4.
Quant à ce que j’ai dit : « Celui-là même que nous voulons connaître, c’est-à-dire Dieu, commençons par l’aimer d’un entier amour 1; » il aurait mieux valu employer le mot sincère, que le mot entier; car il ne faudrait pas que l’on pût supposer que l’amour de Dieu ne pourra pas être plus grand lorsque nous le verrons face à face. Que l’on veuille donc bien accepter cette expression en ce sens que l’entier amour soit le plus grand que nous puissions espérer, tant que nous marchons dans la foi; il sera en effet plus complet, il sera absolument complet, mais par la claire vue. De même en parlant de ceux qui secourent les pauvres, ce que j’ai écrit: « Ils sont appelés miséricordieux quand même ils seraient assez sages pour n’être plus troublés par aucune souffrance d’esprit 2, » ne se doit point prendre comme si j’avais prétendu qu’il y a dans cette vie de tels sages; je n’ai pas dit:
« parce qu’ils sont » mais « quand même ils seraient.3 »