2.
Aussi, lorsqu’ensuite, répétant cette sentence de l’Evangile : « Bienheureux les pacifiques, parce qu’ils seront appelés enfants de Dieu 1, » j’ai ajouté: « On y peut arriver même en cette vie, comme nous croyons que les Apôtres y sont parvenus 2; » cela ne se doit pas entendre dans le sens que les Apôtres, durant leur vie, n’éprouvaient aucun mouvement de la chair contraire à l’esprit; mais que l’on peut arriver jusqu’où nous croyons que les Apôtres sont parvenus, c’est-à-dire, dans la mesure de la perfection humaine aussi complète qu’elle peut être dans cette vie. Je n’ai pas dit: « On peut y arriver dans cette vie, car nous croyons que les Apôtres y sont arrivés, »mais « comme nous croyons que les Apôtres y sont arrivés; » en sorte qu’on y arrive comme ils y sont parvenus, c’est-à-dire dans la perfection qu’ils, ont atteinte et qui est celle dont la vie présente est capable, non pas celle que nous espérons un jour posséder dans la paix parfaite quand nous dirons: « O Mort, où est ton aiguillon 3? »