre. D'une chose qui a été faite, on peut donc dire qu'elle a été engendrée, au lieu de dire qu'elle est, puisque tout ce qui reçoit l'être, n'importe à quel titre, est engendré. Car celui qui fait peut être appelé le père de ce qui est fait. Platon en use ainsi. Conséquemment, dans le langage de notre foi, que l'âme ait été faite, ou qu'elle soit née, le sentiment du philosophe est renversé par l'autorité même de la prophétie.