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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De musica

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Traité de la musique

26.

Un point également digne de remarque, c'est que, quand on commence par un pied incomplet, le silence complémentaire se place soit au commencement même, comme dans ce mètre

Jam salis terris nivis atque dirae.

soit à la fin, comme dans celui-ci :

Segetes meus labor.

Mais quand une fraction de pied forme la fin, c'est à la fin qu'on complète le pied par un silence, comme dans ce mètre :

Ite igitur, camoeenae,

ou quelquefois au milieu, comme dans cet autre mètre

Ver blandum viget arvis, adest hospes hirundo1.

Le temps complémentaire du bacchius peut se placer soit après le mètre tout entier, soit après le molosse qui le commence, soit après (ionique mineur qui vient en second lieu. Quant au silence que des fractions de pieds exigent par hasard au milieu, il ne peut être qu'en cet endroit même : exemple.

Tuba terribilem sonitum dedit aere curvo2.

Si nous battons la mesure de façon que le premier pied soit un anapeste, le second un ionique quelconque de cinq syllabes, en décomposant en deux brèves la longue, soit au commencement soit à la fin, le troisième un choriambe , le dernier un bacchius ; il faudra ajouter un silence de trois temps, l'un au bacchius final, les deux autres à l'anapeste, afin d'avoir partout des pieds de six temps. Or, ce silence de trois temps peut se mettre tout entier à la fin. Mais si tu commences par un pied complet et que tu fasses des cinq premières syllabes un ionique quelconque , tu trouveras ensuite un choriambe qui ne sera suivi d'aucun pied complet : il faudra donc ici observer un silence, équivalent d'une longue; ce silence compté, tu auras un nouveau choriambe complet. Le bacchius restera pour clore le mètre, en y ajoutant un silence d'un temps.


  1. Les charmes du printemps se font sentir dans les campagnes, l’hirondelle accourt nous demander l'hospitalité. ↩

  2. La trompette fait retentir avec l'airain recourbé un son terrible. ↩

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De musica (PL)

26.

Sed illud notandum est, in principio posito minus pleno pedi, aut ibidem reddi debitum per silentium, sicuti est, Jam satis terris nivis atque dirae: aut in fine, velut, Segetes meus labor. Minus autem pleno pedi qui in fine ponitur, aut ibidem restitui silentio, quod debetur, ut in illo, Ite igitur Camoenae: aut in aliquo de mediis loco, veluti in hoc, Ver blandum viget arvis, adest hospes hirundo. Unum enim tempus quod debetur ultimo bacchio, vel post totum numerum sileri potest, vel post primum ejus numeri pedem molossum, vel secundum ionicum a minore. Quod vero mediis forte minus plenis pedibus debiti est, non nisi ibidem reddi potest: ut est,

Tuba terribilem sonitum dedit aere curvo.

Si enim sic metiamur hoc metrum, ut primum faciamus anapaestum, secundum ionicum quemlibet in syllabis quinque, soluta scilicet longa vel prima vel ultima in duas breves, tertium choriambum, ultimum bacchium: tria erunt tempora in debito, unum extremo bacchio reddendum, et duo anapaesto primo, ut sena compleantur. Sed hoc totum spatium trium temporum in fine sileri potest. At si ab integro pede incipias, quinque syllabas primas pro quolibet ionico [Col. 1142] metitus, sequitur choriambus: inde jam pedem integrum non invenies: quocirca unius longae spatio silere oportebit: quo annumerato, choriambus alter implebitur; bacchio reliquo metrum clausuro, cui tempus unum debitum silebis in fine.

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