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Bekenntnisse
2. Er lehrt die Rhetorik und hat eine Geliebte; von der Vogelschau will er nichts wissen.
In jenen Jahren lehrte ich die Rhetorik und verkaufte, selbst von den Leidenschaften besiegt, siegreiche Geschwätzigkeit, Doch wollte ich lieber - Herr, du weißt es - gute Schüler haben, was man so gute nennt, und ohne trügerische Absicht lehrte ich sie Trugkünste, die sie freilich nicht gegen Unschuldige, sondern nur gegen Schuldige in Anwendung bringen sollten. Und du, mein Gott, sahst von ferne, wie ich taumelte auf schlüpfriger Bahn und nur noch ganz schwach, vom Rauche beinahe erstickt, meine Treue, die ich in meinem Lehramte denen bewies, die „die Eitelkeiten lieben und der Lüge nachgehen“1, einige Funken sprühte. In jenen Jahren hatte ich ein Weib, keine rechtmäßige Gattin, sondern meine umherschweifende, unbesonnene Glut hatte sie aufgespürt; aber es war doch meine einzige Geliebte, und ich hielt ihr wenigstens Treue. An ihr sollte ich wahrlich aus eigener Erfahrung den Unterschied zwischen einem zum Zwecke der Kindererzeugung geschlossenen ehelichen Bunde und einer losen Verbindung unreiner Liebe erfahren, wo Kinder sehr unwillkommen sind, auch wenn sie uns nachher Liebe abzwingen.
Ich erinnere mich auch, daß ich mich einst mit einem dramatischen Gedichte an einem Wettstreit beteiligen wollte und irgendein Wahrsager mich anfragen S. 60 ließ, welchen Lohn ich ihm geben wolle, damit ich siege; ich aber antwortete ihm, voll Haß und Abscheu gegen jene abscheulichen Blendwerke, daß ich nicht einmal eine Mücke für meinen Sieg töten lassen würde, und wenn jener Kranz von Gold wäre. Denn jener gedachte, bei seinen Opfern Tiere zu schlachten, und wollte offenbar durch solche Ehrungen die Dämonen für meine Unterstützung verpflichten. Aber auch diese Sünde wies ich nicht aus keuscher Liebe zu dir, Gott meines Herzens, zurück. Denn noch verstand ich nicht, dich zu lieben, da ich nur körperlichen Schein zu denken wußte. Die Seele aber, die solchen Scheinbildern anhängt, „buhlt fern von dir“2, baut auf Trug und „weidet Winde“3. Aber freilich, ich sträubte mich, daß man den Teufeln für mich opfere, denen ich mich doch selbst durch jenen Aberglauben zum Opfer brachte. Denn was ist "Winde weiden" anders, als die bösen Geister selbst weiden, d. h. in seinem Irrtum ihnen ein Gegenstand des Spottes und des Gelächters sein?
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Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE II. IL ENSEIGNE LA RHÉTORIQUE. — SON COMMERCE ILLÉGITIME AVEC UNE FEMME. — IL REJETTE LES OFFRES D’UN DEVIN.
2. J’enseignais alors la rhétorique, l’escrime de la faconde, maître vénal blessé par l’intérêt; je préférais pourtant, vous le savez, Seigneur, avoir ce qu’on appelle de bons disciples, et en toute simplicité, je leur apprenais l’artifice, non pour s’élever jamais contre la vie de l’innocent, mais pour sauver parfois une tête coupable. Et vous, mon Dieu, vous m’avez vu de loin chanceler sur la voie glissante, vous avez distingué, dans une épaisse fumée, les étincelles de cette probité qui me dévouait à l’instruction de ces amateurs de vanité, de ces chercheurs de mensonge dont j’étais le compagnon.
En ces mêmes années, j’avais une femme qui ne m’était pas unie par la sainteté du mariage, mais que l’imprudence d’un vague désir m’avait fait trouver. Seule femme toutefois que je connusse; je lui gardais la foi; mais je ne laissais pas de mesurer par ma propre expérience tout l’intervalle qui sépare les convenances d’une légitime union, dont la fin est de transmettre la vie, et cette liaison de voluptueuses amours, dont les fruits naissent contre nos voeux, quoique leur naissance force notre tendresse.
3. Je me souviens encore qu’ayant voulu disputer au concours le prix d’un chant scénique, un devin me fit demander ce que je lui donnerais pour remporter la victoire; mais, plein d’horreur de ces abominables sacrilèges, je (387) répondis que, s’agît-il d’une couronne d’or impérissable, je ne souffrirais pas que ma victoire coûtât la vie à une mouche. Je savais qu’il immolerait un odieux sacrifice d’animaux, pour me gagner par cette offrande les suffrages des démons. Mais ce ne fut pas au regard de votre chaste amour que je répudiai ce crime, ô Dieu de mon coeur! je ne savais pas vous aimer, ne pouvant concevoir que des splendeurs corporelles. Et l’âme qui soupire après de telles chimères ne vous est-elle pas infidèle, courtisane du mensonge, pâture des vents? Et je ne voulais pas que pour moi l’on sacrifiât aux démons, à qui ma superstitieuse créance me sacrifiait chaque jour. Mais n’est-ce pas repaître les vents (Osée, XII, 1) que d’alimenter ces esprits qui font de nos erreurs leurs malignes délices?