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Works Augustine of Hippo (354-430) Epistulae Lettres de Saint Augustin
TROISIÈME SÉRIE. LETTRES CXXIV - CCXXXI LETTRES ÉCRITES DEPUIS L'ANNÉE DE LA CONFÉRENCE DE CARTHAGE, EN 411, JUSQU'À SA MORT, EN 450.
LETTRE CXXX. (Au commencement de l'année 412.) AUGUSTIN, ÉVÊQUE , SERVITEUR DU CHRIST ET DES SERVITEURS DU CHRIST, A PROBA, PIEUSE SERVANTE DE DIEU, SALUT DANS LE SEIGNEUR DES SEIGNEURS.

21.

Les paroles nous sont nécessaires pour nous exciter à ce que nous demandons et y être attentifs, non pour apprendre à Dieu nos besoins ni pour le fléchir. Ainsi lorsque nous disons : « Que votre nom soit sanctifié, » nous nous avertissons nous-mêmes qu'il faut désirer que son nom, toujours saint, le soit toujours aux yeux des hommes, c'est-à-dire que ce nom ne soit point méprisé : ce qui est profitable non pas à Dieu mais aux hommes. Lorsque nous disons : « Que votre règne arrive, » nous excitons notre désir vers ce règne qui arrivera, que nous le voulions ou non, et nous demandons qu'il vienne pour nous et que nous méritions d'y avoir part. Lorsque nous disons : « Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel, » nous lui demandons la grâce de lui être soumis, pour que nous fassions sa volonté comme les anges la font dans le ciel. Lorsque nous disons : « Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien, » le mot aujourd'hui désigne le temps de notre vie pour lequel nous demandons, ou bien le nécessaire en le désignant par le pain qui en est la partie principale , ou bien le Sacrement des fidèles qui nous est nécessaire dans cette vie, non pour être heureux ici-bas, mais pour obtenir l'éternelle félicité. Lorsque nous disons : « Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, » nous, nous avertissons de ce qu'il faut demander et de ce qu'il faut faire pour l'obtenir. Lorsque nous disons : « Ne nous abandonnez pas à la tentation, » nous nous avertissons que nous devons demander à Dieu de ne pas nous priver de son secours, de peur que la séduction ou l'accablement ne nous fasse succomber. Lorsque nous disons : « Délivrez-nous du mal 1 , » nous nous avertissons qu'il faut penser que nous ne sommes pas encore en possession de ce bien où l'on ne souffre plus aucun mal. Cette fin de l'oraison dominicale a un sens si étendu qu'un chrétien, quelle que suit sa tribulation, y trouve l'expression de tous ses gémissements et le sujet de toutes ses larmes; c'est par là qu'il commence, c'est par là qu'il continue , c'est par là qu'il achève sa prière. Il fallait que ces paroles recommandassent les choses elles-mêmes à notre mémoire.


  1. Matth. VI , 9-13. ↩

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