Übersetzung
ausblenden
Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE XVI. CONTRE LES CONTRADICTEURS DE LA VÉRITÉ.
23. Je veux m’entretenir un instant en votre présence, ô mon Dieu! avec ceux qui reconnaissent pour véritables toutes les révélations dont la parole de votre vérité a éclairé mon âme. Pour ceux qui les nient, qu’ils s’assourdissent eux-mêmes tant qu’ils voudront de leurs aboiements; je les inviterai de toutes mes forces à rentrer dans le calme, pour préparer en eux la voie à votre Verbe. S’ils s’y refusent, s’ils me repoussent, je vous en supplie, mon Dieu, « ne me laissez pas dans votre silence (Ps. XXVII, 1);» oh! parlez à mon coeur en vérité : car il n’appartient qu’à vous de parler ainsi; et ces insensés, qu’ils restent dehors soulevant de leur souffle la terre poudreuse qui aveugle leurs yeux; et j’entrerai dans le plus secret de mon âme; et mes chants vous diront mon amour; et mes gémissements, les ineffables souffrances de mon pèlerinage, et mon coeur, toujours élevé en haut dans la chère souvenance de Jérusalem, n’aura de soupirs que pour Jérusalem, ma patrie, Jérusalem, ma mère, Jérusalem et vous, son roi, son soleil, son père, son protecteur, son époux, ses chastes et puissantes délices, son immuable joie; joie au-dessus de toute parole; sa félicité parfaite, son bien unique et véritable, vous, le seul bien, le bien en vérité et par excellence; non, mes soupirs ne se tairont pas que vous ne m’ayez reçu dans la paix de cette mère chérie, dépositaire des prémices de mon esprit, foyer d’où s’élancent vers moi toutes ces lumières; et que votre main n’ait rassemblé les dissipations, réformé les difformités de mon âme, pour la soutenir dans une impérissable beauté, ô ma miséricorde! O mon Dieu!
Quant à ceux qui ne contestent point ces vérités, dont la vénération, d’accord avec la nôtre, élève au plus haut point d’autorité les saintes Ecritures tracées par Moïse, votre saint serviteur, mais qui trouvent à reprendre dans mes paroles, voici ce que je leur réponds : « Seigneur notre Dieu, soyez l’arbitre entre mes humbles révélations et leurs censures. »
Übersetzung
ausblenden
Bekenntnisse
16. Er will nichts zu tun haben mit denen, die der göttlichen Wahrheit ihr Ohr verschließen.
Nur mit denen will ich mich nämlich weiter vor deinem Angesichte, o mein Gott, unterhalten, die da alles redet was deine Wahrheit drinnen in meinem Herzen laut redet, als wahr anerkennen. Denn die es leugnen, mögen dagegen bellen, soviel sie wollen, mögen sich selbst mit S. 316 ihrem Geschrei betäuben; ich will es versuchen, sie zu überreden, Ruhe zu halten und dein Wort auf sich einwirken zu lassen. Wollen sie das nicht und weisen sie mich zurück, so bitte ich dich, „mein Gott, laß deine Worte nicht in meinem Herzen verstummen!“1 Rede du wahrhaftig in meinem Herzen; denn du allein redest so. Ich will sie hinausgehen lassen, daß sie draußen in den Staub blasen und Sand ihnen in die Augen fällt; ich selber aber will eingehen in mein Kämmerlein, dir Liebeshymnen singen und in unaussprechlichen Seufzern während meiner Pilgerschaft Jerusalems gedenken, zu dem mein Herz emporgerichtet ist, Jerusalems, das meine Heimat, meine Mutter ist; deiner will ich gedenken, der du Jerusalems König, seine Leuchte, sein Vater, Hort und Bräutigam bist, seine züchtige und dauernde Wonne, seine wahrhafte Freude, der Inbegriff all seiner unaussprechlichen Güter, weil du das einzig höchste und wahre Gut bist. Nicht mehr will ich mich von dir abwenden, bis du mich ganz in seinen Frieden, den Frieden der teuersten Mutter - dort sind ja schon die Erstlinge meines Geistes, von dort sind mir auch diese sicheren Wahrheiten gekommen -, aus meiner Zerstreuung und Entstellung sammelst und mich zur Ewigkeit bildest, mein Gott und mein Erbarmen. Mit denen aber, die zwar durchaus nicht behaupten, daß das alles, was wahr ist, falsch sei, da sie ja deine Heilige Schrift, die der heilige Moses geschrieben, verehren und ihr mit uns das höchste Ansehen einräumen und sich von ihr leiten lassen, die aber doch in dem einen und anderen Punkte uns widersprechen, zu diesen sage ich: „Du, unser Gott, du sollst richten zwischen meinen Bekenntnissen und ihren Einwendungen.“
Ps 27,1. ↩