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La règle de Saint Benoît
CHAPITRE XL. DE LA MESURE A GARDER DANS LE BOIRE
"Chacun a reçu de Dieu un dont qui lui est propre, en sorte que la disposition de l'un n'est pas celle de l'autre." Et c'est pourquoi nous avons un certain scrupule à fixer par des règlements le vivre d'autrui. Toutefois, considérant les exigences des santés délicates, nous accorderons une hémine de vin à chacun comme portion suffisante pour la journée. Mais les frères auxquels Dieu donnerait d'en supporter la privation, peuvent être assurés d'en recevoir la récompense. Au contraire, Si les nécessités du climat, si un travail exceptionnel ou les chaleurs estivales réclament un supplément, le supérieur en jugera et décidera : surtout, qu'il soit prudent et n'accorde pas le vin à volonté, de peur qu'on ne soit gagné par l'ivresse. Sans doute lisons-nous que le vin n'est nullement fait pour les moines, mais il n'est guère possible de les en persuader dans les temps où nous vivons. Convenons du moins de n'en pas boire à satiété, mais de rester en deçà, car le vin fait déraisonner même les sages.
Là où les conditions du pays demandent qu'on renonce à se procurer la mesure fixée plus haut, parce que le vin est rare ou qu'il n'y en a pas du tout, ceux qui habitent cette région devront bénir Dieu et se bien garder de murmurer. C'est vraiment notre suprême recommandation, qu'on se tienne franc de tout murmure.
Edition
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Regula Benedicti
Caput XL. De mensura potus
[1] «Unusquisque proprium habet donum ex Deo, alius sic, alius vero sic;» [2] et ideo cum aliqua scrupulositate a nobis mensura victus aliorum constituitur. [3] Tamen infirmorum contuentes imbecillitatem, credimus heminam vini per singulos sufficere per diem. [4] Quibus autem donat Deus tolerantiam abstinentiae, propriam se habituros mercedem sciant.
[5] Quod si aut loci necessitas vel labor aut ardor aestatis amplius poposcerit, in arbitrio prioris consistat, considerans in omnibus ne surrepat satietas aut ebrietas. [6] Licet legamus vinum omnino monachorum non esse, sed quia nostris temporibus id monachis persuaderi non potest, saltem vel hoc consentiamus ut non usque ad satietatem bibamus, sed parcius, [7] «quia vinum apostatare facit etiam sapientes.»
[8] Ubi autem necessitas loci exposcit ut nec suprascripta mensura inveniri possit, sed multo minus aut ex toto nihil, benedicant Deum qui ibi habitant et non murmurent. [9] Hoc ante omnia admonentes ut absque murmurationibus sint.