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De immortalitate animae (PL)
9.
Quamobrem si anima subjectum est, ut supra diximus, in quo ratio inseparabiliter, ea necessitate quoque qua in subjecto esse monstratur, nec nisi viva anima potest esse anima, nec in ea ratio potest esse sine vita, et immortalis est ratio; immortalis est anima. Prorsus enim nullo pacto non existente subjecto suo immutabilis ratio permaneret. Quod eveniret, si tanta accideret animae mutatio, ut eam non animam faceret, id est mori cogeret. Nulla autem illarum mutationum, quae sive per corpus, sive per ipsam animam fiunt (quamvis utrum aliquae per ipsam fiant, id est quarum ipsa sit causa, non parva sit quaestio), id agit ut animam non animam faciat. Jam igitur non solum per se, verum nec nostris rationibus formidandae sunt.
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De l'immortalité de l'âme
9.
Si donc l'âme est, comme nous l'avons dit plus haut, le sujet dans lequel réside inséparablement la raison, et cela parce que la raison est nécessairement dans un sujet si l'âme ne peut être que vivante, et si la raison, immortelle de sa nature, ne petit non plus être dans l'âme que vivante; l'âme est immortelle. En effet, cette raison immortelle ne pourrait plus absolument subsister si le sujet dans lequel elle réside cessait d'exister ; ce qui arriverait si ce sujet éprouvait un tel changement qu'il cessât d'être une âme, c'est-à-dire qu'il fût anéanti. Mais aucun des changements qui s'opèrent, soit par le corps, soit par l'âme, quoiqu'on agite fortement la question de savoir s'il en est quelques-uns dont elle soit vraiment la cause, ne fait que l'âme ne soit plus une âme. Ainsi, ces changements ne sont redoutables ni en eux-mêmes, ni pour notre raison.