45.
Ecrasés sous le poids de la vérité, nos adversaires se sont laissés aller à de pitoyables imaginations. La vérité les pressait de toutes parts, car le Seigneur est fidèle dans ses paroles , et ce n'est point par un mensonge que l'Eglise baptise les enfants pour la rémission du péché ; c'est la foi qui fait agir et ce qui est dit est fait. Quel chrétien ne trouverait donc ridicules les nouvelles raisons de nos adversaires ? Ils disent : « Il est bien vrai que les enfants, par la bouche de ceux qui les présentent, répondent qu'ils croient à la rémission des péchés; mais ils ne croient pas que les péchés leur soient remis à eux-mêmes; ils croient que dans l'Eglise ou dans le baptême ils sont remis à ceux qui en ont, nullement à ceux qui n'en ont pas. » Aussi nos contradicteurs ne veulent point « que si les enfants reçoivent le baptême pour la rémission des péchés , ce n'est pas que des péchés leur soient remis véritablement, puisque , selon eux, ces enfants n'en ont pas; c'est qu'ils reçoivent, quoique sans péché, le baptême qui remet les péchés à tous les pécheurs. »