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Bekenntnisse
30. Der Wahnwitz der Manichäer.
Ich habe deine Wahrheit vernommen, o Herr, mein Gott, und süße Wonne aus ihr geschlürft; aber ich erfuhr auch, daß es Menschen gibt, denen deine guten Werke mißfallen. Sie behaupten nämlich, du habest S. 373 vieles erschaffen müssen, wie z. B. das Himmelsgebäude und die Sternenwelt; diese seien nicht aus einer von dir erschaffenen Materie gebildet, sondern sie seien bereits anderswoher und von jemand anderem erschaffen worden, und du habest sie nur gesammelt, geordnet und verbunden, als du nach Besiegung deiner Feinde das Weltgebäude auftürmtest, auf daß sie, durch diesen Bau im Zaume gehalten, sich nicht wieder gegen dich empören könnten. Andere Dinge aber habest du gar nicht erschaffen, ja nicht einmal geordnet; hierzu gehöre z. B, alles Fleisch und alle, auch die kleinsten Tiere, sowie alles, was im Erdkreis wurzelt. Diese erzeuge und gestalte ein feindlicher Geist, ein anderes, nicht von dir erschaffenes, sondern mit dir im Kampfe liegendes Wesen, das in den unteren Teilen der Welt herrsche. Wahnsinnig sind die, die so reden, denn sie sehen deine Werke nicht in deinem Geiste, noch auch erkennen sie dich in ihnen.
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Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE XXX. RÊVERIES MANICHÉENNES.
45. J’entends, mon Dieu ; votre vérité a laissé tomber sur mon âme une goutte de douceur infinie; et j’ai compris qu’il est des hommes à qui vos oeuvres déplaisent. Ils disent que la nécessité en a tiré plusieurs de vos mains, comme la mécanique des cieux et la disposition des astres, dont l’être émane, non de votre puissance créatrice, mais d’une matière préexistante, procédant d’ailleurs, et que vous avez rassemblée, resserrée, reliée, pour en bâtir ces remparts du monde, trophée de votre victoire sur vos ennemis, forteresse élevée contre toute révolte à venir.
Ils prétendent encore qu’il en est d’autres qui ne vous doivent ni leur être, ni leur composition, comme les corps de chair, les insectes, et tout ce qui tient à la terre par racines: ils y voient l’ouvrage d’une puissance ennemie, esprit que vous n’avez point créé, nature malfaisante en lutte contre vous, qui produit et qui forme tous ces êtres dans les plus passes régions de ce monde. Insensés! ils ne parlent ainsi que faute de voir vos oeuvres par votre Esprit, et de vous reconnaître dans vos oeuvres.