3.
J’ai dit également que Donat, dont je réfutais la lettre, avait demandé à l’Empereur de lui donner pour juges entre Cécilien et lui des évêques d’au delà de la mer; il est probable que ce n’est pas lui-même qui a été l’auteur de cette demande, mais l’autre Donat, qui appartenait au même schisme que lui. Ce dernier n’était pas évêque des Donatistes de Carthage, mais des Cases-Noires; et c’est lui cependant qui le premier a consommé le schisme fatal, à Carthage. Ce n’est pas non plus Donat de Carthage qui a établi que les chrétiens fussent rebaptisés; je l’avais cru à tort quand je répondais à sa lettre. Ce n’est pas lui non plus qui a enlevé d’une citation du livre de l’Ecclésiastique des paroles essentielles. « A celui qui s’est « purifié après avoir touché min mort, et qui le touche de nouveau, que sert de s’être purifié 1?» dit le livre saint; et lui les a citées ainsi : « A celui qui s’est purifié après avoir touché un mort, que sert de s’être purifié ? » Nous aussi, mais plus tard, et avant que le parti des Donatistes eût paru, nous avons appris qu’il y avait plusieurs manuscrits, africains, il est vrai, qui ne portaient pas la phrase incidente : « et qui le touche de nouveau. » Si je l’eusse su plus tôt, je ne l’aurais pas si sévèrement traité de corrupteur et de larron de la divine Ecriture. Ce livre commence ainsi: « Je vous avais entendu dire à vous-même quand vous étiez présent. »
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Ibid. XXXIV, 30. ↩