Traduction
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Traité de la musique
36.
Le M. Eh bien ! dis-moi à présent si les nombres découverts par cette méthode te semblent variables ! — L’E. Non assurément. —Le M. Tu ne refuses donc pas d'admettre qu'ils sont éternels ? — L’E. Loin de là : je les reconnais pour tels. — Le M. Eh quoi ! N'éprouves-tu pas une crainte secrète qu'ils ne recèlent un certain défaut d'harmonie ? — L’E. Il n'est rien au monde dont je sois plus assuré que de leur harmonie. — Le M. Mais de quelle source l'âme peut-elle recevoir un principe éternel et immuable sinon de Dieu, l'Etre éternel et immuable ? — L’E. C'est la seule doctrine à laquelle on puisse s'arrêter. — Le M. Dernière conséquence. N'est-il pas évident que celui qui, à l'aide d'interrogations, ressent un élan intérieur qui le rapproche de Dieu, pour en comprendre l'immuable vérité, sera impuissant, s'il ne retient cet élan par la force de la mémoire, à contempler cette vérité sans recevoir un avertissement du dehors? — L’E. C'est évident.
Edition
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De musica (PL)
36.
M. Age, nunc dic mihi utrum hi numeri de quibus sic quaeritur, commutabiles esse tibi videantur. D. Nullo modo. M. Ergo aeternos esse non negas. D. Imo fateor. M. Quid? metus ille non sub erit, ne aliqua nos in eis inaequalitas fallat? D. Nihil me omnino est de istorum aequalitate securius. M. Unde ergo credendum est animae tribui quod aeternum est et incommutabile, nisi ab uno aeterno et incommutabili Deo? D. Non video quid aliud credi oporteat. M. Quid tandem? illud nonne manifestum est, eum qui alio interrogante sese intus ad Deum movet, ut verum incommutabile intelligat; nisi eumdem motum suum memoria teneat, non posse ad intuendum illud verum, nullo extrinsecus admonente revocari? D. Manifestum est.