3.
Mais attendez. Voyons, disais-je encore, ce je ne sais quoi qui se présente à mon esprit. Ce monde sensible est assurément l'image de je ne sais quel autre monde intelligible. Or, il y a quelque chose de merveilleux dans la façon dont les miroirs nous retracent les images ; quelques grands qu’ils soient, ils n'agrandissent pas les images, celles même des plus petits corps; les petits miroirs au contraire, comme, les prunelles des yeux, diminuent les plus grandes images 1. On diminue donc les images du corps en diminuant les miroirs, et, si vous n’augmentez, vous n'augmentez pas les images. Il y a là certainement quelque chose de caché. Mais maintenant il faut dormir. D'ailleurs j'ai paru heureux à Nébride, non point pour avoir cherché, mais pour avoir trouvé quelque chose ; et cela .qu'est-ce? Serait-ce le raisonnement suivant, que j'ai coutume de caresser comme si c'était mon raisonnement unique et où je me délecte trop ?
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Ce qui est vrai des miroirs qui ne sont pas en verre. ↩