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Works Augustine of Hippo (354-430) Retractationes Le Rétractations
LIVRE PREMIER
CHAPITRE IX.

4.

Dans celles de mes paroles que je viens de citer et dans d’autres semblables, comme il n’est point fait mention de la grâce de Dieu, dont il ne s’agissait pas alors, les Pélagiens estiment ou peuvent estimer que nous avons professé leurs sentiments : erreur. C’est par la volonté que l’on pèche et que l’on vit bien; nous l’avons démontré dans ces passages. Donc si par la grâce de Dieu la volonté elle-même n’est délivrée de la servitude qui la fait esclave du péché, et aidée à dompter les vices, les hommes ne peuvent vivre ni avec piété ni avec justice. Et si ce bienfait divin qui la délivre ne la prévenait, il faudrait l’attribuer à ses mérites; alors ce ne serait plus la grâce, car la grâce se donne gratuitement. Nous en avons traité suffisamment dans nos autres opuscules, en réfutant ces ennemis de la grâce, ces hérétiques nouveaux. Néanmoins dans ces livres du Libre Arbitre, qui étaient dirigés contre les Manichéens, et non pas contre eux, puisqu’ils n’existaient point encore, nous n’avons pas entièrement gardé le silence sur cette grâce de Dieu, que leur criminelle impiété cherche à détruire. En effet nous avons dit dans le second livre que non-seulement les grands biens, mais les plus petits ne peuvent venir que de Celui d’où viennent tous les biens, c’est-à-dire de Dieu. Et un peu plus loin: « Les vertus qui font bien vivre sont les grands biens; les formes apparentes des différents corps, sans lesquelles on peut bien vivre, sont les moindres biens; les puissances de l’âme sans lesquelles on ne peut bien vivre, sont les biens moyens. Personne n’use mal des vertus; les autres biens, les moyens et les moindres, on en peut user bien ou mal. Et la raison pour laquelle personne n’use mal de la vertu, c’est que l’oeuvre de la vertu est le bon usage de ces biens dont nous pouvons aussi ne pas bien user; or, en usant bien, on n’use pas mal. C’est pourquoi dans la surabondance et la grandeur de sa bonté, Dieu nous a accordé non-seulement les grands biens, mais les moyens et les moindres. Cette bonté, il la faut louer plus dans les grands biens que dans les moyens, et plus dans les moyens que dans les plus petits; mais plus encore dans la totalité, que s’il ne nous les avait pas accordés tous 1. » Et ailleurs : « Quant à vous, tenez pour certain et avec une inébranlable piété, qu’il ne vous arrive aucun bien, soit que vous le sentiez, soit que vous le compreniez, soit que vous y pensiez en quelque manière, que ce bien ne vienne de Dieu. » J’ai dit encore ailleurs : « Comme l’homme qui est tombé de lui-même ne peut pas se relever de lui-même, saisissons avec une foi ferme la main de Dieu qui nous est tendue d’en-haut, c’est-à-dire Notre-Seigneur Jésus-Christ 2. »


  1. Liv.II, C. XIX, n. 50.  ↩

  2. Ibid. C. XX, n. 54. ↩

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