28.
Les divines Ecritures déclarent inexcusables ceux qui ne pèchent pas par ignorance , mais avec connaissance , afin que , d'après le jugement de leur orgueil par lequel ils mettent tant de confiance dans les forces de leur propre volonté , ils se reconnaissent inexcusables à leurs propres yeux. Ils n'ont pas l'excuse de l'ignorance, et n'ont pas encore cette justice pour laquelle, selon eux, suffisait la puissance du libre arbitre. Mais celui à qui le Seigneur a accordé la grâce de savoir et d'obéir, a dit : « La loi donne la connaissance du péché 1. Je ne connais le péché que par la loi; car je n'aurais pas connu la convoitise , si la loi n'avait dit . Tu ne convoiteras point 2. » Il n'a pas en vue l'homme ignorant de la loi qui prescrit, mais l'homme indigne de la grâce libératrice, lorsqu'il dit : « Je trouve du plaisir dans la loi de Dieu, selon l'homme intérieur 3. » Cette connaissance de la loi et ce plaisir qu'il y trouve ne l'empêchent pas de s'écrier : « Malheureux homme que je suis ! qui me délivrera du corps de cette mort? C'est la grâce de Dieu par Jésus-Christ Notre Seigneur 4. » Il n'y a donc que le Sauveur qui puisse nous guérir des plaies que nous a faites le meurtrier du genre humain. Il n'y a que la grâce du Rédempteur qui puisse délivrer des liens de l'esclavage ceux qui ont été vendus au péché.