6.
Pour ce qui est de ce passage du psaume XV, : « Il a rendu, » ou bien « qu'il rende toutes ses volontés admirables au milieu d'eux, » rien n'empêche, et il est même plus convenable de lire en eux qu'au milieu d'eux. C'est le sens que portent les manuscrits grecs; nos traducteurs disent souvent quand la pensée semble le demander : « Au milieu d'eux, » là ! où le texte grec dit : « En eux. » Lisons donc : « A l'égard des saints qui sont sur sa terre, il a rendu admirables en. eux toutes ses volontés. » C'est ce que portent la plupart des manuscrits; et par ces « volontés » de Dieu comprenons les dons de sa grâce qui est accordée gratuitement , c'est-à-dire qu'il l'a donnée parce qu'il l'a voulu, et non point parce qu'elle était due. De là ces paroles : « Vous nous avez couverts du bouclier de votre bonne volonté 1, vous m'avez conduit selon votre volonté 2; il nous a volontairement engendrés par la parole de vérité 3; vous réservez, ô mon Dieu, à votre héritage une pluie volontaire 4; il distribue ses dons à a chacun comme il lui plaît 5 ; » et une infinité d'autres passages. En qui donc a-t-il rendu admirables ses volontés si ce n'est dans les saints qui sont sur sa terre? Si, comme nous l'avons montré plus haut, on peut entendre le mot terre, même tout seul, dans un sens élevé, à plus forte raison cela se peut lorsqu'il y a sa terre. Le Seigneur a donc rendu admirables dans ses saints toutes ses volontés; il les a rendues entièrement admirables parce qu'il a admirablement délivré ses saints du désespoir.