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Contre les Académiciens

32.

Je crois donc que la sagesse est certaine pour le sage, c'est-à-dire qu'il la connaît et qu'il ne s'arrête pas à une opinion quand il donne créance à la sagesse : car il donne créance à une chose sans la connaissance de laquelle il ne serait pas un sage. Les académiciens soutiennent, eux-mêmes, qu'on ne doit refuser sa foi qu'aux choses qu'on rie peut connaître. Or, la sagesse est quelque chose. Quand donc le sage connaît la sagesse et qu'il y donne foi, on ne peut pas dire ni qu'il ne connaisse rien , ni qu'il donne créance à rien. Que voulez-vous de plus? Dirons-nous quelque chose de cette erreur qu'on évite complétement, selon eux, si l'esprit n'accorde son assentiment à quoi que ce soit.? C'est errer, disent-ils, que de croire non-seulement ce qui est faux, mais même ce qui est douteux, quoique cela soit vrai; or, il n'y a rien, ajoutent-ils, qui ne soit douteux. — Cependant, le sage, comme nous le disions, découvre la sagesse elle-même.

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Contra Academicos (PL)

32.

Ergo arbitror ego sapienti certam esse sapientiam, id est sapientem percepisse sapientiam; et ob hoc eum non opinari, cum assentitur sapientiae: assentitur enim ei rei, quam si non percepisset, sapiens non esset. Nec isti quemquam non debere assentiri, nisi rebus quae non possunt percipi, affirmant. Non autem sapientia nihil est. Cum igitur et scit sapientiam, et assentitur sapientiae; neque nihil scit, neque nulli rei sapiens assentitur. Quid amplius vultis? An de illo errore aliquid quaerimus, quem dicunt penitus evitari, si in nullam rem animum declinet assensio? Errat enim, inquiunt, quisquis non solum rem falsam, sed etiam dubiam, quamvis vera sit, approbat: nihil autem quod dubium non sit invenio. At invenit sapiens ipsam, ut dicebamus, sapientiam.