2.
Au livre onze, parlant du corps visible, j’ai dit : « En conséquence, aimer ce corps, c’est être fou 1. » Ici il s’agit de cet amour par lequel on aime de façon à se croire heureux dans la jouissance de ce qu’on aime. Ce n’est pas être fou d’aimer, à la gloire du Créateur, la forme corporelle de façon à ce que. jouissant du Créateur, on soit parfaitement heureux. De même, dans ce livre: « Je ne me souviens pas d’un oiseau quadrupède, car je n’en ai pas vu; mais je considère aisément une telle image quand, à une forme d’oiseau telle que je l’ai vue, j’adjoins deux autres pieds tels que j’en ai vus aussi 2. » En m’exprimant ainsi, je n’ai pas eu en pensée les quadrupèdes ailés dont parle l’Ecriture 3. Elle ne compte pas en effet comme pieds les deux jambes postérieures avec lesquelles s’élancent les sauterelles, qu’elle appelle pures; aussi elle les distingue des insectes ailés et impurs, qui ne sautent pas sur leurs jambes, comme les scarabées. Tous ces animaux ailés sont nommés des quadrupèdes dans la Loi.