1.
Je vous ai écrit, mon vénérable frère Jérôme, au sujet de l'origine de l'âme humaine; je vous ai demandé, dans le cas où il serait vrai que Dieu crée de nouvelles âmes pour chacun de ceux qui naissent, où donc elles auraient contracté le péché que le sacrement de la grâce du Christ, comme nous n'en doutons pas, efface même dans les enfants nouveaux-nés. Ma lettre étant déjà assez étendue, je n'ai pas voulu la charger d'autres questions. Mais plus une chose est pressante, moins il faut la négliger. Je viens donc vous prier et vous conjurer, au nom de Dieu, de m'expliquer, ce qui, je le pense, sera profitable à plusieurs; ou si l'explication est déjà faite par nous ou par d'autres , de nous l'adresser. Il s'agit de savoir comment on doit entendre ces paroles de l'épître de saint Jacques : « Quiconque ayant gardé toute la loi la viole en un seul point, est coupable comme s'il l'avait violée tout entière 1. » C'est une question de si grande importance que je me repens beaucoup de ne vous avoir pas déjà écrit sur ce point.
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Jacq. II, 10. ↩