Übersetzung
ausblenden
De Fuga in Persecutione
4.
Well, then, if it is evident from whom persecution proceeds, we are able at once to satisfy your doubts, and to decide from these introductory remarks alone, that men should not flee in it. For if persecution proceeds from God, in no way will it be our duty to flee from what has God as its author; a twofold reason opposing; for what proceeds from God ought not on the one hand to be avoided, and it cannot be evaded on the other. It ought not to be avoided, because it is good; for everything must be good on which God has cast His eye. And with this idea has perhaps this statement been made in Genesis, "And God saw because it is good;" not that He would have been ignorant of its goodness unless He had seen it, but to indicate by this expression that it was good because it was viewed by God. There are many events indeed happening by the will of God, and happening to somebody's harm. Yet for all that, a thing is therefore good because it is of God, as divine, as reasonable; for what is divine, and not reasonable and good? What is good, yet not divine? But if to the universal apprehension of mankind this seems to be the case, in judging, man's faculty of apprehension does not predetermine the nature of things, but the nature of things his power of apprehension. For every several nature is a certain definite reality, and it lays it on the perceptive power to perceive it just as it exists. Now, if that which comes from God is good indeed in its natural state (for there is nothing from God which is not good, because it is divine, and reasonable), but seems evil only to the human faculty, all will be right in regard to the former; with the latter the fault will lie. In its real nature a very good thing is chastity, and so is truth, and righteousness; and yet they are distasteful to many. Is perhaps the real nature on this account sacrificed to the sense of perception? Thus persecution in its own nature too is good, because it is a divine and reasonable appointment; but those to whom it comes as a punishment do not feel it to be pleasant. You see that as proceeding from Him, even that evil has a reasonable ground, when one in persecution is cast out of a state of salvation, just as you see that you have a reasonable ground for the good also, when one by persecution has his salvation made more secure. Unless, as it depends on the Lord, one either perishes irrationally, or is irrationally saved, he will not be able to speak of persecution as an evil, which, while it is under the direction of reason, is, even in respect of its evil, good. So, if persecution is in every way a good, because it has a natural basis, we on valid grounds lay it down, that what is good ought not to be shunned by us, because it is a sin to refuse what is good; besides that, what has been looked upon by God can no longer indeed be avoided, proceeding as it does from God, from whose will escape will not be possible. Therefore those who think that they should flee, either reproach God with doing what is evil, if they flee from persecution as an evil (for no one avoids what is good); or they count themselves stronger than God: so they think, who imagine it possible to escape when it is God's pleasure that such events should occur.
Übersetzung
ausblenden
De la fuite pendant la persécution
IV.
Maintenant que nous savons de qui vient la persécution, nous pouvons aborder ta demande, et tirer des principes établis plus haut la conséquence qu'il ne faut pas fuir dans la persécution. Car s'il est vrai que la persécution vienne de Dieu, il ne faut, sous aucun prétexte, fuir ce qui vient de Dieu. D'ailleurs deux raisons nous le défendent. D'abord on ne doit pas éviter, ensuite on ne peut éviter ce qui vient de Dieu. On ne doit pas l'éviter, parce que cela est bon, puisqu'une chose qui a paru bonne à Dieu l'est nécessairement. N'est-ce pas pour cela qu'il est écrit dans la Genèse: «Et Dieu vit que cela était bon?» non pas qu'il eût besoin de voir l'œuvre pour juger qu'elle était bonne, mais pour nous apprendre par là que ce qui a paru bon à Dieu ne peut, manquer de l'être.
Sans doute il y a bien des choses qui, tout eh venant de Dieu, arrivent pour le mal de quelques-uns: cela ne les empêche pas d'être bonnes en elles-mêmes, puisqu'elles viennent de Dieu, en tant que divines et raisonnables. Comment une chose pourrait-elle être divine sans être bonne et raisonnable? Qu'y a-t-il de bon sans être divin? Qu'importé le jugement de chacun? Le jugement de l'homme n'est pas antérieur à l'essence de la vérité, mais l'essence de la vérité au jugement de l'homme. L'essence est quelque chose d'absolu, d'immuable, qui, imposant sa loi à l'opinion, veut que l'on estime l'essence ce qu'elle est véritablement. Si tout ce qui vient de Dieu est bon dans son essence, car rien ne peut venir de lui qui ne soit bon, parce que chez lui tout est raisonnable et divin; si, d'autre part, celle même chose paraît, au jugement de l'homme, mauvaise, sachons-le! l'essence est immuable, mais notre jugement faillible. La chasteté, la vérité, la justice, qui déplaisent au plus grand nombre, sont essentiellement bonnes. Faudra-t-il pour cela que l'essence se soumette au jugement?
Il en va de même de la persécution: bonne par elle-même, puisqu'elle n'est rien moins qu'une disposition raisonnable et divine, elle déplaît au jugement de ceux pour le mal de qui elle arrive. Tu le vois néanmoins; ce prétendu mal s'accorde toujours avec la sagesse de Dieu, soit que la persécution jette le Chrétien hors des voies du salut, soit qu'elle tourne à son profit et à sa gloire. A moins de soutenir que le Seigneur condamne ou sauve sans raison, qui pourra donc appeler du nom de mal la persécution qui, dans les mains de la sagesse divine, tourne au profit du bien, môme par le mal qu'elle fait? A quelque titre que la persécution soit bonne, puisque son essence nous est connue, nous avons droit, d'affirmer qu'il ne faut pas fuir ce qui est bon, parce que c'est un péché de fuir ce qui est bon, surtout ce que Dieu a estimé bon. Nous ajoutons d'ailleurs qu'il est impossible de l'éviter, parce que c'est Dieu qui l'envoie, et que l'on ne peut se soustraire à sa volonté. Ainsi ceux qui veulent fuir, ou reprochent à Dieu le mal, s'ils fuient la persécution comme un mal, car on ne se dérobe point à une chose avantageuse; ou bien ils se croient plus forts que Dieu, puisqu'ils s'imaginent qu'ils pourront échapper, si Dieu veut qu'il arrive quelque chose de semblable.