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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De musica

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Traité de la musique

24.

Le M. N'est-il pas à craindre qu'on vienne à penser que ces pieds doivent toute leur harmonie à l'ordre dans lequel ils se suivent, et que, cet ordre changé, ils n'offriraient plus la même égalité dans les sons? — L’E. Cet ordre y contribue sans doute, mais il est facile de résoudre la question par l'expérience. — Le M. Fais-la donc quand tu en trouveras le loisir, et tu verras que ton oreille est charmée par une variété infinie dans une égalité absolue. — L’E. Je le veux bien, quoiqu'on puisse aisément prévoir, d'après l'exemple précédent, qu'on arrivera nécessairement à cette conséquence. — Le M. Tu as bien raison: mais, pour en venir à notre sujet, je vais en battant la mesure, reprendre cette succession de pieds; tu pourras ainsi juger si leur marche est oui ou non défectueuse, et en même temps constater que le changement d'ordre ne produit aucun trouble dans leurs rapports, comme nous l'avons annoncé d'avance. Voyons, change l'ordre, dispose ces pieds comme il te plaira et laisse-moi prononcer -et marquer la mesure. — L’E. Voici l'ordre que je souhaite : un ionique mineur, un ionique majeur, un choriambe, un diiambe, un antispaste, un ditrochée, un molosse. — Le M. Applique ton oreille au son et fixe tes yeux sur le battement de la mesure. Car il ne suffit pas d'entendre, il faut voir la main, quand elle bat la mesure, et observer avec attention le nombre de temps que comprend le levé et le posé. — L’E. Je suis tout yeux et tout oreilles. — Le M. Voici la combinaison que tu m'as demandée avec accompagnement de la mesure

Moderatas, concedere, percipies, benignitas, volet justa, civitasque, virtutes1.

L’E. Je vois bien que la mesure est parfaitement juste et que le levé est exactement le même que le posé; une chose m'étonne, c'est que tu aies pu -faire rentrer dans cette mesure des pieds -qui se divisent selon le rapport de 1 à 2, comme les deux ioniques et le molosse.

— Le M. N'est-ce pas naturel, puisqu'il y a dans ces pieds trois temps pour le levé et trois pour le posé? — L’E. Tout ce que je remarque, c'est que la syllabe longue, qui est la seconde dans l'ionique majeur et le molosse, la troisième dans l'ionique mineur, se trouve dédoublée par le battement des deux temps qu'elle renferme; l'un reste dans la première partie, l'autre est reporté sur la seconde, et de cette façon le levé et le posé ont chacun trois temps.


  1. Ces mots n'offrent aucun sens : ce sont des mesures musicales exprimées à l'aide des mots, voilà tout. ↩

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De musica (PL)

24.

M. Nihilne formidas, ne quis arbitretur tam aequaliter istos pedes hoc ordine collatos sonare potuisse; si autem ordinem permutes, non idem posse? D. Nonnihil quidem affert, sed experiri non est difficile. M. Istud ergo facito cum vacabit: non aliter invenies quam sensum tuum multiformi varietate et una aequalitate mulceri. D. Faciam: quanquam hoc exemplo nemo est, qui non praevideat necessario id eventurum. M. Recte existimas: sed quod ad propositum pertinet, admoto plausu ista percurram, ut de hoc quoque dijudicare possis utrum aliquid, an nihil claudicet: atque ut simul aliquid experiaris de commutatione illius ordinis, quam nihil claudicationis illaturam esse praediximus; jam nunc ipsum ordinem muta, et ut libitum est, eosdem pedes collocatos aliter atque a me collocati sunt, personandos mihi plaudendosque permitte. D. Primum volo esse ionicum a minore, secundum ionicum a majore, tertium choriambum, quartum diiambum, quintum antispastum, sextum dichorium, septimum molossum. M. Intende ergo et aurem in sonum, et in plausum oculos: non enim audiri, sed videri opus est plaudentem manum, et animadverti acriter quanta temporis mora in levatione, quanta in positione sit. D. Totus istic sum, quantum valeo. M. Accipe igitur collocationem illam cum plausu tuam: Moderatas, concedere, percipies, benignitas, volet justa, civitasque, virtutes. D. Sentio quidem nequaquam plausum istum claudicare, et tantum levare quantum ponere; sed vehementer admiror quomodo eo percuti potuerint illi pedes, quorum divisio simpli et dupli ratione constat, sicuti sunt ambo ionici et molossus. M. Quid hic fieri tamen arbitraris, cum in his tria leventur tempora, totidemque ponantur? D. Nihil aliud hic prorsus video quam eam longam syllabam, quae in ionico a majore et in molosso secunda, in ionico autem a minore tertia est, plausu ipso dividi; ut quoniam duo habet tempora, unum inde superiori parti, alterum posteriori tribuat, atque ita terna tempora levatio positioque sortiantur.

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