Translation
Hide
Le Rétractations
7.
J’ai écrit en un autre passage : «La continuation de ces miracles jusqu’à notre temps n’a pas été permise, de peur que l’âme ne cherchât toujours que des choses visibles, et de peur que le genre humain ne se refroidît par l’habitude à l’égard des merveilles dont « la nouveauté l’avait enflammé 1. » Cela est très-vrai; maintenant, en effet, l’imposition des mains qu’on donne à ceux qu’on baptise, ne leur confère pas le Saint-Esprit, de façon qu’ils parlent toutes les langues; les prédicateurs du Christ, quand ils passent, ne vont pas jusqu’à guérir les infirmes par leur ombre; les grands faits d’alors ont cessé, cela est manifeste. Mais il ne faudrait pas prendre mes paroles dans ce sens, qu’il n’y a point à croire qu’aucun miracle ne se fasse plus au nom du Christ. Moi-même, quand j’ai écrit ce livre, je savais qu’un aveugle avait été guéri à Milan près des corps des saints martyrs de cette ville 2. Il y a beaucoup d’autres faits de ce genre qui arrivent de notre temps, tellement que nous ne pouvons les connaître tous, ni même énumérer tous ceux que nous connaissons.
Edition
Hide
Retractationes (PL)
7.
Item quod dixi, Nec miracula illa in nostra tempora durare permissa sunt, ne anima semper visibilia quaereret, et eorum consuetudine frigesceret genus humanum, quorum novitate flagravit 1, verum est quidem: non enim nunc usque cum manus imponitur baptizatis, sic accipiunt Spiritum sanctum, ut loquantur linguis omnium gentium; aut nunc usque ad umbram transeuntium praedicatorum Christi sanantur infirmi; et si qua talia tunc facta sunt, quae postea cessasse manifestum est. Sed non sic accipiendum est quod dixi, ut nunc in Christi nomine fieri miracula nulla credantur. Nam ego ipse quando istum ipsum librum scripsi, ad Mediolanensium corpora martyrum in eadem civitate caecum illuminatum [Col. 0605] fuisse jam noveram, et alia nonnulla, qualia tam multa etiam istis temporibus fiunt, ut nec omnia cognoscere, nec ea quae cognoscimus, enumerare possimus.
-
Cap. 25, nn. 46, 47 ↩