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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De ordine

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De ordine (PL)

22.

Nunc illud quaero, quod nondum discutere diligenti ratione tentavimus. Nam ut primum nobis istam de ordine quaestionem nescio quis ordo peperit, memini te dixisse hanc esse justitiam Dei, quae separat inter bonos et malos, et sua cuique tribuit 1. Nam nulla est, quantum sentio, manifestior justitiae definitio: itaque respondeas velim, utrum tibi videatur aliquando Deum non fuisse justum. Nunquam, inquit. Si ergo semper, inquam, Deus justus, semper bonum et malum fuerunt. Prorsus, inquit mater, nihil aliud video quod sequatur. Non enim judicium Dei fuit ullum quando malum non fuit; nec, si aliquando bonis et malis sua cuique non tribuit, potest videri justus fuisse. Cui Licentius: Ergo dicendum nobis censes, inquit, semper malum fuisse. Non audeo, inquit illa, hoc dicere. Quid ergo dicemus, inquam? Si Deus ideo justus est, quia judicat inter bonos et malos, quando non erat malum non erat justus. Hic illis tacentibus animadverti Trygetium respondere velle, atque permisi. At ille: Prorsus, inquit, erat Deus justus. Poterat enim bonum malumque secernere, si exstitisset, et eo ipso quo poterat, justus erat. Non enim, cum dicimus Ciceronem prudenter investigasse conjurationem Catilinae, [Col. 1005] temperanter nullo corruptum fuisse praemio quo parceret malis, juste illos summo supplicio senatus auctoritate mactasse, fortiter sustinuisse omnia tela inimicorum et molem, ut ipse dixit, invidiae, non in eo fuissent virtutes istae, nisi Catilina reipublicae tantam perniciem comparasset. Virtus enim per seipsam, non per aliquod hujusmodi opus consideranda est, et in homine; quanto magis in Deo? si tamen in angustiis rerum atque verborum componere illis ista quoquo modo permittitur. Nam, ut intelligamus quia Deus semper justus fuit, quando exstitit malum quod a bono sejungeret, nihil distulit sua cuique tribuere: non enim tunc ei erat discenda justitia; sed tunc ea utendum, quam semper habuit.


  1. Supra, lib. 1, c. 7, n. 19 ↩

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De l'ordre

22.

Voici maintenant une question que nous n'avons point encore essayé de discuter avec soin. Dès l'abord, cette question de l'ordre ayant été soulevée, je ne sais par quel enchaînement, tu as dit, il m'en souvient, que la justice de Dieu consiste en ce qu'il sépare les bons des méchants, et rend à chacun ce qui lui appartient1. Il n'est pas, selon moi, de définition plus claire de la justice. Ainsi donc je te prie de me dire s'il te semble que Dieu ait été un moment sans justice. — Jamais, répondit-il. —Mais si Dieu a toujours été juste, répliquai-je, le bien et le mal ont toujours existé. — Certes, répondit ma mère, je ne vois pas d'autre conclusion possible; car la justice divine ne s'exerça point quand le mal n'existait pas; et, si Dieu n'a pas toujours rendu aux bons et aux méchants ce que méritait chacun d'eux, on ne peut dire que toujours il ait été juste. — Donc, lui- répondit Licentius, nous devons dire, selon toi, que le mal a toujours existé? — Je n'oserais parler ainsi, reprit-elle. — Que dirons-nous donc, répliquai-je ? Si Dieu est juste, quand il discerne entre les bons et les méchants, il n'était donc point juste quand le mal n'existait pas. Comme tous gardaient le silence, je remarquai que Trygétius voulait répondre, et je le lui permis. —Assurément, reprit-il, Dieu était juste, car il pouvait discerner entre le bien et le mal, si ce dernier eût existé, et cette puissance constituait la justice. Dire en effet que Cicéron découvrit avec prudence la conjuration de Catilina, que son désintéressement le mit au-dessus des présents qui l'eussent porté à épargner les coupables, que sa justice les envoya au dernier supplice au nom du sénat, que son courage lui fit soutenir tous les traits des ennemis, et le fardeau de leur haine, comme il l'appelait; ce n'est pas dire qu'il aurait manqué de ces vertus, si Catilina n'eût point menacé la république de sa ruine. C'est par elle-même et non par des oeuvres semblables, que l'on doit apprécier la vertu même dans l'homme, et à combien plus forte raison en Dieu, si toutefois la difficulté de comprendre et de s'exprimer permet d'établir ici quelque comparaison. Car afin de nous montrer qu'il a toujours été juste, Dieu ne différa point de rendre à chacun ce qu'il méritait aussitôt que le mal exista, et qu'il dut le séparer du bien. Il n'avait point alors à apprendre la justice, mais à en user, car elle a toujours été en lui.


  1. Liv. I, de l'Ordre, ch. 7, n. 19. ↩

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