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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Academicos

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Contre les Académiciens

17.

Qui m'empêche, si je voulais faire justice de cette plaisanterie, de montrer combien l'indocilité est un plus grand mal que l'ignorance? De là il suivrait qu'après que cet académicien se serait donné à chacun de ces philosophes comme leur disciple sans qu'un seul ait pu lui persuader son système, ils se réuniraient tous pour se moquer ensemble de lui. Car en jugeant qu'aucun de ses autres adversaires n'aurait rien appris, il jugerait en même temps que celui-ci ne peut rien apprendre de sorte qu'enfin ils le chasseraient tous de leurs écoles, non à coup de férules, ce qui serait plus malséant pour eux que nuisible pour lui, mais avec les massues et les bâtons cachés sous le manteau. Ce ne serait pas, en effet, chose bien difficile que de demander aux Cyniques, comme à d'autres hercules, leur secours et leurs armes pour exterminer cette peste publique. Que, si pour une gloire aussi illusoire, il m'est permis de combattre avec eux, ce qu'on doit m'accorder à moi qui, n'étant pas encore sage travaille à le devenir, qu'auront-ils à me répondre?

Supposons que cet académicien et moi nous nous jetions au milieu de ces disputes de philosophes : que tous absolument s'y trouvent et exposent en peu de mots et d'instants leurs systèmes; qu'on demande à Carnéade ce qu'il en pense? Il répondra qu'il est dans le doute : et chacun le préférera aux autres, et tous le préféreront à tous. Quelle immense gloire ! Et qui ne voudrait faire comme lui? Et si l'on m'interroge et que je -réponde la même chose : à moi la même louange. Le sage jouira donc d'une gloire dans laquelle un sot devient son égal. Que sera-ce s'il le surpasse même aisément? La honte ne fait-elle rien? Je retiendrai un académicien quand il s'éloignera du tribunal. La sottise est très-avide d'une victoire de ce genre. L'ayant donc -retenu, je découvrirai aux juges ce qu'ils ignorent, et je dirai hommes excellents, j'ai ceci de commun avec cet homme, qu'il ne sait pas qui d'entre vous est dans le chemin de la vérité. Mais nous avons aussi des opinions particulières sur lesquelles je ne demande pas de prononcer. Pour moi, bien que j'aie entendu vos systèmes, je ne sais pas où en est la vérité : et c'est seulement parce que j'ignore quel est entre nous tous le sage. Mais cet homme prétend que le sage même ne connaît rien, pas même la sagesse qui a donné au Sage son nom. Qui ne sait auquel est due la palme? Car si mon adversaire en convient, je le surpasserai en vous glorifiant; si la honte lui fait avouer que le sage connaît la sagesse, mon sentiment l'emportera sur le sien.

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Contra Academicos (PL)

17.

Quid enim me impedit, quin si huic vanitati resistere velim, facile ostendam quanto minus malum sit indoctum esse quam indocilem? Unde fit ut cum se ille Academicus jactanticulus quasi discipulum singulis dederit, nemoque illi quod se scire putat, persuadere potuerit; magna illorum postea consensione rideatur. Jam enim quisque alium quemlibet adversariorum suorum nihil didicisse, hunc vero nihil posse discere judicabit. Ex quo deinceps de omnium scholis non ferulis, quod esset deformius quam molestius, sed illorum palliatorum clavis et fustibus projicietur. [Col. 0943] Non enim magnum negotium erit, contra communem pestem velut Herculea quaedam postulare auxilia Cynicorum. Si autem ista vilissima gloria cum his certare libeat, quod philosophanti mihi jam quidem, sed nondum sapienti faciliore venia concedendum est; quid habebunt quod possint refellere? Ecce enim faciamus me atque Academicum in illas lites philosophorum irruisse: omnes prorsus adsint, exponant breviter pro tempore sententias suas. Quaeratur de Carneade quid sentiat. Dubitare se dicet. Itaque illum singuli praeferent caeteris. Ergo omnes omnibus: magna nimirum atque altissima gloria. Quis istum nolit imitari? et ego itaque interrogatus, idem respondebo; par erit laus. Ea igitur gloria gaudet sapiens, in qua illi stultus aequatur? Quid si cum etiam facile superat? Nihilne agit pudor? Nam istum Academicum jam de judicio discedentem tenebo. Quippe avidior hujusmodi victoriae stultitia est. Ergo eo retento prodam judicibus quod ignorant, et dicam: Ego, viri optimi, hoc cum isto commune habeo, quod dubitat quis vestrum verum sequatur. Sed habemus etiam proprias sententias, de quibus peto judicetis. Nam mihi incertum est quidem, quamvis audierim decreta vestra, ubi sit verum: sed ideo quod qui sit in vobis sapiens, ignoro. Iste autem etiam ipsum sapientem negat aliquid scire, ne ipsam quidem, unde sapiens dicitur, sapientiam. Quis non videat palma illa cujus sit? Nam si hoc adversarius meus dixerit, vincam gloria; si autem erubescens confessus fuerit sapientem scire sapientiam, vincam sententia.

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