Übersetzung
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Traité de la musique
7.
Le M. Maintenant examine ce point : De combien de manières peuvent se combiner, c'est-à-dire combien peuvent former de pieds, une syllabe longue et deux brèves ? réponds, si tu peux le deviner. — L’E. Je découvre un pied composé d'une longue et de deux brèves: je n'en vois pas d'autre. —Le M. Est-il nécessaire que parmi ces trois syllabes, dont l'une est longue, la longue soit placée la première ? — L’E. Je ne saurais le croire, car les deux brèves peuvent précéder la longue. — Le M. N'y a-t-il pas une troisième combinaison? Examine. — L’E. Oui ; car la longue peut être placée entre les deux brèves. — Le M. N'y aurait-il pas un quatrième arrangement? — L’E. C'est impossible. — Le M. Pourrais-tu me dire alors combien de combinaisons ou de pieds peuvent former trois syllabes composées d'une longue et de deux brèves? — L’E. Je puis le dire :elles se combinent de trois manières et forment trois pieds.
Le M. Comprends-tu dans quel ordre il faut disposer ces trois pieds, ou faut-il te l'expliquer en détail? — L’E. Mais n'approuves-tu pas l'ordre que j'ai signalé dans cette triple combinaison? Car j'ai placé une longue avec deux brèves, puis deux brèves avec une longue, enfin j'ai mis une longue entre deux brèves. — Le M. Et toi, approuves-tu celui qui, en calculant, passe de 1 à 3, puis de 3 à 2, au lieu d'aller de 1 à 2 et de 2 à 3? — L’E. Non sans doute : mais as-tu remarqué chez moi rien de pareil? — Le M. En faisant ta triple combinaison, tu as signalé comme premier pied celui dont la première syllabe est longue : et en cela tu as bien vu que, comme il n'y a ici qu'une syllabe longue, elle forme en quelque sorte l'unité, et devait se placer en premier lieu; qu'à ce titre, elle était le principe de la combinaison, et que le premier pied devait être celui où elle était la première. Tu aurais donc dû voir en même temps que le second pied est celui où elle se trouve la seconde, le troisième celui où elle est la troisième. Crois-tu devoir encore persister dans cette idée? — L’E. Non, je la condamne sans hésitation : comment ne pas reconnaître que cet ordre est le meilleur ou plutôt que c'est l'ordre même? — Le M. Dis-moi donc à présent d'après quelle règle numérique ces pieds peuvent se diviser et se combiner entre eux? — L’E. Le premier et le dernier se divisent selon le rapport d'égalité car, l'un peut se partager en une longue et deux brèves, l'autre, en deux brèves et une longue, de telle sorte que les deux parties, ayant chacune deux temps, soient égales entre elles. Quant au second pied, comme la syllabe du milieu est longue, peu importe qu'on la mette dans la première partie ou dans la seconde et qu'on divise le pied en trois temps et un temps, ou bien en un temps et trois temps. Ainsi cette division s'effectue d'après la règle des nombres compliqués.
Edition
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De musica (PL)
7.
M. Age, nunc illud attende, tres syllabae in quibus est una longa, caeterae breves, quoties variari possint, id est quot pedes facere; et responde, si inveneris. D. Unum pedem video esse, qui longa et duabus brevibus constet; aliud non intelligo. M. Idemne solus tibi videtur habere unam in tribus longam, qui eam primo habet loco? D. Nullo pacto istud putaverim, cum possint duae breves priores esse, longa ultima. M. Considera utrum sit aliquid tertium. D. Est plane: nam haec longa etiam in medio duarum brevium collocari potest. M. Vide etiamne sit aliquid quartum. D. Omnino non potest. M. Potesne jam respondere, tres syllabae habentes in se unam longam et duas breves, quoties variari possint, id est quot pedes [Col. 1104] facere? D. Possum sane: nam ter sunt variatae, et tres fecerunt pedes. M. Quid? isti tres pedes quomodo sint ordinandi jamne ipse colligis, an ad hoc etiam minutatim es perducendus? D. Displicet enim tibi ordo ille quo ipsam varietatem comperi? nam primo adverti unam longam et duas breves, deinde duas breves et unam longam, postremo brevem et longam et brevem. M. Itane vero tibi non displiceat qui sic ordinat, ut a primo ad tertium veniat, a tertio ad secundum; ac non potius a primo ad secundum, et deinde ad tertium? D. Displicet prorsus: sed quid hic tandem tale advertisti, rogo? M. Cum ideo in hac tripartita differentia illum pedem primum posueris, qui primo loco habet longam, quia sensisti unitatem ipsam longae syllabae principatum tenere (siquidem ipsa ibi una est), et propterea eam debere ordinem gignere, ut ille sit primus pes ubi prima ipsa est: simul etiam videre debuisti eum esse secundum ubi ipsa secunda est, eum tertium ubi eadem tertia est. An adhuc in illa sententia manendum putas? D. Imo eam sine dubitatione condemno: hunc enim esse meliorem ordinem, vel potius hunc esse ordinem, quis non assentiatur? M. Nunc ergo dic qua numerorum regula isti quoque dividantur pedes, eorumque sibi partes conferantur. D. Primum et postremum aequali regula dividi video, quia et ille in longam et duas breves et iste in duas breves et longam dividi potest, ut singulae partes habeant bina tempora, et ob hoc sint aequales. In secundo autem quoniam mediam habet longam syllabam, sive priori sive posteriori parti tribuatur, aut in tria et unum, aut in unum et tria tempora dividitur: ac per hoc in ejus divisione complicatorum numerorum ratio valet.