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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Soliloquia Les Soliloques
LIVRE PREMIER.
CHAPITRE IV. QU'EST-CE QU'UNE CONNAISSANCE CERTAINE ?

9.

L. R. Mais laissons cela et maintenant réponds-moi.Si ceque Platon etPlotin ont ditde Dieu est vrai, ne te suffit-il pas de connaître Dieu comme ils le connaissaient? — A. En admettant que ce qu'ils ont dit de Dieu soit vrai, ce n'est pas une nécessité de conclure qu'ils le connaissaient. Beaucoup parlent souvent et longuement de ce qu'ils ignorent, et moi-même, tout ce que j'ai demandé dans ma prière, j'ai dit que je désirais le connaître; et je ne serais point réduit à le désirer si je le connaissais déjà; s'ensuit-il que je n'aie pas pu même parler de ces choses? J'en ai parlé, non comme comprises par mon intelligence, mais comme recueillies ous côtés par ma mémoire et comme embrassées autant que je l'ai pu par la foi ; mais la science est bien différente. — L. R. Réponds-moi, je te prie. Ne sais-tu pas, du moins, ce que c'est qu'une ligne en géométrie? — A. Je le sais très-certainement. — L. R. Et en faisant cette proposition tu ne crains pas les académiciens ? — A. Nullement. Ils ont voulu que le sage ne s'exposât jamais à l'erreur, mais je ne suis lias un sage; ainsi je ne crains pas d'affirmer que je sais les choses que j'ai apprises. Si, comme je le désire, je parviens à la sagesse, je ferai ce qu'elle me conseillera. — L. R. Je ne rejette rien de ce que tu viens de dire ; mais pour continuer ma recherche, connais-tu ce qu'on appelle une sphère, comme tu connais ce que c'est qu'une ligne?— A. Je le connais. — L.R. Connais-tu ces deux choses également, ou connais-tu mieux l'une que l'autre? — A. Je les connais également , car je ne me trompe pas dans l'idée ni de l'une ni de l'autre. — L. R. Et ces idées te viennent-elles des sens ou de l'intelligence? — A. Les sens ont été pour moi dans cette recherche comme un navire. Lorsqu'ils m'ont eu conduit au lieu que je voulais atteindre, je les ai quittés. Placé alors comme sur la terre, j'ai commencé à méditer, mais longtemps mes pieds ont chancelé. Aussi me paraît-il possible de naviguer plutôt sur la terre, que de comprendre la géométrie par les sens, quoiqu'ils puissent aider lorsqu'on commence l'étude de cette science. — L. R. Tu ne crains donc pas d'appeler science la connaissance que tu peux avoir de ces choses? — A. Non, si les stoïciens me le permettent. Au sage seul ils attribuent la science; et, je l'avoue, j'ai de cela les idées qu'ils ne refusent pas même à la folie. Cependant je ne les redoute en rien, et j'ai la science véritable des objets sur lesquels tu m'as interrogé. Mais continue je veux voir le but de tes questions. — L. R. Ne te presse pas, nous avons du loisir ; écoute attentivement, pour ne rien accorder mal à propos. Je cherche à te faire trouver le bonheur dans la jouissance des choses qui sont à l'abri du sort, et, comme si c'était là une petite affaire, tu m'ordonnes de précipiter ma marche ? — A. Que Dieu fasse comme tu dis. Interroge-moi à ta volonté et reprends-moi sévèrement, si je me permets rien de pareil à l'avenir.

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