1.
Après ce livre, j’ai composé une exposition de l’épître du même apôtre saint Paul aux Galates; non pas par fragments et en prenant des passages par intervalles, mais de suite et sans rien omettre. Cette exposition comprend un volume. Lorsque je dis dans ce volume « Les premiers Apôtres étaient des témoins véridiques envoyés non par les hommes, mais de Dieu par un homme, c’est-à-dire par Jésus-Christ, encore mortel : alors il est aussi n véridique le dernier des Apôtres qui a été envoyé par Jésus-Christ déjà tout Dieu, après sa résurrection; » ces mots : Déjà tout Dieu, je les ai employés à cause de l’immortalité qu’il a prise après sa résurrection. Je ne les ai pas employés à cause de la divinité; car la divinité toujours immortelle n’a pas un instant quitté Jésus-Christ, et il était tout Dieu en elle, même lorsqu’il allait mourir. Ce sens ressort manifestement de ce qui suit, car j’ai ajouté « Les premiers, ce sont les autres Apôtres, envoyés par Jésus-Christ, qui, en partie, était homme, c’est-à-dire mortel; le dernier, c’est Paul, qui l’a été par Jésus-Christ déjà tout Dieu, c’est-à-dire immortel dans toutes ses parties 1.» Je me suis exprimé ainsi, en exposant ce que dit l’Apôtre : «Non des hommes ni par l’homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père; » comme si J.-C. n’était plus homme. Il dit en effet aussitôt : « Qui l’a ressuscité des morts 2.» afin que l’on comprît bien pourquoi il disait : « Ni par l’homme. » En effet, au point de vue de l’immortalité, J.-C. Dieu n’est plus homme actuellement; mais au point de vue de la substance de la nature humaine, avec laquelle il est monté au ciel, J.-C. homme est encore maintenant médiateur entre Dieu et les hommes 3, puisqu’il viendra dans le même état où l’ont vu ceux qui l’ont vu monter au ciel 4.