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Œuvres Augustin d'Hippone (354-430) De musica

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Traité de la musique

28.

Ainsi donc le mètre dont nous avons cité cet exemple

Vernat temperies, aurae tepent, sunt deliciae,

admet une mesure nécessaire, laquelle, comme nous l'avons dit, consiste à ajouter un silence d'un temps après la dixième syllabe et quatre à la fin : mais il admet aussi une mesure volontaire, laquelle consiste à mettre volontairement un silence de deux temps après la sixième syllabe; après la onzième, un silence d'un temps; et à la fin, un silence de deux temps. Dans ce système, on aura au commencement un spondée, suivi immédiatement d'un choriambe; on ajoutera un silence de deux temps au troisième spondée, ce qui change le spondée en molosse ou en ionique inineur; au quatrième pied, le bacchius deviendra, avec un silence d'un temps, un antispaste; au cinquième pied, le mètre aura pour terminaison sonore un choriambe, et à la fin on ajoutera un silence de deux temps pour compléter le spondée du commencement.

Voici une autre manière de procéder, d'après les silences volontaires. Tu peux, si bon te semble, ajouter un silence d'un temps à la sixième syllabe, à la dixième, à la onzième, et un silence de deux temps à la fin ; de telle sorte que le premier pied soit un spondée, le second, un choriambe, que le palimbacchius du troisième pied devienne pa'r l'addition d'un silence d'un temps, un antispaste; que le spondée du quatrième devienne un ditrochée, en interposant un silence d'un temps, eten.ajoutant un silence d'égale durée, enfin que le mètre se termine par un choriambe et qu'on observe pour compléter le spondée du commencement un silence de deux temps. Une troisième manière consiste à faire suivre le premier spondée d'un silence d'un temps et à ajouter tous les silences complémentaires, ainsi que nous venons de le faire, sauf à la fin où il faudra garder un silence d'un temps, parce que le spondée, qui d'ordinaire se place, au commencement du mètre, s'est changé, par l'addition d'un silence, en un palimbacchius, et qu'il ne faut plus pour le compléter qu'un silence d'un temps qui doit être observé à la fin. Par là, tu vois bien qu'on peut placer dans l'intérieur du mètre des silences tantôt forcés, tantôt volontaires; forcés, lorsque les pieds ont besoin d'être complétés; volontaires, lorsque les pieds sont pleins et complets.

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De musica (PL)

28.

Quamobrem metri quod sub hoc exemplo posuimus, Vernat temperies, aurae tepent, sunt deliciae: cum sit una necessaria, quam diximus, dimensio, si post decimam ejus syllabam tempus unum sileatur, et quatuor in fine; est alia voluntaria, si quis post sextam syllabam velit silere duo tempora, et unum post undecimam, et duo in fine: ut sit in principio spondeus, sequatur hunc choriambus, tertio spondeo silentium duum temporum annumeretur, ut vel molossus vel a minore ionicus fiat, quartus bacchius adjuncto itidem silentio unius temporis fiat antispastus, quinto choriambo numerus terminetur in voce, duobus temporibus in fine per silentium redditis in principio locato spondeo. Est item alia. Si enim velis, post sextam syllabam unum tempus silebis, et post decimam unum, post undecimam tantumdem, et duo in fine: ut sit primus spondeus, secundus choriambus, tertius palimbacchius fiat antispastus uno silentii tempore annumerato, quartus spondeus fiat dichorius [Col. 1143] unius temporis interjecto, et unius temporis consequente silentio, choriambus ultimus numerum claudat, ita ut silcamus duo tempora in fine, quae primo debentur spondeo. Est et tertia dimensio, si post primum spondeum tempus unum sileatur, et reliqua quae in proximo superiore serventur; nisi quod in hujus fine unum tempus silebitur, quia spondeus ille qui solet in principio locari, consequente unius temporis silentio factus est palimbacchius, ut plus uno tempore nihil ei debeatur, quod in fine silendum est. Unde jam perspicis metris interponi silentia, quaedam necessaria, quaedam voluntaria: et necessaria quidem, cum aliquid pedibus debetur implendis; voluntaria vero, cum pleni sunt pedes atque integri.

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