• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Tertullien (160-220) Scorpiace

Traduction Masquer
Le scorpiâque, antidote contre la morsure des scorpions

X.

Mais penser avec quelques-uns que ce n'est pas ici-bas, c'est-à-dire ni dans les limites de ce monde, ni dans le voyage de la vie présente, ni en face d'hommes d'une nature commune que doit avoir lieu la confession, c'est calomnier l'économie divine de toutes les choses que nous devons éprouver sur cette terre dans la vie présente et sous l'empire des puissances de ce monde. Les âmes apparemment, après avoir quitté le corps et traversé tous les étages du ciel, examinées sur la nature de leurs mérites pour savoir quels pavillons elles doivent habiter, et interrogées sur les mystérieux arcanes de l'hérésie, auront à rendre témoignage devant les puissances véritables en face des hommes véritables, peut-être devant les Thélètes1, les Abascantes2 et les Acinètes de Valentin. Quant aux hommes au milieu desquels nous vivons, notre Démiurgue lui-même, ajoutent-ils, ne les regardait pas comme des hommes qui méritassent ce nom. Que sont-ils à ses yeux? «Une goutte d'eau qui tombe dans le vase, une poussière que le vent emporte, rien que mépris et néant. » Il y a plus. «. Il les assimile quelque part aux animaux dépourvus de raison. »

D'accord, ainsi parlent les textes sacrés; mais vous autorisent-ils à conclure qu'il y a d'autres hommes que nous? Nous sommes. Donc les livres saints ont pu nous comparer à ce qu'ils ont jugé convenable, toutefois en respectant la propriété comme l'unité de notre espèce. De ce que notre vie a été corrompue, de ce que, jugée digne de mépris, elle a été comparée à des choses méprisables, il ne suit pas que notre nature soit changée jusqu'à mériter une autre dénomination. Je dis mieux. On conserve à l'homme l'intégrité de sa nature, tout en flétrissant ses désordres, et le Christ ne connaît pas d'autres hommes que ceux dont il parle ainsi: « Qu'est-ce que les hommes disent du Fils de l'homme?---- Tout ce que vous voulez que les hommes vous fassent, faites-le leur également. » Répondez! le Christ a-t-il conservé la nature de ceux dont il invoque le témoignage, et pour lesquels il réclame la réciprocité de la justice. Que si je demande à l'hérésie où sont ces prétendus hommes célestes, Aratus3 me montrera plus facilement Céphée, Persée, Erigone et Ariane transformés en constellations. Qui donc empêcha le Seigneur de m'avertir en termes clairs que la confession des nommes aurait lieu là où il a déclaré ouvertement qu'aurait lieu la sienne? Pourquoi ne m'a-t-il pas dit sans détour: « Celui qui m'avouera devant les hommes qui sont dans les cieux, moi aussi, je l'avouerai devant mon Père qui est dans les cieux? » Si c'est d'une confession à la face du ciel qu'il a entendu parler, il a dû nécessairement m'éviter la méprise d'une confession terrestre dont il ne veut pas, parce que d'autres hommes que les habitants de la terre, je n'en connais pas, et que d'ailleurs l'homme jusqu'ici n'a pas encore été vu dans le ciel. Comment croire d'ailleurs que porté là haut au sortir de cette vie, je subirai une épreuve là où je ne puis être admis que déjà éprouvé; que je serai examiné une seconde fois dans un lieu où je ne puis entrer qu'avec le titre d'élu. Le ciel est ouvert au Chrétien avant les avenues du ciel, parce qu'il n'est point de route qui mène au ciel, sinon pour celui auquel le ciel est ouvert. Y parvenir, c'est y entrer. D'accord avec la superstition romaine, ne voilà-t-il pas que tu nous établis des Janus, des Forculus, des Limentinus et d'autres ridicules fantômes pour garder les portes du ciel? Si jamais tu as lu dans David: « Ouvrez-vous, ô portes! ouvrez-vous, ô portes éternelles, et le Roi de gloire entrera; » si jamais tu as entendu Amos s'écrier: « Il élève dans les cieux les marches de son trône; il appelle les eaux de la mer, et elles se répandent sur la terre, » sache-le bien, cette ascension nous a été frayée par les pas du Seigneur; la porte nous a été ouverte par le triomphe du Christ: alors plus de retard qui arrête le Chrétien sur le seuil des cieux; plus d'épreuves à subir: il ne s'agit plus à cette heure de jugement, mais de reconnaissance; d'interrogatoire, mais d'admission.

---- Le ciel est encore fermé, dis-tu.

---- Souviens-toi qu'ici-bas, le Seigneur en a laissé les clefs à Pierre et dans sa personne à l'Eglise. Quiconque aura été interrogé sur la terre et aura confessé sa foi les emportera avec lui. Satan affirme que notre confession aura lieu là-haut pour nous persuader d'abjurer ici-bas. Vraiment, ô utiles renseignements à envoyer d'avance à mon juge; ô excellentes clefs à emporter avec moi, que d'arriver devant Dieu « avec la crainte de ceux qui tuent le corps seulement, sans avoir aucun pouvoir sur l'ame! » Merveilleuse recommandation que l'infraction du précepte! Je résisterai glorieusement dans le ciel après n'avoir pu résister sur la terre; je soutiendrai le regard des puissances supérieures après avoir tremblé sous l'œil des puissances inférieures. Enfin je mériterai d'être admis après avoir été déjà exclus.

Il vous reste à, dire qu'il faut apostasier ici-bas, puisque la confession nous attend là-haut. Où se trouve une des deux choses, se rencontre aussi la totalité. Toutes les oppositions marchent de concert. La raison veut dès-lors qu'il y ait persécution dans le ciel, parce que la persécution est l'élément indispensable de toute confession comme de toute apostasie. O le plus audacieux des hérétiques, pourquoi hésiter encore? Que ne transportes-tu dans les régions célestes la persécution contre les Chrétiens? Que ne places-tu la haine qui nous poursuit à côté de ce même trône, « où le Christ siège à la droite de son Père? » Eh bien! rétablis là-haut et la synagogue des Juifs qui la première poussa le cri de guerre et flagella les apôtres, et les nations vociférant dans leur amphithéâtre: « Jusques à quand cette troisième engeance? » Il nous faut de plus des frères, des pères, des fils, des belles-mères, des belles-filles et jusqu'à des serviteurs, pour nous trahir, comme la prophétie l'annonce. Est-ce tout? Je veux encore des rois, des magistrats et des puissances armées devant lesquelles nous défendrons notre cause. Creuse en outre dans le ciel un cachot ténébreux, fermé aux rayons du soleil, ou vainement éclairé, si la lumière y pénètre. Convertis en chaînes les zones, en chevalet l'axe du monde! Faut-il lapider le Chrétien? la grêle n'attend que tes ordres; le brûler? la foudre est sous ta main; l'immoler? Orion allonge déjà ses bras menaçants; le livrer aux bêtes féroces? voilà que le septentrion déchaîne ses deux ourses; le zodiaque lâche ses taureaux et ses lions.

« Qui aura persévéré jusqu'à la fin sera sauvé! » Ainsi donc la fin, la passion, l'immolation, la première confession, tout cela se consommera dans le ciel. Et où sera la chair dont la présence est indispensable pour ces diverses, opérations? Où sera le corps qui seul « doit périr sous la main des hommes? » Tel est l'appareil qu'une raison, conséquente à elle-même, a dû dresser, même en se jouant dans l'ironie, parce que vouloir la persécution, c'est transporter avec elle son indispensable cortège, afin que le martyr puisse rendre témoignage à sa foi. En effet, la confession dérive de la persécution: la persécution se consomme par la confession. Or, c'est ici-bas que la haine éclate contre le nom chrétien, ici-bas que la persécution se déchaîne, ici-bas que la trahison nous dénonce, ici-bas que l'interrogatoire nous contraint de blasphémer, ici-bas que les bourreaux sévissent. Confession ou apostasie, il faut à l'une ou à l'autre chacune de ces dispositions. Si c'est ici-bas que se passe tout le reste, point de confession ailleurs. Si la confession se passe ailleurs, que fait ici-bas tout le reste? Mais dans le ciel, rien de tout cela: donc il n'y a pas de confession dans le ciel.

Si l'hérésie prétend qu'au ciel l'interrogatoire et la confession ne procèdent pas comme sur la terre, elle devra aussi établir des dispositions différentes, qui n'aient rien de commun avec celles qui sont consignées dans les Ecritures. Nous pourrions lui dire: C'est ton affaire, pourvu que les interrogatoires et les confessions ici-bas, qui dérivent des éléments de la persécution, conservent la propriété légitime de leurs termes, en sorte qu'il faille croire comme il est écrit, et comprendre comme il est entendu. Pour moi, je défends toute cette économie sur l'autorité elle-même du Seigneur, qui n'a destiné à cette confession d'autre théâtre que la terre. Pourquoi ajoute-t-il après ce qui concerne la confession ou l'apostasie: « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Car je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère et la belle-fille de sa belle-mère. Et les ennemis de l'homme seront ses propres serviteurs. » Par là, en effet, il arrive « que le frère livre le frère à la mort, et le père, le fils. Les enfants s'élèvent contre les parents, et les font mourir. Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » Tant il est vrai que la disposition de ce glaive du Seigneur, apporté sur la terre et non dans le ciel, détermine aussi sur la terre cette confession, qui, en persévérant, jusqu'à la fin, doit endurer la mort.


  1. Les Thélètes et les Acinètes. Deux des Eons de Valentin. ↩

  2. Abascante ne figurait pas parmi les Eons de cet hérétique. C'est une plaisanterie de Tertullien. Abascante est un mot grec qui signifie amulette, ou préservatif contre la magie et la fascination, comme pour dire que les Gnostiques et les Valentiniens cherchaient à faire des dupes. ↩

  3. Poète grec qui a écrit un ouvrage intitulé les Phénomènes. ↩

Traduction Masquer
Arznei gegen Skorpionstich (BKV)

10. Kap. Die Gnostiker geben vor, das von Christus geforderte Bekenntnis brauche erst im Himmel und vor den Himmelsmenschen zu geschehen. Sachliche und ironische Widerlegung dieser Torheit.

Wollte man dagegen glauben, das geforderte Bekenntnis habe nicht hier, d. h. nicht innerhalb des Umkreises dieser Erde, nicht innerhalb der Frist dieses Lebens und nicht vor Menschen von dieser unserer gewöhnlichen Beschaffenheit zu geschehen, wie sehr wäre nicht eine solche Annahme gegen die gesamte Ordnung der Dinge, die wir auf dieser Erde, in diesem Leben und vor den menschlichen Mächten zu erfahren S. 212haben?! Nämlich1 erst wenn die Seelen aus den Leibern herausgegangen sind, und erst wenn man angefangen hat, durch die einzelnen Stockwerke des Himmels hindurch, sie einer Untersuchung in Betreff der Aufnahme2 in das jedesmalige Stockwerk und einem Verhör über die geheimen Lehren der Häretiker zu unterziehen, dann erst hat das Bekenntnis stattzufinden, vor den richtigen Mächten und den wirklichen Menschen, den Vollkommenen, Unwandelbaren und Unbescholtenen des Valentinus3. Denn Wesen wie wir sind, behaupten sie, habe nicht einmal der Demiurg konstant als Menschen gelten lassen, sondern sie wie den Tropfen am Eimer, den Staub auf der Tenne, wie Auswurf oder wie Heuschrecken angesehen und sie sogar dem unvernünftigen Vieh gleichgestellt. Allerdings kommen solche Ausdrücke in der Hl. Schrift vor. Darum darf man aber kein zweites Menschengeschlecht neben uns annehmen, sondern die Schrift konnte uns, eben weil unsere menschliche Existenz feststeht, ganz gut in einen Vergleich stellen, unbeschadet dessen, daß wir eine eigene und für sich bestehende Art sind. Wenn auch der Lebenswandel so der Befleckung verfallen ist, daß er der Verachtung preisgegeben und mit verächtlichen Dingen verglichen werden kann, so ist doch damit noch nicht gleich die Natur aufgehoben, so daß man bei ihrem Namen an eine andere denken dürfte. Im Gegenteil, die Natur bleibt, wenn auch die Lebensweise eine beschämende ist, und Christus weiß von keinen andern Menschen, als die sind, von denen er sagt: "Was sagen die Menschen, wer ich sei?" Und "wie ihr wollt, daß euch die Menschen tun, so tut ihnen auch!4 Da siehe nun, ob für ihn die Gattung von Wesen, von welchen S. 213er ein Zeugnis für sich erwartet, und gegen welche er wechselseitige Gerechtigkeit befiehlt, dieselbe sei. Wollte ich aber einmal verlangen, jene Himmelsmenschen zu sehen, so würde mir Aratus eher die Sternbilder: Perseus, Kepheus, Erigona und Ariadne abzeichnen.

Was aber hätte den Herrn hindern können, deutlich zu bestimmen, daß auch das Bekenntnis der Menschen dort abzulegen sei, wo, nach seiner offenen Erklärung, sein eigenes Bekenntnis in der Zukunft stattfinden wird, so daß er folgendermaßen gesagt hätte: "Wer in mir bekennet vor den Menschen im Himmel, den werde auch ich vor meinem Vater bekennen, der im Himmel ist." Er hätte die Pflicht gehabt, mich vor der irrtümlichen Annahme eines Bekenntnisses hier auf Erden zu bewahren, dessen Ablegung er nicht gewollt hätte, wenn er ein solches im Himmel zur Vorschrift gemacht hätte. Mir waren ja keine andern Menschen bekannt als die Bewohner der Erde, ja er selbst, der bis dahin einzige himmlische Mensch, war nicht einmal voll und ganz erkannt5. Wie unglaublich ist es ferner, daß ich, nach meinem Tode in den Himmel erhoben, dort einer Probe unterworfen werde, da ich ungeprüft doch gar nicht dorthin versetzt werden kann. Ich soll dort über die Aufnahme examiniert werden, wohin ich, wenn ich der Zulassung unwürdig bin, gar nicht kommen konnte?! Der Himmel steht dem Christen eher offen als der Weg dazu, da es ja zum Himmel keinen Weg gibt als nur für den, dem der Himmel schon offen steht. Wer bis zu ihm S. 214hin gelangt ist, der wird Einlaß erhalten. Welche Türgottheiten soll ich, entsprechend dem Aberglauben der Römer, dort zu finden erwarten? Etwa Carnus, Forculus und Limentinus? Welche Mächte willst du an den Toren aufstellen? Wenn du jemals bei David gelesen hast: "Öffnet eure Tore, ihr Fürsten; es mögen sich auftun die ewigen Tore und es wird eintreten der König der Herrlichkeit"6, und wenn du von Amos vernommen hast: "Er baut im Himmel seinen Aufgang und gießt seinen Ausfluß über die Erde"7, so magst du wissen, jener Aufgang ist seitdem geebnet - durch die Fußstapfen des Herrn, jener Eingang von der Zeit an aufgeriegelt - durch die Kraft Christi, und es tritt uns Christen an jener Schwelle kein Aufenthalt und kein Fragesteller entgegen, da wir dort nicht mehr untersucht, sondern anerkannt, nicht verhört, sondern zugelassen werden müssen. Und wenn du etwa glauben solltest, der Himmel sei auch jetzt noch verschlossen, so erinnere dich, daß der Herr die Schlüssel dazu hienieden dem Petrus und durch ihn der Kirche hinterlassen hat, und jeder, der hier8 verhört ist und bekannt hat, wird sie mit sich nehmen.

Allein der Teufel bleibt dabei, man müsse jenseits ein Bekenntnis ablegen, um uns zu bereden, daß wir hienieden verleugnen. Da werde ich mir wahrhaftig als; schönes Empfehlungsschreiben vorausschicken und als herrliche Schlüssel mitbringen die Furcht vor denen, welche bloß den Leib töten, der Seele aber nicht schaden können! Da werde ich mich durch Nichtbefolgung obiger Vorschrift bestens empfohlen haben! Da werde ich, der ich auf Erden nicht standhalten konnte, einen Ehrenplatz in den himmlischen Gefilden bekommen! Da werde ich den größeren Mächten Trotz bieten, nachdem ich vor den kleineren zurückgewichen bin! Ich werde mit einem Worte mir die Zulassung verdienen, obwohl ich schon ausgeschlossen bin. Es fehlte bloß noch, daß man sagte: Wenn das Bekenntnis erst im Himmel geschehen S. 215muß, dann ist hienieden das Ableugnen notwendig. Denn wohin das eine davon gehört, dahin gehört beides. Gegensätze laufen ja immer nebeneinander her. Es wird dann notwendigerweise auch eine Verfolgung im Himmel angestellt werden müssen, welche zum Bekennen oder Verleugnen Gelegenheit darbietet. Was zögerst du daher, verwegener Häretiker, das Geschäft der Einschüchterung der Christen in seiner ganzen Ausdehnung in den Himmel zu übertragen und vor allem den Haß gegen das Christentum dorthin zu verpflanzen, wo Christus zur Rechten des Vaters sitzet? Dahin versetze auch die Synagogen der Juden, diese Ausgangspunkte der Verfolgungen9, vor welchen die Apostel gegeißelt worden sind; dahin die heidnischen Völker, jedes mit seinem Zirkus, wo sie so gern schreien: Wo bleibt denn das dritte Geschlecht?10 Auch unsere Brüder, Väter, Kinder, Schwiegersöhne und Töchter und unsere Hausgenossen, welchen der Verrat zugewiesen ist, müßt ihr uns dort zeigen; ebenso die Könige, die Präsidenten und die bewaffnete Macht, vor welchen die Sache auszukämpfen ist. Es gibt dann sicher im Himmel auch ein Gefängnis, welches der Sonne entbehrt oder sich nur ungern erleuchtet sieht; die Fesseln sind vielleicht aus den Himmelszonen gemacht und als Equuleus11 dient der Pol, der sie dreht. Soll der Christ gesteinigt werden, so wird man dort den Hagel haben; soll er verbrannt werden, so sind die Blitze bei der Hand; soll er durchbohrt werden, so wird S. 216die Hand des bewaffneten Orion tätig sein; sollen ihm Bestien den Garaus machen, so wird der Norden den Bären loslassen, der Tierkreis die Stiere und Löwen. Wer das aushält bis zum Ende, der wird gerettet werden. Also wird es auch ein Ende im Himmel geben, sowie Leiden, Tod und erstes Bekenntnis! Aber wo wird dann das Fleisch sein, das zu allen diesen Dingen doch so notwendig ist? Wo der Leib, der ja allein nur von dem Menschen getötet werden kann?12

Das sind allerdings Scherze, aber wir haben auch Grund genug, sie zu machen, und niemand wird uns die Einrede als sperrenden Riegel vorhalten können, er sei doch nicht in die Notwendigkeit versetzt, alles, was bei den Verfolgungen vorkommt, die ganze Prozeßführung, die gesetzmäßige Form und die sämtlichen Zurüstungen bei denselben dahin zu versetzen, wo er das Forum für das Bekennen hinverlegt habe. Denn das Bekennen ist ja ein Ergebnis, wird durch die Verfolgung herbeigeführt, die Verfolgung endigt mit dem Bekenntnis, und es ist unausbleiblich, daß das, was den Eingang und Ausgang, d. h. den Anfang und das Ende ausmacht, zusammen erfolge. Nun findet sich aber der Haß gegen das Christentum gerade hienieden, hienieden bricht die Verfolgung aus, hienieden stellt die Anzeige uns vor das Tribunal, hienieden setzt das Verhör uns zu, hienieden wütet die Folter; all diese Vorgänge hier auf Erden kommen aber zum Abschluß, entweder im Bekenntnis oder in der Ableugnung. Wenn sich also alles übrige hier abspielt, so wird wohl auch das Bekenntnis nicht anderswo stattfinden; wenn aber das Bekenntnis anderswo vor sich geht, dann auch alles übrige. Nun findet aber das übrige nirgendwo anders statt, folglich geschieht auch das Bekennen nicht erst im Himmel. Wenn sie aber willkürlich annehmen, das Verhör und Bekennen im Himmel sei von anderer Art, so werden sie auch, einen ihm eigenartigen Verlauf aufstellen müssen, und S. 217dieser wird dann ein ganz anderer und von dem jetzigen Verfahren, wie es sich in der Hl. Schrift angegeben findet, verschiedener sein. Und nun können wir sagen: Mögen sie sehen, wie sie zurechtkommen, da dieser13 Verlauf des Verhörs und Bekenntnisses auf Erden, wie es aus Anlaß der Verfolgung und öffentlichen Abneigung hervorgeht, für den Glauben, der sich nach ihr (der Hl. Schrift) richtet14, vollständig sichergestellt ist, so daß man es so zu glauben hat, wie es in der Schrift steht, und es so verstehen muß, wie es ihrem Wortlaut entspricht. Hienieden erwarte ich den ganzen Verlauf der Sache, da der Herr selbst keine andere Weltregion dafür anweist. Denn warum fügt er nach der Bestimmung über Bekennen und Verleugnen hinzu: "Glaubet nicht, daß ich gekommen sei, um den Frieden auf die Erde zu bringen, sondern das Schwert", natürlich auf die Erde. "Denn ich bin gekommen, um den Menschen zu scheiden von seinem Vater, die Tochter von ihrer Mutter, die Schnur von ihrer Schwiegermutter, und die Hausgenossen der Menschen werden seine Feinde sein." So nämlich wird bewirkt, "daß der Bruder den Bruder zum Tode ausliefert und der Vater den Sohn, Kinder sich gegen ihre Eltern erheben und ihren Tod bewirken, und wer aber bis zum Ende ausharret, der mag gerettet werden"15. Die ganze Aufgabe also, welche das Schwert des Herrn hat, vollzieht sich hier; es ist nicht in den Himmel gebracht worden, sondern auf die Erde; somit hat eben dahin Christus auch das Bekennen verlegt, jenes Bekennen, das, wenn es bis zum Ende ausharret, den Tod erleiden wird. S. 218


  1. Der Satz ist im Sinne der Gnostiker gesprochen, die der Pflicht des Bekenntnisses auf Erden durch diese Ausflucht entrinnen wollten. ↩

  2. Der Agob. hat respecto, was offenbar falsch ist. Wissowa folgt der Konjektur receptu des Latinius. Zum Gedanken vgl. adv. Valent. cap. 7,23 u. 30 ff. ↩

  3. τέλειοι, ἀκίνητοι, ἀβάσκαντοι, waren die Ausdrücke des Valentinus. ↩

  4. Matth. 14, 13; 7, 12. Luk. 6, 31. ↩

  5. Ne ipso quidem adhuc tunc in caelis homine conspecto. Vor in sind im Agob. einige Buchstaben ausgefallen; vielleicht ist zu ergänzen „unico“. Jedenfalls ist die Übersetzung: „und den Menschen, wie er im Himmel sein wird, hatte man damals noch nicht gesehen“ ganz verfehlt. Unter „ipso ... in caelis homine“ ist Christus zu verstehen. T. denkt an 1 Kor. 15, 47: secundus homo de caelo, caelestis ... et qualis caeletis, tales et caelestes. Als Christus die in Frage stehende Stelle aussprach, war er der einzige homo caelestis, aber als solcher noch nicht einmal vollkommen erkannt; vgl. de carne Chr. 8; de res. carnis 49; „conspicere“ heißt „durch und durch erkennen“ vgl. de cultu fem. II, 13: Deus conspector est cordis; ad nat. II, 7. ↩

  6. Ps. 24, 7. ↩

  7. Amos 9, 6, wo die Vulgata funiculus (Seil, Tau) hat. ↩

  8. auf Erden. ↩

  9. „Fontes persecutionum“. T. denkt hierbei nicht an die Juden in der Diaspora, sondern der Ausdruck besagt nur, daß die ersten Verfolgungen von den Juden (in Palästina) ausgingen. Man darf daher aus dem Ausdruck nicht folgern, er klage die Juden in der Diaspora an, die Haupturheber der Christenverfolgung zu sein. ↩

  10. Die Benennung der Christen als „tertium genus“ war also in Karthago geläufig. Vgl. hierzu ad nat. I, 8 u. I, 20. Nach I, 8 (72/21): sed de superstitione tertium genus deputamur, non de natione, ut sint Romani, Judaei, dehinc Christiani, bezog sich die Bezeichnung vor allem auf die religiöse Eigenart, die Gottesvorstellung und Gottesverehrung. Vgl. zu dieser Bezeichnung Harnack, Mission und Ausbreitung des Christent. 177 ff. u. 197 ff. ↩

  11. Ein Folter-Instrument, der sogenannte Eselsrücken. ↩

  12. Tertullian stellt diese Frage, weil die Gnostiker die Auferstehung des Fleisches leugneten, und weil er kein Leiden der Seele ohne den Körper annimmt. In Bezug auf letzteren Punkt hat er aber nicht immer einheitlich gesprochen. ↩

  13. jener Verlauf nämlich, wie ihn die Hl.Schrift aufgezeichnet hat. Der Satz knüpft auf das engste an den vorhergehenden an. ↩

  14. omnio (so liest die Wiener Ausgabe statt: „in nomen“, das von discordiae publicae abhängig wäre) salvus sit suae fidei, ut ita credendum sit, sicut et scribitur etc. Die Wiener Ausgabe will statt des „suae fidei“ der Handschriften lesen: salvus sit, sua e fide ut ita credendum sit. Der Sinn bleibt derselbe und notwendig ist die Änderung nicht; „sua fidei“ ist der Glaube an die Hl. Schrift. (Vgl. Hoppe 102 f.) ↩

  15. Matth. 10, 34 f.; 10, 21 f. ↩

  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Les éditions de cette œuvre
Scorpiace Comparer
Traductions de cette œuvre
Arznei gegen Skorpionstich (BKV)
Le scorpiâque, antidote contre la morsure des scorpions
Scorpiace Comparer

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité