2.
Il importerait surtout, père très-cher et très-affectionné, que votre sainteté pût opposer son autorité à l’attitude de certains évêques qui, persistant dans l'erreur; viennent en aide aux deux novateurs par un consentement tacite, ou refusent de les attaquer publiquement. Il faudrait que le dévouement chrétien de tous ces évêques proscrivit cette . hérésie funeste, jusqu'à ce qu'il n'en restât plus aucune trace. Que votre religion s'adresse donc à eux tous par écrit et. porte à leur connaissance le décret suivant : Ceux d'entre eux qui négligeront, par une obstination impie , de souscrire la condamnation de Pélage et de Célestins, et de faire ainsi connaître la pureté de leur foi , seront dépouillés de la dignité épiscopale , chassés pour toujours de leurs Cités et retranchés de la communion de l'Eglise. Tandis que, fidèles au concile de Nicée, nous adorons sincèrement Dieu créateur de toutes choses et fondateur de notre Empire, votre sainteté ne souffrira pas que les partisans d'une secte détestable , méditent contre la religion des nouveautés injurieuses, défendent, par des écrits secrets, une doctrine sacrilège que l'autorité publique a une fois condamnée. On favorise autant le mal par une complicité muette que par l'impunité : vous le savez, très-cher et très-affectionné père.
Et d'une autre main : Que Dieu vous conserve durant longues années ! Donné à Ravenne, le 5 des ides de juin, sous le consulat de Monaxius et de Plinta. Une lettre semblable fut adressée su saint évêque Augustin.