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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De musica

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Traité de la musique

8.

L’E. Je n'ai plus rien à demander sur le spondée: arrivons au tribraque. — Le M. Oui. Mais si les quatre pieds dont nous venons de parler produisent chacun quatorze mètres, en tout cinquante-six mètres, il faut en attendre plus encore du tribraque. Dans ces mètres en effet, où il y a un silence d'un demi-pied, le silence ne peut se prolonger au delà d'une syllabe. Mais quand nous observons un silence dans le tribraque, faut-il, à ton avis, que ce silence ne dure qu'une brève, ou qu'il comprenne le temps de deux brèves? car le tribraque admet ce double mode de division : il commence par une brève et finit par deux; ou il commence par deux et finit par une. Ainsi le tribraque donne nécessairement naissance à vingt et un mètres. — L’E. C'est fort vrai. Le moindre mètre est en effet de 4 brèves avec un silence de deux temps : viennent ensuite les mètres de 5 brèves avec un silence d'un temps; celui de 6 brèves, sans silence; de 7 brèves,avec un silence de deux temps ; de 8 brèves avec un silence d'un temps; de 9 brèves, sans silence. Et si on continue ainsi jusqu'au nombre de 24syllabes, qui forment 8 tribraques, on a un total de 21 mètres.

Le M. Tu as calculé juste et avec aisance. Nais crois-tu qu'il soit nécessaire de donner des exemples pour chaque mètre? Ceux que nous venons de donner pour les quatre premiers pieds[^1] ne suffiront-ils pas pour jeter de la lumière sur tous les autres? — L’E. Ils suffiront, à mon avis du moins. — Le M. C'est ton avis seul que je demande. Une question toutefois; tu sais que si l'on change le mode de battement dans le pyrrhique, on peut mesurer un tribraque. Or, le premier mètre pyrrhique peut-il admettre le premier mètre du tribraque? — L’E. Cela est impossible; car le mètre doit être plus grand que le pied. — Le M. Et le second? — L’E. C'est possible. En effet quatre brèves font deux pyrrhiques, ou un tribraque plus un demi-pied, là, sans aucun silence, ici, avec un silence de deux temps dans le battement de la mesure. — Le M. Donc, en changeant le mode de battement, tu trouveras dans les

  1. Cf. Chapitre III, IV, V, VI.

pyrrhiques mêmes des exemples de tribraques jusqu'à seize syllabes ; en d'autres termes , jusqu'à cinq tribraques plus un demi-pied, et cela doit te suffire. Car tu peux former tous les autres toi-même, soit en chantant soit en marquant la mesure, si toutefois tu crois nécessaire de soumettre ces combinaisons au jugement de l'oreille. — L’E. Je ferai ce que tu jugeras à propos; mais voyons ce qui nous reste à examiner.

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De musica (PL)

8.

D. Nec de spondeo habeo quod requiram, veniamus ad tribrachum. M. Ita vero. Sed cum omnes quatuor superiores pedes, de quibus dictum est, quatuordena metra pepererint, quae fiunt simul sex et quinquaginta, plura sunt exspectanda de tribracho. In illis enim cum spatium semipedis in silentio est, plus una syllaba non siletur: in hoc autem cum silemus, num censes unius brevis syllabae spatio tantummodo sileri oportere, an et duarum brevium mora silentio contineri potest? quandoquidem nemo dubitaverit duplicem hujus esse divisionem: namque aut ab una incipit, et finitur ad duas; aut contra incipiens a duabus, una terminatur. Quare hunc necesse est viginti et unum metra procreare. D. Verissimum est. Nam incipiunt a quatuor brevibus, ut duo tempora sileamus: deinde quinque sunt, ubi unum silemus: tertio sex, ubi nihil silendum est: quarto septem, ubi rursus duo tempora silenda sunt: inde octo, ubi unum: sexto novem, ubi nullum. Atque ita cum singulae adduntur, donec ad viginti quatuor syllabas veniatur, qui octo sunt tribrachi, viginti unum omnino metra complentur. M. Expeditissime rationem secutus es: sed censesne ubique a nobis exempla esse promenda; an ea quae illis quatuor primis pedibus subjecimus, satis putandum est luminis caeteris esse praebitura? D. Meo quidem judicio satis. M. Nec ego nunc aliud requiro quam tuum. Verumtamen quoniam jam optime scis in pyrrhichiis metris mutato plausu posse tribrachos percuti; quaero, [Col. 1133] utrum pyrrhichii primum metrum possit etiam tribrachi metrum habere. D. Non potest: majus enim metrum oportet esse quam pedem. M. Quid, secundum? D. Potest: nam breves quatuor pyrrhichii duo sunt, tribrachus unus et semipes, ita ut ibi nullum, hic duo tempora sileamus. M. Mutato igitur plausu habes in pyrrhichiis etiam tribrachi exempla usque ad sexdecim syllabas, id est usque ad quinque tribrachos et semipedem, quibus debes esse contentus: caetera enim potes vel voce vel aliquo plausu per te ipse contexere. Si tamen adhuc aurium sensu explorandos hujuscemodi numeros arbitraris. D. Faciam equidem quod videbitur: videamus quae restant.

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