2.
Dans le second livre sont traitées et résolues, selon nos faibles facultés, les autres questions qui toutes ont pour objet la partie de l’Ecriture qu’on nomme les Rois. La première est agitée au sujet de ces paroles: « L’esprit du Seigneur s’élança sur Saül 1; » et de ces autres
« L’esprit mauvais du Seigneur était sur Saül 2.» En les expliquant je disais: « Quoique chacun soit le maître de ce qu’il veut, chacun n’est pas le maître de ce qu’il peut 3. » Je voulais montrer par là que nous ne disons en notre puissance que ce qui arrive quand nous voulons; il en est ainsi avant tout et surtout du vouloir. En effet, sitôt que nous voulons, notre volonté est là, à notre disposition, sans nul retard; mais ce pouvoir même de bien vivre, nous le recevons d’en-haut, lorsque notre volonté est disposée par le Seigneur. La seconde question est sur ce texte : « Je me repens d’avoir établi Saül Roi 4 .» La troisième examine si l’esprit immonde qui était dans la pythonisse a pu faire que Samuel fût vu par Saül et lui parlât 5. La quatrième traite de ces mots: « Le roi David entra et s’assit devant le Seigneur 6 » La cinquième de ce que dit Elie: « O Seigneur, témoin pour cette veuve avec laquelle j’habite dans sa maison, vous avez fait tristement périr son fils 7. » Ce Livre commence ainsi: « C’est une chose assurément très-agréable. »