3.
Et ce que j’ai dit: « Il y a une grande différence entre ce que nous tenons par la ferme raison de notre intelligence, ce que nous appelons savoir, et ce que la renommée ou l’histoire recommandent à la croyance de la postérité; » et peu après: « Ce que nous savons, nous le devons à la raison; ce que nous croyons, à l’autorité 1; » il ne faut pas le prendre en ce sens que dans le langage usuel nous craignions. de dire que nous savons ce que des témoins, dignes de foi nous engagent à croire. Quand nous parlons rigoureusement, nous ne disons savoir que ce que nous comprenons par la ferme raison de notre intelligence. Quand nous parlons selon des termes plus habituels, comme parle elle-même la divine Ecriture, n’hésitons pas à dire que nous savons, et ce que nous percevons par les sens de notre corps, et ce que nous croyons sur des témoignages dignes de foi. Il suffit que nous comprenions la distance qu’il y a entre l’un et l’autre.
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C. XI, n. 25. ↩