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Traité de la musique
26.
Le M. Allons, commence par le pyrrhique et, d'après les principes que nous venons de poser, explique-moi brièvement quels sont les pieds qui peuvent s'allier ensemble. — L’E. Le pyrrhique ne peut s'unir à aucun autre pied ; car, aucun autre pied n'a le même nombre de temps. Le trochée pourrait s'allier à l'iambe ; mais il faut éviter cette combinaison, parce que leur mesure ne se bat pas de la même manière, l'un ayant son levé d'un temps et l'autre de deux: à ce titre, le tribraque peut s'unir à l'un comme à l'autre. Le spondée, le dactyle, l'anapeste, le procéleusmatique s'attirent et s'unissent d'eux-mêmes ils ont les mêmes temps et admettent le même battement. Quant à l'amphibraque, il demeure à jamais banni de ces sortes de combinaisons: l'égalité de temps ne saurait racheter le défaut de symétrie dans sa division et dans son battement. Le bacchius s'allie avec le crétique, et parmi les péons, au premier, au second, au quatrième. Quant au palimbacchius, le crétique et, parmi les péons, le premier, le troisième et le quatrième sont avec lui dans un accord complet de temps et de mesure. Le crétique, le péon premier et quatrième, ayant un levé de deux ou de trois temps peuvent s'allier à tous les pieds de cinq; tous les pieds de six temps, nous l'avons suffisamment développé, ont entre eux une harmonie merveilleuse. Aussi, s'accordent-ils encore dans le battement de la mesure avec les autres pieds qui n'admettent pas le même mode de division, à cause de la quantité de leurs syllabes, et ils doivent cette propriété à l'égalité qui règne entre leur milieu et leurs extrêmes. Parmi les quatre pieds de sept temps, appelés épitrites, le premier et le second peuvent se combiner entre eux; tous deux, en effet, ont un levé de trois temps, par conséquent ils sont dans un juste rapport de temps et de mesure. Le troisième et le quatrième s'unissent facilement, parce que leur levé est de quatre temps; ainsi, ils offrent les mêmes durées et se mesurent par le même battement. Reste le pied de huit temps appelé dispondée : comme le pyrrhique, il n'a pas de correspondant. Voilà ma réponse à ta question, telle que j'ai pu la faire. Continue la discussion. — Le M.. Oui, mais après un si long entretien respirons un moment, et rappelons-nous ces vers que la fatigue m'a fait improviser:
Volo tandem tibi parcas, labor est in chartis,
Et apertum ire per auras animum permittas.
Placet hoc nam sapienter, remittere interdum
Aciem rebus agendis decenter intentam.
Edition
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De musica (PL)
26.
M. Age, nunc tu per te ab ipso exordire pyrrhichio, et secundum supra dictas rationes, quos pedes quibus misceri oporteat, quantum potes, breviter explica. D. Nullus pyrrhichio: non enim alius invenitur totidem temporum. Iambo posset chorius; sed propter inaequalem plausum vitandum est, quod alter a simplo, a duplo alter incipit. Ergo tribrachus utrique accommodari potest. Spondeum et dactylum et anapaestum, et proceleumaticum amicos inter se atque copulabiles video: non enim tantum temporibus, sed plausu etiam sibi congruunt. Enimvero exclusus amphibrachus, nulla potuit ratione reduci, cui parilitas temporum auxiliari quid, divisione plausuque discordante, non potuit. Bacchio creticum, et paeones primum, secundum et quartum. Palimbacchio autem eumdem creticum, et paeones primum et tertium et quartum, et temporibus et plausu concordare manifestum est. Ergo cretico et paeonibus primo et quarto, quoniam et a duobus et a tribus temporibus eorum incipere divisio potest, caeteri omnes quinum temporum pedes possunt sine ulla claudicatione copulari. Jam illorum qui sex temporibus constant, omnium inter se miram quamdam [Col. 1115] esse concordiam, satis disputatum est. Quandoquidem illi quoque ab aliis in plaudendo non dissonant, quos aliter dividi cogit conditio syllabarum: tantam vim habet cum medio laterum aequalitas. Porro septenum temporum pedes cum sint quatuor, qui epitriti nominantur, primum et secundum invenio sibi posse copulari: amborum enim divisio incipit a tribus temporibus, idcirco nec spatio temporis nec plausu dissident. Rursus libenter sibi junguntur tertius et quartus, quia uterque in dividendo incipit a quatuor temporibus, quare et metiuntur et plauduntur aequaliter. [Col. 1116] Restat octo temporum pes qui dispondeus vocatur, cui sicut pyrrhichio par nullus est. Habes a me quod poposcisti et facere potui. Perge ad reliqua. M. Faciam: sed post tam longum sermonem respiremus aliquantulum; et illorum versuum meminerimus, quos mihi extemporales paulo ante ipsa lassitudo suggessit.
Volo tandem tibi parcas, labor est in chartis, Et apertum ire per auras animum permittas. Placet hoc nam sapienter, remittere interdum Aciem rebus agendis decenter intentam.
D. Placet sane, ac libenter obtempero.