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Works Augustine of Hippo (354-430) De inmortalitate animae

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De l'immortalité de l'âme

4.

De là nous concluons encore qu'il peut exister quelque moteur qui meuve ce qui est muable sans changer soi-même. Qui pourrait en douter quand ne change pas l'intention qu'a le moteur de conduire à la fin qu'il a en vue le corps qu'il met en mouvement; quand ce corps sur lequel agit le mouvement change au contraire à chaque moment; quand enfin l'intention d'achever, qui est manifestement immuable, donne en même temps le branle et aux membres de l'ouvrier et au bois ou à la pierre qu'il travaille? Par conséquent, si un changement quelconque se produit dans le corps sous l'action de l'âme, lors même que l'âme se proposerait ce changement, il n'en faut conclure ni que l'âme change nécessairement ni qu'elle meure; car elle peut unir à cette intention et le souvenir du passé et l'attente de l'avenir, ce qui suppose qu'elle vit, sans aucun doute. Il est vrai, il ne peut y avoir de mort sans changement ni de changement sans mouvement; mais il ne s'ensuit pas que tout changement cause la mort, ni que tout mouvement opère un changement.

Ne dit-on pas de notre corps même, qu'il se meut presque toujours à chaque action et qu'il change au moins avec l'âge, sans que cependant il soit encore mort, c'est-à-dire sans vie? Pourquoi ne pourrait-on dire aussi que l'âme ne meurt point, pour quelque changement que lui fait peut-être éprouver le mouvement?

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De immortalitate animae (PL)

4.

Hinc jam colligimus, posse esse quiddam quod cum movet mutabilia, non mutatur. Cum enim non mutatur moventis intentio perducendi ad finem quem volet corpus quod movet, illudque corpus de quo aliquid fit eodem motu per momenta mutetur, atque illa intentio perficiendi quam immutatam manere manifestum est, et ipsa membra artificis, et lignum aut lapidem artifici subjectum moveat, quis dubitet consequens esse quod dictum est? Non igitur si qua mutatio corporum movente animo fit, quamvis in eam sit intentus, hinc eum necessario mutari, et ob hoc etiam mori arbitrandum est. Potest enim in hac intentione simul et memoriam praeteritorum et exspectationem futurorum habere, quae omnia sine vita esse non possunt. Quanquam etsi nullus interitus sine mutatione sit, et nulla mutatio sine motu; non tamen omnis mutatio interitum, omnisque motus mutationem operatur. Licet enim ipsum corpus nostrum, et motum plerumque qualibet actione, et mutatum certe vel aetate dicere, tamen nondum interisse, id est non esse sine vita. Liceat igitur et animum non continuo putare privari vita, quanquam ei fortasse per motum mutatio nonnulla contingat.

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De immortalitate animae (PL)
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