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Works Augustine of Hippo (354-430) Confessiones

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Bekenntnisse

11. Trauer seiner Mutter über ihren Sohn und Ihr Traum.

Und aus der Höhe strecktest du deine Hand herab und „rissest meine Seele“1 aus dieser tiefen Finsternis da für mich meine Mutter, deine Getreue, zu dir weinte, mehr als sonst die Mütter über den leiblichen Tod ihrer Kinder weinen, Denn sie sah meinen Tod infolge des Glaubens und des Geistes, den sie von dir hatte, und du erhörtest sie, o Herr. Du hast sie erhört und ihre Tränen nicht verachtet, deren Ströme die Erde unter ihren Augen überall, wo sie betete, benetzten: du hast sie erhört. Denn von dir kam ihr jener tröstende Traum, so daß sie mir wieder erlaubte, bei ihr zu leben und den Tisch mit ihr zu teilen, worauf sie schon aus Abscheu und Widerwillen gegen meine gotteslästerlichen Irrtümer verzichtet hatte. Sie sah nämlich im Traume, wie sie auf einem hölzernen Richtscheite stand und ein herrlicher Jüngling, der sie freundlich anlächelte, auf sie zukam, während sie traurig und gramgebrochen war. Als dieser sie nach der Ursache ihrer Traurigkeit und ihrer täglichen Tränen fragte - natürlich um ihr einen guten Rat zu geben, nicht etwa um sie auszufragen - und sie dann antwortete, daß sie meinen Verlust S. 56 beklage, da hieß er sie, ruhig zu sein, und ermahnte sie, aufzumerken und achtzugeben, wo sie sei, denn dort würde auch ich sein. Sobald sie nun aufmerkte, sah sie mich wirklich an ihrer Seite auf demselben Richtscheite stehen. Woher kam dieser Traum, wenn nicht von dir, der gnädig sein Ohr ihrem Herzen neigte, o du gütiger und allmächtiger Gott: für jeden einzelnen von uns sorgst du, als sorgtest du für ihn allein, und für alle, als wären sie nur einer.

Daher kam es auch, daß, als sie mir dieses Gesicht erzählte und ich es dahin zu deuten suchte, daß sie vielmehr nicht verzweifeln möchte, einst zu werden, was ich schon war, sie sofort ohne das geringste Zögern antwortete: "Nein, denn mir wurde nicht gesagt: Wo jener, da auch du, sondern: Wo du, da auch jener". Ich bekenne dir, o Herr, soweit meine Erinnerung geht und wie ich es häufig auch ausgesprochen habe, daß ich durch die Antwort, die du mir durch meine Mutter gabst, weil sie sich nämlich durch meine falsche, so naheliegende Auslegung nicht stören ließ und schlagfertig das Richtige erkannte - bevor sie es aussprach, hatte ich wenigstens es nicht erschaut -, mehr gerührt wurde als durch den Traum selbst, durch den der frommen Frau eine erst viel später sich verwirklichende Freude zum Troste in augenblicklicher Bekümmernis so lange vorher angekündigt wurde. Denn noch ungefähr neun Jahre vergingen, in denen ich mich im „Schlamme des Abgrundes“2 und in den Finsternissen des Irrtums wälzte, oft zwar versuchte, mich aufzuraffen, immer tiefer aber hineinsank; doch jene keusche Witwe, fromm und besonnen, wie du sie liebst, durch die Hoffnung schon etwas getröstet, aber im Weinen und Seufzen nicht lässiger, ließ nicht ab, zu allen Stunden ihres Gebetes bei dir über mich zu jammern, und „ihre Gebete kamen vor dein Angesicht“3, und dennoch ließest du es zu, daß ich noch weiter in der Finsternis herumirrte, ja von ihr umschlungen wurde. S. 57


  1. Ps. 85,13. ↩

  2. Ps. 68,3. ↩

  3. Ps. 87,3. ↩

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Les confessions de Saint Augustin

CHAPITRE XI. PRIÈRES ET LARMES DE SA MÈRE.

19. Et vous avez étendu votre main d’en-haut, et de ces profondes ténèbres vous avez retiré mon âme (Ps. CXLIII, 7). Car, devant vous, votre fidèle servante, ma mère, me pleurait avec plus de larmes que d’autres mères n’en répandent sur un cercueil. Elle voyait ma mort à cette foi, à cet esprit qu’elle tenait de vous, et vous l’avez exaucée, Seigneur. Vous l’avez exaucée, et n’avez pas dédaigné ces larmes dont le torrent arrosait la terre sous ses yeux partout où elle versait sa prière, et vous l’avez exaucée. Car d’où pouvait venir ce songe, qui lui donna tant de consolation qu’elle m’accorda de partager sa demeure et sa table, dont naguère elle m’avait éloigné, dans l’aversion et l’horreur que lui inspiraient mes hérétiques blasphèmes?

Elle se voyait debout sur une règle de bois, quand vient à elle un jeune homme rayonnant de lumière, serein, et qui souriait à sa douleur morne et profonde. Il lui demande la cause de sa tristesse et de ses larmes journalières, de ce ton qui ne s’informe pas, mais qui veut instruire; et sur sa réponse qu’elle pleurait ma perte, il lui commande de ne se plus mettre en peine, et de faire attention qu’où elle était, là j’étais aussi, moi. Elle regarda, et me vit à côté d’elle, sur la même règle, debout. Oh! assurément vous aviez l’oreille à son coeur, Bonté toute-puissante, qui prenez soin de chacun de nous comme s’il était seul, de tous comme de chacun.

20. Et, nouveau témoignage de votre grâce, lorsqu’au récit de sa vision, je cherchais à l’entraîner vers l’espérance d’être un jour elle-même ce que j’étais, elle me répondit sur l’heure sans hésiter : — Non, il ne m’a pas été dit, où il est, tu seras, mais, il sera où tu es.

— Je vous confesse, Seigneur, mon souvenir, autant que ma mémoire me le représente, souvenir plus d’une fois rappelé ; je fus frappé de cette parole lancée par ma mère, qui, vigilante à la garde de votre oracle, sans se laisser troubler par le mensonge d’une spécieuse interprétation, vit aussitôt ce qu’il fallait voir, ce que certainement je n’avais pas vu avant sa réponse, Oui, je fus plus frappé de cette parole que de la vision même, présage de ses joies futures, si tardives, et consolation de sa tristesse présente.

Car neuf années s’écoulèrent encore, où, me débattant dans les fanges de l’abîme et les ténèbres du mensonge, après de fréquents efforts pour me relever, et de cruelles rechutes, je gravitais toujours plus. au fond. Et cependant cette veuve, chaste, pieuse et sobre, telle que vous les aimez, plus vive à l’espérance, mais non moins assidue à pleurer et gémir, ne cessait aux heures de ses prières d’élever pour moi en votre présence la voix de ses soupirs. (385) Et ses prières pénétraient jusques à vous, et vous me laissiez toujours rouler et plonger dans la nuit!

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Bekenntnisse
Les confessions de Saint Augustin
The Confessions of St. Augustin In Thirteen Books Compare
Commentaries for this Work
Einleitung in die Confessiones
Prolegomena
The Opinion of St. Augustin Concerning His Confessions, as Embodied in His Retractations, II. 6
Translator's Preface - Confessions

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