1.
Après cet ouvrage, et étant encore prêtre, j’ai écrit contre les Manichéens un traite sur ces deux âmes dont ils prétendent que l’une est une partie émanée de Dieu, tandis que l’autre est de la race des ténèbres que Dieu n’a pas constituée, et qui lui est coéternelle. Ils ont la folie de dire que le même homme a ces deux âmes, l’une bonne, l’autre mauvaise; la mauvaise, propre à la chair, qu’ils estiment elle-même être de la race des ténèbres ; la bonne, issue d’une partie émanée de Dieu, partie qui aurait lutté avec la race des ténèbres et qui aurait produit le mélange de l’une et de l’autre. Ils attribuent tous les biens de l’homme à cette âme bonne et tous ses maux à la mauvaise. Or, quand, dans ce livre, j’ai dit: « Il n’y a pas de vie quelconque qui, par cela même qu’elle est la vie et en tant qu’elle « l’est, n’appartienne au principe souverain « et à la source de la vie 1; » je l’ai dit dans ce sens que la créature appartient au Créateur et non pas qu’elle est une partie de lui-même.
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C. I, n. 1. ↩