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Les Soliloques
1.
Je cherchais depuis plusieurs jours à me connaître, ce qui pouvait faire mon bien, le mal que je devais éviter : j'avais agité longtemps dans mon esprit et avec moi-même, un grand nombre de pensées diverses; tout à coup une voix me dit: cette voix, était-ce moi, était-ce quelque chose d'étranger , quelque chose d'intérieur? je ne sais, et c'est surtout ce que je cherche à savoir; cette voix me dit donc Allons, tâche de trouver quelque chose; mais à qui confieras-tu tes découvertes, afin de pouvoir en faire d'autres? — Augustin. Sans doute à la mémoire. — La Raison. Est-elle assez vaste pour conserver fidèlement toutes tes pensées? — A. Cela est difficile ou plutôt impossible. — L. R. Il faut donc écrire; mais comment puisque ta santé se refuse à cette fatigue ? d'ailleurs, ces idées ne peuvent être dictées, elles exigent une profonde solitude. — A. Tu dis vrai, aussi je ne sais que faire. — L. R. Demande vie et santé pour parvenir à ce que tu désires; écris tes idées, afin que cette création de ton esprit t'inspire plus d'ardeur pour le bien. Résume ensuite brièvement ce que tu auras aperçu, sans travailler à attirer une foule de lecteurs pour le moment : tes idées seront suffisamment développées pour le petit nombre de tes concitoyens. — A. C'est ce que je ferai.
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Two Books of Soliloquies
1.
As I had been long revolving with myself matters many and various, and had been for many days sedulously inquiring both concerning myself and my chief good, or what of evil there was to be avoided by me: suddenly some one addresses me, whether I myself, or some other one, within me or without, I know not. For this very thing is what I chiefly toil to know. There says then to me, let us call it Reason,--Behold, assuming that you had discovered somewhat, to whose charge would you commit it, that you might go on with other things? A. To the memory, no doubt. R. But is the force of memory so great as to keep safely everything that may have been wrought out in thought? A. It hardly could, nay indeed it certainly could not. R. Therefore you must write. But what are you to do, seeing that your health recoils from the labor of writing? nor will these things bear to be dictated, seeing they consent not but with utter solitude. A. True. Therefore I am wholly at a loss what to say. R. Entreat of God health and help, that you may the better compass your desires, and commit to writing this very petition, that you may be the more courageous in the offspring of your brain. Then, what you discover sum up in a few brief conclusions. Nor care just now to invite a crowd of readers; it will suffice if these things find audience among the few of thine own city.