• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Academicos

Übersetzung ausblenden
Contre les Académiciens

10.

Après le discours que nous avons rapporté dans le premier livre, nous passâmes environ sept jours sans discussion; nous relûmes lentement les trois livres de Virgile qui suivent le premier, et nous les étudiâmes comme il paraissait convenable pour le moment. Cependant ce travail alluma chez Licentius une telle ardeur pour la poésie que je crus devoir la modérer. Car il ne voulait plus consentir à s'occuper d'autre chose. Enfin pour recommencer pourtant â traiter la question des académiciens que nous avions ajournée, je louai de mon mieux la lumière de la philosophie, et il revint volontiers. Or, par hasard ce jour brillait d'un éclat si pur qu'il semblait en rapport avec la sérénité dont nos âmes avaient besoin. Nous quittâmes donc nos lits plus tôt que de coutume, et nous fîmes un peu avec les paysans ce qui pressait le plus. Alors Alype nous dit :Avant que j'entende votre discussion sur les académiciens, je veux qu'on me lise l'entretien que vous avez eu, m'avez-vous dit, en mon absence; car autrement, puisque la discussion présente est la suite de celle-là, il me serait impossible ou de ne pas me tromper en vous écoutant, ou de ne pas m'exposer à trop de fatigues. — Après avoir satisfait à sa demande, nous vîmes que la matinée était fort avancée et nous commençâmes à revenir du champ où nous nous étions promenés et à gagner le logis. Je t'en prie, me dit alors Licentius, daigne avant le dîner, me rappeler en peu de mots tout le système des académiciens, afin que rien ne m'échappe de ce qui est favorable au parti que je soutiens. J'y consens, lui dis-je, d'autant plus volontiers que, tout préoccupé de cette question, tu en dîneras moins. — N'y compte pas trop, me répondit-il, car j'ai vu beaucoup de gens, et surtout bien souvent mon père, qui n'avaient jamais plus d'appétit que lorsque leur esprit était plus soucieux. Et toi-même n'as-tu pas remarqué que lorsque j'ai la tête pleine de poésie, mon application ne met pas votre table en sûreté. J'ai même coutume de m'en étonner quand j'y pense. Car comment se fait-il que nous ayons plus vivement besoin de nourriture lorsque nous tournons notre esprit vers autre chose? Et pourquoi, alors que nos dents et nos mains sont si fort occupées, l'esprit prend-il un si grand empire ? — Ecoute plutôt , lui dis-je, ce que tu demandes sur les académiciens; je crains que, si tu continues à rouler ces mesures, je ne te trouve sans mesure , non-seulement pour manger mais encore pour interroger. Au reste, si je cache quelque chose pour rendre meilleur mon système, Alype le fera connaître. Nous avons en ce moment, dit Alype, grand besoin de ta bonne foi, car s'il est à craindre que tu ne caches quelque chose, il me parait bien difficile de surprendre celui qui, au su de tous ceux qui me connaissent, m'a appris ces choses : d'autant plus que, dans cette manifestation de la vérité, tu prends moins conseil de la victoire que de ton propre coeur.

Edition ausblenden
Contra Academicos (PL)

10.

Post pristinum sermonem, quem in primum [Col. 0924] librum contulimus, septem fere diebus a disputando fuimus otiosi, cum tres tantum Virgilii libros post primum recenseremus, atque ut in tempore congruere videbatur, tractaremus. Quo tamen opere Licentius in poeticae studium sic inflammatus est, ut aliquantum mihi etiam reprimendus videretur. Jam enim ab hac intentione ad nullam se rem devocari libenter ferebat. Tandem tamen ad retractandam quam distuleramus de Academicis quaestionem, cum a me, quantum potui, lumen philosophiae laudaretur, non invitus accessit: et forte dies ita serenus effulserat, ut nulli prorsus rei magis, quam serenandis animis nostris congruere videretur. Maturius itaque solito lectos reliquimus, paululumque cum rusticis egimus, quod tempus urgebat. Tum Alypius: Antequam vos, inquit, audiam de Academicis disputantes, volo mihi legatur sermo ille vester quem dicitis me absente perfectum: non enim possum aliter, cum inde hujus disceptationis occasio nata sit, in audiendis vobis non aut errare, aut certe laborare. Quod cum factum esset, et in eo pene totum antemeridianum tempus consumptum videremus; redire ab agro, qui deambulantes nos acceperat, domum instituimus. Et Licentius: Quaeso, inquit, ante prandium mihi breviter totam Academicorum sententiam exponendo repetere ne graveris, ne quid in ea me fugiat, quod pro partibus meis sit. Faciam, inquam, et eo libentius quo de hac re cogitans parum prandeas. Ne, inquit ille, isthinc securus sis: nam et multos, et maxime patrem meum saepe animadverti eo edaciorem, quo refertior curis esset. Deinde tu quoque de istis metris cogitantem non sic expertus es, ut cura mea mensa secura sit. Quod quidem apud meipsum mirari soleo: quid enim sibi vult, quod tunc cibum pertinacius appetimus cum in aliud intendimus animum? Aut quid est quod manibus et dentibus nostris, occupatis nobis, animus imperiosus fit? Audi potius, inquam, de Academicis quod rogaveras, ne te metra ista volventem, non solum in epulis sine metro, sed etiam in quaestionibus patiar. Si quid autem pro mea parte occultabo, prodet Alypius. Bona fide tua opus est, inquit Alypius: nam si metuendum est, ne aliquid occultes, a me deprehendi difficile posse arbitror eum, a quo me ista didicisse nullus qui me novit ignorat, praesertim cum in prodendo vero non magis victoriae, quam animo tuo consulturus sis.

  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Editionen dieses Werks
Contra Academicos (PL)
Übersetzungen dieses Werks
Contre les Académiciens

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung