1.
Je n'ai reçu de votre sainteté aucune lettre particulière ; mais j'étais à Césarée 1 , où nous avaient conduits les ordres du vénérable pape Zozime pour une affaire ecclésiastique, lorsqu' y est arrivée la lettre que vous avez adressée à nos collègues de la Mauritanie Césarienne 2 ; c'est ainsi que j'ai lu ce que vous avez écrit. Votre lettre m'a été remise par le saint serviteur de Dieu, Réné, notre cher frère en Jésus-Christ; quoique je sois extrêmement occupé, il a voulu que je vous répondisse. Un autre de nos saints frères qui mérite d'être nommé avec honneur, et qui, d'après ce qu'il m'a dit, est votre parent, Muresse 3, est aussi arrivé pendant que nous étions dans la même ville. Il m'a raconté que votre Révérence lui avait écrit sur le même sujet; il m'a consulté et m'a prié de vous faire savoir, par lui ou par moi-même, ce que je pensé sur la question suivante : Les âmes naissent-elles comme les corps, par voie de propagation, et proviennent-elles de. l'âme du premier homme; ou bien le Créateur tout-puissant, qui agit sans cesse, crée-t-il immédiatement de nouvelles âmes pour tout homme venant au monde ?
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Aujourd'hui Cherchell. ↩
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L'ancienne Mauritanie césarienne est représentée par notre province d'Alger. ↩
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Ce nom, évidemment défiguré, est écrit de diverses manières dans les anciens manuscrits des Lettres de saint Augustin. Il en est ainsi de beaucoup d'autres noms propres que nous rencontrons dans ce travail. ↩